"Dbibina" pense avec amusement à ce jeu de mots facile et ancien sur un type qui s'est vu infliger une peine de prison ou une amende et qui est qualifié de «con damné». Pour Jerando, ça vaut parfaitement car personne de sensé ne peut comprendre comment il réfléchit et si même il réfléchit. Aller devant une caméra et se mettre à insulter tout le monde, en termes vulgaires, en menaçant les familles, les conjoints et les enfants et tout ça sans preuve, ça ne montre pas une grande intelligence. Et ça ne peut mener qu'à de sérieux problèmes. Jerando vient d'être condamné par la Cour Supérieur du Québec à payer 164 000 dollars canadiens d'amende à Me Adil Lamtiri qui avait porté plainte contre lui pour diffamations, intimidations, menaces proférées sur de nombreuses vidéos placées sur les réseaux sociaux... L'avocat casablancais avait mis en demeure Jerando pour supprimer ces vidéos en 2023, ce qu'il n'a pas fait, et il l'a poursuivi en justice ; les juges lui ont ordonné de retirer ses vidéos et, voyant qu'il ne s'exécutait pas, ils l'ont condamné pour outrage au tribunal en 2024. Jerando obéit alors mais, début 2025, il remet ça. Dans les attendus du procès que "Dbibina" consulte, les juges estiment avoir donné une chance à Jerando de prouver ce qu'il dit, mais il ne s'est jamais présenté aux audiences, et il a ainsi établi sa culpabilité, ses mauvaises intentions, sa volonté de nuire. La Cour a conclu, à la suite des déclarations de Jerando, qu'il ne vérifiait pas ses accusations, qu'il les glanait par ouï-dire, et qu'il travaillait seul. La fable de l'équipe de Tahadi, sa chaîne, vole en éclats. Et pour aggraver son cas, Jerando ne venait pas aux audiences, et il s'est juste contenté de répondre à des questions lors des interrogatoires préalables au procès ; et dans ces réponses, il n'apportait aucune preuve, sauf des rumeurs sur lesquelles il s'est fondé pour accabler Me Lamtiri. Ce dernier, interrogé, a apporté des éléments détruisant toutes les accusations portées contre lui. Le Canada enfin conscient des agissements de Jerando Une phrase attire l'attention de "Dbibina", «Jerando ne semble pas se soucier de la gravité de ses infractions ni de leur impact sur le demandeur». C'est exactement ce que pensait "Dbibina" : Jerando perd la raison petit à petit, et son audience sur les réseaux sociaux, qu'il assimile à un succès, lui monte à la tête. Il insulte, il diffame, il menace, il se cache derrière la justice du Canada et derrière la liberté d'expression. Mais les juges n'ont pas vu les choses comme ça. En réalité, pense "Dbibina", ils ont compris qui était ce type et le danger qu'il représente pour tout le monde. Pour tout le monde et aussi pour lui-même car, aussitôt le jugement émis, Jerando refait une vidéo, promet de faire appel de ce jugement et, contrairement aux termes du jugement, il accable Me Lamtiri d'insultes et touche même les juges canadiens, les accusant d'avoir émis leur sentence en son absence, pendant qu'il était en congé, et les accuse indirectement d'être eux aussi corrompus. "Dbibina" attend le pire pour Jerando dans les jours et semaines à venir. D'abord, il a montré qu'il ne tient aucun compte du jugement qui le condamne clairement et gravement. Et ensuite, il devra aussi répondre à d'autres procès intentés au Canada par plusieurs autres citoyens marocains résidant au Maroc. Jerando est donc condamné au Maroc à quinze ans de prison par contumace et, au Canada, pour les mêmes motifs, à plus de 160 000 dollars canadiens. "Dbibina" se demande si le troupeau de suiveurs de ce type continuera de le croire dans ses attaques contre les chefs des services de sécurité Hammouchi et Mansouri, ou contre leurs collaborateurs, ou contre les institutions marocaines dans leur ensemble. Et "Dbibina" se demande aussi comment vont réagir son donneur d'ordres Mehdi Hijaouy et son amplificateur sournois Ali Lmrabet, connu sous le nom de Lemlawet. Mais leur tour judiciaire viendra un jour pas très loin, estime "Dbibina". Pour lui, il en est aujourd'hui convaincu, le Canada, l'Espagne, l'Italie, la France, refusent d'être les protecteurs de ces rébus des sociétés.