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Malgré la polémique, le conseil de Casablanca entérine l'expropriation d'un terrain privé au cœur de la ville pour édifier un équipement public de proximité
Réuni en session extraordinaire pour le mois de juin, le conseil de la commune de Casablanca a approuvé, mardi, une série de décisions relatives à l'aménagement urbain, dont l'expropriation d'un terrain stratégique situé au croisement du boulevard Zerktouni et du boulevard d'Anfa, en vue de l'édification d'un équipement public local, un sujet polémique entouré de plusieurs zones d'ombre que Barlamane.com a abordé en détail à travers une série d'articles. Une décision à forte portée symbolique Le Conseil a adopté, à la majorité, la déclaration d'utilité publique visant la parcelle immatriculée sous le titre foncier n° D 2320, d'une superficie de 551 m2, appartenant à la société Tower Seven Art. Cette décision autorise l'autorité communale à engager une procédure d'expropriation dans le but d'ériger un édifice d'usage collectif, au bénéfice des habitants de l'arrondissement de Sidi Belyout. L'expression «équipement public de proximité» désigne généralement un lieu destiné à répondre à des besoins sociaux ou culturels : centre civique, structure éducative ou sanitaire, espace communautaire, selon les spécificités du quartier concerné. L'emplacement choisi, au carrefour de deux artères majeures de Casablanca, aurait fait l'objet de plusieurs tractations tacites. Aménagements en périphérie et convention de partenariat Le Conseil a également validé l'expropriation de terrains appartenant à la société immobilière Malibu, situés dans l'arrondissement d'Anfa, afin d'y aménager de nouvelles voies de circulation, une place publique et un parking souterrain, conformément au plan directeur d'urbanisme. Parallèlement, deux conventions de partenariat ont été entérinées à l'unanimité. L'une concerne l'aménagement des berges de l'oued Bouskoura, sur trois kilomètres, en coordination avec l'Agence du bassin hydraulique Bouregreg-Chaouia (ABHBC) et la Société régionale multiservices Casablanca-Settat. L'autre porte sur la création, en collaboration avec l'Union nationale des femmes du Maroc (UNFM), d'un centre d'autonomisation économique et sociale destiné aux femmes et aux jeunes filles. Dans une déclaration à l'agence MAP, Houcine Nasrallah, vice-président du Conseil, a estimé que ces décisions traduisent une volonté d'«agir de manière ciblée sur les priorités territoriales», évoquant notamment «l'ouverture de nouveaux espaces publics structurants».