Le du Maroc a proposé l'implantation d'une usine ultramoderne de production d'engrais à base d'ammoniac «vert» au Ghana, afin d'accompagner les efforts de ce pays en matière de transition écologique et de développement agricole durable. Cette annonce a été faite par Imane Ouaadil, ambassadrice du Maroc à Accra, lors d'une visite au ministre ghanéen chargé de l'énergie et de la transition verte, John Abdulai Jinapor. Une volonté de promouvoir des procédés respectueux de l'environnement Selon la diplomate, cette usine reflète une démarche novatrice consistant à substituer aux procédés traditionnels — généralement fondés sur les énergies fossiles — des mécanismes reposant sur l'exploitation des ressources renouvelables, telles que l'énergie solaire, l'éolien ou l'hydroélectricité. À ses yeux, l'usage de ces technologies permettrait de produire un ammoniac exempt de carbone, élément central dans la fabrication des engrais, tout en servant les objectifs stratégiques du Ghana en matière d'autonomie énergétique. Elle a également souligné la volonté marocaine de contribuer concrètement à la mise en œuvre du programme gouvernemental «Green Ghana», en apportant une expertise éprouvée et des moyens industriels adaptés aux défis environnementaux contemporains. Une collaboration structurée autour d'un groupe de travail conjoint M. Jinapor, saluant l'approche marocaine, a affirmé que ce projet revêt une portée structurante pour les politiques énergétiques ghanéennes, lesquelles tendent à réduire progressivement la dépendance aux carburants liquides, coûteux et contraignants à l'importation. «Le recours à des partenariats fondés sur la sobriété énergétique est désormais une orientation majeure de notre ministère», a-t-il déclaré. Pour assurer un suivi rigoureux de cette proposition, il a demandé la création d'un groupe de travail bilatéral réunissant des experts marocains et ghanéens, placé sous la présidence du vice-ministre de l'énergie, Richard Gyan-Mensah. Cette structure aura pour mission d'élaborer les modalités techniques et réglementaires du projet et d'en faciliter le déploiement opérationnel. M. Jinapor a, en outre, invité la partie marocaine à lui adresser un courrier formel exposant les contours de la proposition afin d'en permettre l'examen officiel par le gouvernement ghanéen. Un accueil favorable dans un climat de confiance diplomatique À l'issue de la rencontre, le ministre ghanéen a exprimé la disponibilité entière de son département à accompagner cette démarche, qu'il a qualifiée de «manifestation exemplaire d'un partenariat fondé sur la convergence des intérêts stratégiques». Il a réaffirmé l'engagement de son pays à approfondir les relations bilatérales avec le Maroc. Mme Ouaadil, pour sa part, a assuré que le Maroc demeurait attaché au resserrement de la coopération Sud–Sud, notamment en matière d'adaptation climatique et d'innovations agricoles, dans l'esprit du partenariat historique unissant Rabat et Accra.