«L'Algérie, depuis son indépendance, n'a jamais été impliquée dans l'effusion du sang d'un voisin ou d'un frère, par principe», a affirmé le président algérien dans une récente interview à des médias algériens. Le président algérien expliquait ainsi le refus de toute intervention de l'armée algérienne au Niger, quelles que soient les circonstances. Cette nouvelle déclaration vient en fait démentir dans les faits l'implication et l'engagement de l'armée algérienne contre l'armée marocaine à Amgala (1976), sur le territoire du Sahara marocain, où l'armée marocaine avait fait prisonnière plus d'une centaine de soldats algériens, qui n'avaient été remis à l'Algérie qu'à la faveur d'une médiation saoudienne, plusieurs années plus tard. L'engagement direct de l'armée algérienne dans le conflit a été confirmé plusieurs fois par le général Khalid Nezzar, ancien chef d'état-major de l'armée algérienne, qui aurait même supervisé les opérations, dans ses multiples déclarations et livres. Il avait même indiqué que des officiers supérieurs de l'armée algérienne, dont Gaid Salah, aurait participé personnellement à cette bataille, hors des frontières de l'Algérie, et pour une cause qui, à priori, n'est pas la sienne (qui oppose exclusivement le Maroc et le Polisario, selon les discours mensongers d'Alger). D'autre part, l'Algérie, qui se présentait comme victime de la guerre des sables (1963), avait elle-même allumé la mèche de ce conflit, en tuant des gardes-frontières marocains à Beni Ounnif, qui dépendait alors des territoires incontestés marocains, après l'indépendance de l'Algérie. L'Algérie avait multiplié les incidents à la frontière entre les deux pays (Figuig, Oujda), pour provoquer un conflit armé généralisé, pour deux raisons principales machiavéliques : -Contrer la volonté du Royaume du Maroc pour la renégociation des frontières, en dépit de l'accord signé avec le gouvernement provisoire algérien (GPRA), supplanté à Alger par un coup de force de Ben Bella et consorts, -provoquer, pour cela, un conflit avec le Royaume, donc avec un ennemi extérieur, pour pouvoir colmater en silence, la rébellion de Ait Ahmed et de la Kabylie contre le coup de force du groupe d'Oujda à Alger. Sur un autre chapitre, le soutien inconditionnel apporté par Alger à un groupe terroriste, hébergé sur son territoire, qui franchit ses frontières tous les jours, pour commettre des agressions armées contre notre pays, avec des armes et des munitions, et un encadrement, fournis par la junte militaire algérienne, ne constitue-t-il pas, pour Tebboune, une agression de l'armée algérienne permanente, depuis maintenant 45 ans, contre notre pays ! Le discours de l'Algérie reste malheureusement contraire aux faits et aux actes sur le terrain de ce pays voisin, et teinté de mensonges depuis son indépendance. Soixante ans après son indépendance, l'Algérie continue de véhiculer un discours usé, archaïque et mensonger, au plus niveau de l'état. *journaliste et écrivain