À moins de trois mois de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), qui se tiendra en novembre prochain dans la ville amazonienne de Belém, le gouvernement brésilien a tenu à rassurer sur les capacités l'hébergement de cette ville. Selon le ministre du Tourisme, Celso Sabino, la ville de Belém disposera de 53.000 lits garantis pour recevoir les délégations et participants venus du monde entier. « Nous aurons des lits pour tous et des prix équitables pour tous ceux qui viendront à cette COP », a affirmé Sabino, lors d'une interview radiophonique. Ces assurances données par le ministre interviennent alors que des inquiétudes persistaient quant à la capacité hôtelière de Belém, ville de 1,5 million d'habitants qui s'apprête à accueillir un événement international d'une ampleur inédite pour la région. Lire aussi : Brésil : un visa électronique spécial pour les participants à la COP30 Rappelant que lors de la COP28 organisée à Bakou, en Azerbaïdjan, le pic d'hébergement avait atteint 24.000 personnes par jour, le gouvernement brésilien souligne que l'offre de Belém, avec ses 53.000 lits, dépasse largement cette demande, grâce à une mobilisation conjointe des pouvoirs publics et du secteur privé. Par ailleurs, le ministère du Tourisme a indiqué que 2.400 chambres individuelles seront réservées pour les Nations Unies, afin de garantir un hébergement adéquat aux 196 Parties signataires de la Convention et à leurs délégations. Le dispositif prévoit une tarification différenciée en fonction du revenu par habitant des pays. Les délégations des Etats à plus faible PIB bénéficieront de tarifs compris entre 100 et 200 dollars par nuit, tandis que celles issues de pays plus riches paieront entre 200 et 600 dollars. Ces derniers mois, plusieurs signalements de tarifs excessifs avaient alimenté les critiques, certains établissements pratiquant des prix prohibitifs. Celso Sabino a reconnu l'existence de « cas isolés », mais a insisté sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une règle générale. « Avec l'offre abondante de lits, le marché lui-même régulera ces abus. Ceux qui fixent des prix démesurés auront deux options : baisser leurs tarifs ou laisser leurs chambres vides », a tranché le ministre. Une autre préoccupation concerne la participation des mouvements sociaux et ONG, qui disposent de budgets limités. Certains groupes ont demandé à pouvoir se loger à des prix symboliques, autour de 50 dollars par jour. Pour le ministre, l'enjeu dépasse la simple logistique : « Nous voulons que cette COP soit non seulement la plus grande et la plus décisive de l'histoire, mais aussi la plus inclusive », a-t-il conclu. Au-delà des engagements climatiques, l'organisation matérielle de la COP30 constitue un test pour le Brésil, qui ambitionne de faire de Belém un symbole mondial de la lutte contre le réchauffement climatique au cœur de l'Amazonie.