Le Maroc, représenté par son ambassadeur et représentant permanent auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU), Omar Hilale, a été élu mardi vice-président de la troisième Conférence des Nations unies sur les pays en développement sans littoral (PDSL), ouverte à Awaza, dans l'ouest du Turkménistan. L'élection de M. Hilale a été annoncée au cours d'une session plénière, en présence des délégations participantes. Le Royaume figure parmi les représentants du continent africain à ce rendez-vous international qui se tient du 5 au 8 août. «Le rôle du Maroc a été salué à travers mon élection à la vice-présidence de la conférence, ce qui nous permettra d'être plus actifs dans les débats et réunions parallèles», a-t-il affirmé dans une déclaration à la MAP. Soulignant l'ampleur de l'enjeu, M. Hilale a rappelé que les PDSL regroupent près de 9 % de la population mondiale et constituent un sixième des Etats membres de l'ONU. Il a insisté sur l'intérêt de cette rencontre, qui coïncide avec une période de fortes pressions économiques et logistiques pour ces Etats enclavés, privés d'accès direct aux voies maritimes. La conférence donnera lieu à une déclaration politique en faveur des PDSL, assortie d'un plan d'action destiné à accroître leur résilience, à soutenir leur capacité d'adaptation et à faciliter leur accès au commerce, aux capitaux et aux infrastructures, a indiqué le diplomate. Une vision géopolitique tournée vers le Sahel M. Hilale a mis en exergue la vision portée par Mohammed VI en matière de coopération avec les pays enclavés du Sud, rappelant deux projets majeurs : l'initiative atlantique, qui prévoit de relier les pays sahéliens à l'océan Atlantique, et le programme de désenclavement du Sahel, conçu comme un levier stratégique de solidarité interafricaine. Selon lui, ces orientations se traduisent concrètement par la participation du Maroc à trois séances parallèles de la conférence, où seront exposées les lignes directrices de la stratégie royale en faveur des PDSL, en lien avec l'Agenda 2030, et les engagements du Royaume en matière de coopération africaine. «Ces pays se heurtent à un double verrou : le sous-développement chronique et la rareté des connexions logistiques, ce qui alourdit considérablement leurs échanges et pèse sur leur croissance», a-t-il déclaré. Le Maroc est représenté à Awaza par une délégation conduite par le ministre du transport et de la logistique, Abdessamad Kayouh. Elle comprend, outre M. Hilale, l'ambassadeur du Maroc auprès des républiques du Kazakhstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et du Kirghizstan, Mohamed Rachid Maaninou ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires du ministère du transport. Organisée sous l'égide de l'ONU, cette conférence entend repenser les conditions de développement des PDSL et offre une tribune de concertation aux Etats, organisations internationales, investisseurs et institutions techniques. Elle permettra d'aborder les défis particuliers auxquels ces pays doivent faire face et d'élaborer des réponses à la mesure de leur isolement géographique. La première édition s'est tenue en 2003 à Almaty (Kazakhstan), suivie d'une deuxième en 2014 à Vienne (Autriche).