Le ministère britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO) a actualisé ses recommandations à l'égard des voyageurs britanniques se rendant en Algérie, appelant à la plus grande prudence face aux tensions régionales exacerbées par les affrontements en cours entre Israël et l'Iran, dont les répercussions pourraient gagner l'ensemble du pourtour saharien. Dans son avis rendu public le 13 juin, l'administration britannique déconseille formellement tout déplacement dans un rayon de 30 kilomètres des frontières algériennes avec la Libye, la Mauritanie, le Mali, le Niger, et certaines zones précises de la frontière tunisienne – en particulier les provinces d'Illizi et d'Ouargla, ainsi que le massif montagneux de Chaambi. Pour le reste de la ligne frontalière avec la Tunisie, seule la présence absolument nécessaire pourrait être tolérée, et encore sous réserve d'une évaluation rigoureuse des circonstances. «Toute personne contrevenant à ces consignes pourrait voir sa couverture d'assurance invalidée», a averti le ministère britannique, soulignant les implications juridiques et financières d'un tel choix. La diplomatie britannique, connue pour son extrême circonspection sur les questions de sécurité, rappelle que nul déplacement ne saurait être considéré comme exempt de péril. La note officielle mentionne en filigrane le risque d'un débordement régional consécutif à la déflagration persistante au Proche-Orient, que le ministère qualifie de «source potentielle d'instabilité élargie». Depuis plusieurs années, les autorités britanniques rangent déjà de vastes portions du sud algérien parmi les zones formellement déconseillées. Cette cartographie restrictive s'explique par la perméabilité des confins désertiques aux trafics illicites et aux incursions de groupes armés. Mais cette fois, la mention explicite d'un enchaînement stratégique entre le théâtre moyen-oriental et les espaces saharo-sahéliens marque un tournant dans l'alerte sécuritaire. Ce renforcement des mises en garde coïncide avec une période de recrudescence de la surveillance diplomatique à l'échelle régionale, sur fond de ruptures géopolitiques et de lignes de fracture confessionnelles. Le ministère a enfin invité les ressortissants britanniques à consulter l'intégralité de ses directives avant tout projet de voyage, rappelant que «la vigilance la plus scrupuleuse demeure le premier rempart face à l'incertitude ambiante.»