Le conseiller spécial du président Donald Trump pour les affaires africaines a réaffirmé la reconnaissance de Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et évoqué la perspective d'un règlement politique durable du différend. Le conseiller principal du président américain chargé des affaires africaines, Massad Boulos, a déclaré qu'«il est temps de clore définitivement le dossier du Sahara marocain, qui entre dans sa cinquième décennie.» Dans un entretien accordé à la chaîne saoudienne Al-Sharq, le proche conseiller de Donald Trump a confirmé la volonté des Etats-Unis «d'ouvrir un consulat américain dans les provinces du Sud du Royaume du Maroc.» M. Boulos a souligné que le président Trump «demeure attaché à la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara», précisant que cette orientation «sera concrétisée par l'ouverture d'une représentation diplomatique dans les provinces méridionales au cours du second mandat du président.» La terminologie employée par le conseiller, qualifiant explicitement la région de «Sahara marocain», a été relevée comme une marque de constance dans la position américaine. Il a ajouté que «les Etats-Unis considèrent la question du Sahara comme close sur le plan de la reconnaissance de la souveraineté», rappelant que «l'établissement d'une consulat américaine viendra matérialiser cet engagement diplomatique.» Vers une issue politique durable au différend Evoquant les perspectives de règlement, M. Boulos a insisté sur «la nécessité de parvenir à une solution politique définitive au différend artificiel entretenu autour du Sahara marocain.» Il a salué «la hauteur de vue et la constance du roi Mohammed VI envers l'Algérie», rappelant que «le souverain a tendu la main à plusieurs reprises pour rouvrir le dialogue, y compris sur la question du Sahara, qui demeure un obstacle majeur aux relations bilatérales.» Selon lui, «les discours récents du roi ont marqué une étape historique en appelant à un règlement acceptable pour toutes les parties». Le conseiller a précisé que «le président américain partage cette vision et s'emploie à favoriser une issue politique durable à un différend qui dure depuis un demi-siècle.» M. Boulos a, également, fait état de la «coopération étroite avec les partenaires européens, notamment la France, le Royaume-Uni et l'Espagne», en vue d'«accompagner les efforts des Nations unies et de parvenir à un accord définitif.» Ayant récemment séjourné à Alger, il a rapporté que «le président Abdelmadjid Tebboune a exprimé le souhait de rétablir des relations apaisées avec le Maroc», ajoutant que «le climat régional semble désormais plus propice qu'il ne l'a été depuis longtemps à une réconciliation sincère et à une issue favorable du dossier saharien.» Il a enfin indiqué que «le différend artificiel atteindra bientôt un demi-siècle d'existence», et confié que «les conditions sont aujourd'hui réunies pour un règlement positif, alors que le Conseil de sécurité s'apprête à examiner le dossier à la fin du mois d'octobre.» Selon le conseiller américain, «les Etats-Unis demeurent convaincus que le sens de la mesure et la stature morale du roi Mohammed VI seront décisifs pour l'aboutissement de ce processus.»