Le tissu productif national a enregistré la création nette de 5 000 postes d'emploi au deuxième trimestre 2025, selon la note d'information publiée par le Haut-Commissariat au plan (HCP). Cette progression modérée intervient dans un contexte de repli des principaux indicateurs d'activité. Le taux d'activité a fléchi de 0,8 point pour s'établir à 43,4 %, tandis que le taux d'emploi a reculé de 0,5 point, atteignant 37,9 %. La proportion de personnes sous-employées s'est quant à elle élevée à 10,6 %. Les évolutions sectorielles sont contrastées. Le bâtiment et les travaux publics (BTP) se démarquent avec 74 000 postes supplémentaires, suivi des services qui ont enregistré 35 000 créations (+1 %). L'industrie n'a généré que 2 000 emplois. À rebours, l'agriculture, la sylviculture et la pêche ont connu une hémorragie de 108 000 emplois, reflet des aléas persistants dans le monde rural. La répartition régionale des actifs reste concentrée : cinq régions accueillent 72,3 % de la population en emploi âgée de 15 ans et plus. Casablanca-Settat arrive en tête (22,2 %), suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,6 %), Marrakech-Safi (13 %), Fès-Meknès (11,8 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,7 %). Le nombre de chômeurs a diminué de 2 %, s'établissant à 1 595 000 personnes. Toutefois, le taux de chômage national demeure élevé, à 12,8 %, et frappe plus durement les diplômés, dont près d'un sur cinq est sans emploi (19 %). La répartition géographique du chômage reste elle aussi marquée par une forte concentration. Cinq régions concentrent 72,3 % des demandeurs d'emploi : Casablanca-Settat (25,5 %), Fès-Meknès (14,8 %), Rabat-Salé-Kénitra (13,1 %), l'Oriental (10,7 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,2 %). Ces données révèlent une évolution atone du marché du travail, tributaire de déséquilibres structurels et territoriaux persistants, que les trajectoires sectorielles récentes n'ont pas suffi à corriger.