Les exportations maritimes de gazole et de gasoil russes ont enregistré en juin un repli mensuel de 6 %, selon les données communiquées par LSEG (London Stock Exchange Group) et recoupées par plusieurs sources portuaires. Ce recul est attribué à des arrêts techniques dans plusieurs raffineries du pays. D'après les relevés de trafic maritime, la Turquie et le Brésil se sont maintenus, le mois dernier, en tête des destinations des cargaisons russes. Les envois à destination d'Ankara ont progressé de 15 %, tandis que ceux à destination du Brésil ont chuté de 33 % par rapport à mai, tombant à 470 000 tonnes, après une période d'afflux inhabituel. Le continent africain a, quant à lui, absorbé 700 000 tonnes de gazole et de gasoil russes en juin, soit une contraction de 30 % en glissement mensuel. Les quatre principaux acheteurs identifiés dans cette région sont, successivement, le Maroc, la Tunisie, le Togo et l'Egypte. Aucune ventilation chiffrée par pays n'a été rendue publique à ce stade. Par ailleurs, LSEG signale que près de 240 000 tonnes de carburants, entre gazole et essence, en provenance de ports russes, restent en attente de déchargement, que ce soit lors de transferts inter-navires ou à proximité du port chypriote de Limassol, faute d'instructions précises sur leur destination finale. Enfin, les données de suivi des cargaisons révèlent que plusieurs navires ayant quitté la Russie au mois de mai affichaient la mention for order comme destination, c'est-à-dire que le lieu de déchargement n'avait pas été déclaré ou restait indéterminé. Une pratique qui, selon des observateurs du secteur, complique la traçabilité des flux et brouille l'état réel de la demande.