L'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2797 sur le Sahara marocain marque, selon Le Point, un basculement politique et symbolique majeur pour le Royaume. Dans un discours solennel prononcé le 31 octobre, le roi Mohammed VI a déclaré : «Après cinquante ans de sacrifices, nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux dans le processus de consécration de la marocanité du Sahara, destiné à clore définitivement le dossier de ce conflit artificiel, par une solution consensuelle fondée sur l'autonomie.» Le magazine précise que cette allocution, inhabituelle dans le calendrier royal, révèle la conscience d'un moment historique. Le souverain s'y dit «pleinement satisfait de la teneur de la dernière résolution du Conseil de sécurité», adoptée à New York par onze voix pour, aucune contre et trois abstentions. Pour Le Point, l'emploi d'expressions comme «étape charnière» et «tournant décisif» traduit la volonté du monarque d'engager le Maroc dans une phase nouvelle : celle d'un Etat maître de son destin, «uni de Tanger à Lagouira», décidé à «actualiser et préciser son projet d'autonomie avant de le soumettre officiellement aux Nations unies.» La résolution 2797 érige le plan marocain en fondement exclusif du règlement politique Toujours selon Le Point, la résolution adoptée à New York «salue les efforts sérieux et crédibles déployés par le Maroc, considérés comme la seule base sérieuse, crédible et réaliste pour parvenir à une solution politique durable.» Le texte renouvelle le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) et confie au secrétaire général de l'ONU un examen stratégique dans un délai de six mois, «au regard de l'issue des négociations.» Le magazine rappelle que ce vote, différé de vingt-quatre heures en raison d'un texte d'urgence sur le Soudan, a consacré l'unification progressive du soutien international autour du plan présenté par Rabat en 2007, déjà appuyé par près de 120 pays. Pour Le Point, cette reconnaissance fait du projet marocain «l'unique cadre du processus politique au Sahara occidental», reléguant la thèse du référendum d'indépendance au rang d'hypothèse révolue. Une main tendue à Alger et un appel au renouveau maghrébin Dans son allocution, le roi Mohammed VI a affirmé, selon Le Point, que cette évolution devait mener à une issue «sans vainqueur ni vaincu.» Il a appelé les habitants des camps de Tindouf à saisir «une opportunité historique» pour «rejoindre les leurs et participer à la gestion des affaires locales, au développement de leur patrie et à la construction de leur avenir dans le girond du Maroc uni.» Le magazine note que le souverain a réitéré son appel au président algérien Abdelmadjid Tebboune en faveur d'«un dialogue fraternel et sincère» destiné à «dépasser les différends» et à rebâtir l'Union du Maghreb sur des fondements de confiance et de respect réciproque. Toujours d'après Le Point, le roi Mohammed VI a tenu à remercier «tous les pays qui, par leurs positions constructives et leurs efforts soutenus en faveur du bon droit et de la légitimité, ont contribué à l'avènement de ce changement.» Une mention particulière a été adressée aux Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump, qualifié d'«ami», pour leur rôle déterminant, ainsi qu'à la Grande-Bretagne, à l'Espagne et «plus spécialement à la France», saluée pour son concours jugé décisif. Le magazine conclut que, depuis un quart de siècle, la question du Sahara occidental demeure la cause nationale première du Maroc. Présenté en 2007, le projet d'autonomie constitue, selon Le Point, «le socle d'un consensus international en faveur d'un règlement politique fondé sur le réalisme et la stabilité régionale.» Les provinces du Sud, jadis symbole d'un conflit figé, connaissent aujourd'hui un essor soutenu – ports, routes, énergie renouvelable, zones industrielles – faisant de ces territoires «un pôle de développement et un relais de stabilité au croisement du Sahel et du Sahara.»