Dans le cadre d'un programme ferroviaire d'envergure, l'Etat marocain a officiellement déclaré d'utilité publique l'ensemble des emprises foncières nécessaires à la construction d'une nouvelle section de ligne à grande vitesse (LGV) reliant Zenata à Sidi Yahya El Gharb, première étape vers la connexion de Fès au réseau national à grande vitesse. Le projet a été soumis par le ministère de l'équipement et de l'eau, à travers la Direction régionale de Casablanca-Settat, et exécuté par l'Office national des chemins de fer (ONCF). Les plans parcellaires déposés comprennent une longue série de propriétés agricoles, rurales et périurbaines situées dans les provinces de Benslimane, Khémisset, Sidi Slimane et Sidi Kacem. Ces parcelles, pour certaines indivises, font désormais l'objet de procédures d'expropriation. Les actes prévoient une indemnisation sur la base d'évaluations cadastrales, dont les modalités restent sous la supervision des juridictions administratives compétentes. Ce prolongement est envisagé dans un axe transversal stratégique, destiné à relier le corridor atlantique à la dorsale ferroviaire orientale du pays. Il s'insère dans un schéma directeur qui, sans être formulé dans les documents officiels, répond vraisemblablement à une logique de désenclavement économique, fluidification logistique, et maîtrise territoriale du Nord au Centre. Bien que le texte ne le mentionne pas, une source proche du dossier évoque un tracé préliminaire étudié en coordination avec les autorités régionales et des instances de planification urbaine. Celle-ci précise que «les options techniques ont privilégié un itinéraire optimisé pour la vitesse.» Ce projet, une fois achevé, devrait permettre de relier Casablanca à Fès en moins de deux heures, bouleversant potentiellement les flux économiques et humains sur cet axe, jusque-là dépendant d'infrastructures classiques.