Nommé par le roi Mohammed VI procureur général du roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Hicham Balaoui a été installé dans ses fonctions à l'occasion d'une cérémonie tenue mercredi 21 mai au siège de la Cour de cassation à Rabat, en présence de plusieurs hautes figures de l'appareil judiciaire et institutionnel. Présidée par Mohamed Abdennabaoui, premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), la cérémonie s'est déroulée en présence du ministre de la justice, Abdellatif Ouahbi, du secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajjoui, du wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, du président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Amine Benabdellah, outre les membres du CSPJ, des magistrats de haut rang, des présidents de commissions parlementaires et des responsables des professions juridiques et judiciaires. Dans une adresse marquée de retenue et de gravité, Hicham Balaoui a déclaré : «Je ressens une profonde fierté de la confiance placée en moi par le roi Mohammed VI, et je mesure pleinement la portée de la haute sollicitude dont le Souverain entoure sans relâche le pouvoir judiciaire et ses magistrats». Il a salué «les sacrifices consentis par ceux qui ont, de génération en génération, veillé à ériger la justice en rempart de l'Etat de droit». Il s'est engagé à poursuivre son action dans l'exacte continuité de ses prédécesseurs, en préservant l'indépendance du pouvoir judiciaire et l'autonomie du ministère public, tout en veillant «à l'application rigoureuse de la loi, à la primauté de ses dispositions et à l'égalité de tous devant elle». Soucieux de répondre aux exigences croissantes d'une justice équitable et accessible, Hicham Balaoui a insisté sur la nécessité «d'affermir le rôle du ministère public dans la sauvegarde de l'ordre public économique et la création d'un environnement judiciaire propre à encourager l'investissement». Il a également évoqué une restructuration de ses services internes afin de «mieux répondre aux charges qui lui incombent». En matière de probité publique, il a souligné la volonté du ministère public «de prendre toute sa part dans la moralisation de la vie publique, en coordination étroite avec les organes compétents, pour garantir la préservation des deniers de l'Etat, promouvoir les valeurs d'intégrité et de transparence, et assurer la stricte observation de la loi». Il a par ailleurs exprimé son attachement à une collaboration institutionnelle étroite avec le CSPJ et à la mise en place de formes de coopération durables avec les autres composantes du système judiciaire, qu'il s'agisse du ministère de la justice, du corps des magistrats, des professions judiciaires ou des services de police judiciaire. Avant sa nomination, Hicham Balaoui occupait depuis 2018 les fonctions de secrétaire général à la présidence du ministère public. Entre 2017 et 2018, il fut chef de cabinet du président de cette même institution. Il a été désigné en 2021 membre de l'instance conjointe de coordination entre le CSPJ, le ministère de la justice et la présidence du ministère public. Il a également siégé au sein de la commission des archives judiciaires (2022) et présidé la commission des infractions fiscales (2023).