À compter du mois d'août 2025, les ressortissants équatoriens pourront se rendre au Maroc sans visa pour un séjour allant jusqu'à 90 jours, selon l'édition 2025 du Global Passport Index publié par Henley. Cet assouplissement découle de pourparlers bilatéraux entre Rabat et Quito, et vient affermir la trajectoire diplomatique engagée par les deux pays. Selon le rapport de Henley, le passeport équatorien permet désormais de voyager librement vers 95 pays répartis sur cinq continents, dont la Chine, la Russie, le Brésil, les Emirats arabes unis, l'Afrique du Sud et l'Australie insulaire. L'accès direct au Maroc marque une avancée notable pour les voyageurs équatoriens, qui bénéficient déjà de procédures simplifiées pour l'Egypte et la Corée du Sud, accessibles avec une autorisation électronique de voyage. Une ambassade équatorienne inaugurée à Rabat Cette annonce conforte le rapprochement entre Rabat et Quito. En octobre 2024, le ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, et la ministre équatorienne des relations extérieures et de la mobilité humaine, Gabriela Sommerfeld, avaient inauguré l'ambassade de l'Equateur à Rabat, quelques semaines après la décision de Quito de mettre un terme à toute relation avec la pseudo-«rasd». À cette occasion, M. Bourita avait déclaré que le Maroc accueillait «165 missions diplomatiques, dont 50 représentations d'organisations internationales», ajoutant que «14 ambassades d'Amérique latine sont désormais établies à Rabat, ce qui illustre la vocation du Royaume à devenir un trait d'union entre l'Amérique latine et l'Afrique». Le choix stratégique de Quito Pour sa part, Mme Sommerfeld avait souligné que l'ouverture de cette représentation marquait «le début d'une nouvelle ère dans la coopération entre l'Equateur et le Maroc». Elle avait insisté sur le fait que son pays considérait le Maroc comme «un passage vers les marchés africains», en réaffirmant par ailleurs le soutien de Quito au plan d'autonomie proposé par Rabat en 2007, jugé comme «la base d'un règlement définitif» de la question du Sahara. Dans leur déclaration commune, les deux ministres avaient exprimé la volonté des deux Etats de donner à leur rapprochement une dimension exemplaire de coopération Sud-Sud. «Le Maroc et l'Equateur aspirent à approfondir leurs relations dans divers domaines, en favorisant l'échange d'expériences et l'élargissement des échanges entre leurs peuples», avait conclu M. Bourita.