Le Maroc s'est hissé en 2025 au rang de troisième importateur mondial de bétail uruguayen vivant, concentrant 10 % du volume total exporté, derrière la Turquie (77 %) et Israël (13 %), selon les données de la société locale Del Norte Agronegocios consultées par Barlamane.com. Juan Pablo Helguera, directeur de cette entreprise uruguayenne, a déclaré que «l'année a été exceptionnelle pour l'exportation de bétail, tant par les valeurs enregistrées que par les volumes écoulés et la fluidité des échanges». Il a précisé que «les recettes issues de ces ventes ont progressé de 16 % depuis le début de l'année», un résultat jugé remarquable par les professionnels du secteur. Une activité florissante tirée par la demande étrangère Selon les projections de Del Norte Agronegocios, environ 400 000 têtes de bétail devraient être exportées d'ici la fin de l'année 2025, pour un total estimé à 400 millions de dollars (environ 3,9 milliards de dirhams). M. Helguera a souligné que «la Turquie a manifesté une forte demande pour les veaux entiers, mais les achats de génisses ont aussi augmenté sensiblement, atteignant quelque cent mille têtes à la clôture de l'exercice». S'agissant de l'offre disponible, il a expliqué que «les volumes ont fluctué selon les mois, mais les exportateurs ont pu atteindre leurs objectifs d'achat». En période de baisse du prix du bétail gras, «les valeurs de transaction ont été ajustées, oscillant entre trois et trois dollars quarante (29 à 33 dirhams) pour les veaux entiers, trois à trois dollars vingt (29 à 31 dirhams) pour les génisses, et jusqu'à trois dollars soixante (35 dirhams) pour les jeunes femelles». Des perspectives favorables pour 2026 M. Helguera a reconnu que «certains acheteurs intéressés par le bétail destiné à l'abattage immédiat se tournent vers le Brésil, où les volumes sont plus abondants et les prix plus accessibles», mais a salué «l'ouverture du marché algérien, qui, bien que limité à moins de cent mille têtes, reste une porte utile pour diversifier les débouchés». Evoquant l'année à venir, M. Helguera a jugé que «les perspectives pour 2026 demeurent très bonnes, pourvu qu'aucun aléa climatique en Uruguay ni événement politique en Turquie ne vienne troubler cet équilibre prometteur».