Le Bureau fédéral d'enquêtes (FBI) a procédé vendredi matin à une perquisition au domicile de John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump. Figure controversée connue pour son hostilité à Rabat, M. Bolton s'est illustré par son soutien douteux au Front Polisario et par ses prises de position jugées proches de celles défendues par l'Algérie dans le dossier du Sahara. Selon plusieurs médias américains, l'opération a été menée dans le cadre d'une enquête sur la gestion de documents classifiés. L'Associated Press (AP), citant une source non identifiée, rapporte que la perquisition dans la région de Washington faisait partie d'«une enquête sur la manipulation de documents classifiés». Le New York Post affirme que l'opération a commencé peu après sept heures du matin. Roger Stone, stratège républicain proche de M. Trump, a ironisé sur les réseaux sociaux : «Bonjour John Bolton. Que ressentez-vous lorsque votre maison est perquisitionnée à six heures du matin ?» CNN indique que ses reporters ont observé la présence d'agents fédéraux près de la résidence de M. Bolton, située dans le Maryland. L'ancien conseiller a confié à la chaîne «n'avoir pas été informé de l'opération et s'en enquérir». Toujours selon CNN, il n'était pas présent au moment de la fouille. Le FBI et le département de la justice (DOJ) n'ont pas répondu immédiatement aux sollicitations de la presse. Le New York Times cite toutefois un porte-parole du FBI assurant que les agents «menaient une activité autorisée par un tribunal dans la zone». Selon l'AP, M. Bolton, pour le moment, n'a pas été arrêté ni inculpé. Ancien haut responsable à la réputation sulfureuse, il avait servi comme troisième conseiller à la sécurité nationale de M. Trump pendant dix-sept mois, s'opposant régulièrement à lui sur des dossiers tels que l'Iran, l'Afghanistan ou la Corée du Nord. L'administration Trump avait condamné la publication d'un ouvrage de Bolton jugé porteur d'informations classifiées. Revenu au pouvoir cette année, M. Trump a révoqué dès son premier jour les habilitations de sécurité de plusieurs dizaines d'anciens responsables du renseignement, dont John Bolton. Celui-ci faisait également partie d'un petit groupe d'anciens hauts responsables dont les services de protection avaient été supprimés.