Les importations de soufre par le groupe OCP, principal producteur d'engrais du royaume, ont atteint 2,25 millions de tonnes entre janvier et avril 2025, accusant une baisse de 14 % par rapport à la même période l'an dernier, soit un repli de 247 000 tonnes, souligne le cabinet Argus. Ce ralentissement s'explique, selon plusieurs observateurs du marché, par des niveaux de stocks élevés, hérités des approvisionnements massifs effectués au second semestre de 2024, en prévision de l'entrée en service de nouvelles unités de combustion. Près de la moitié des volumes importés durant cette période provient du Kazakhstan, dont la production a représenté 1,06 million de tonnes, soit 47 % du total. Les Emirats arabes unis ont acheminé quelque 755 000 tonnes (34 %), tandis que l'Arabie saoudite a expédié 293 000 tonnes, correspondant à 13 % des importations. L'an dernier, les achats de soufre par le Groupe OCP avaient franchi un sommet historique de 8,3 millions de tonnes. L'exercice 2025 devrait marquer un infléchissement, une partie des volumes antérieurs ayant servi à constituer des réserves, en lien avec la montée en puissance des capacités de traitement internes. Une nouvelle unité de combustion, adossée à un complexe intégré d'acide phosphorique à Jorf Lasfar, devrait entrer en service à la mi-2026, avec une consommation annuelle estimée à 187 000 tonnes. Cette perspective devrait, à terme, réduire encore la dépendance du groupe aux importations.