Le cinéaste Roman Polanski reste sous le coup d'un emprisonnement s'il se rend aux Etats-Unis. Un juge américain a rejeté lundi la demande du Franco-Polonais de pouvoir retourner outre-Atlantique sans être menacé d'arrestation. Il avait fui le pays il y a quarante ans alors qu'il était accusé d'avoir drogué puis violé une mineure de 13 ans dans la maison de Jack Nicholson en 1977. Lundi, le juge Scott Gordon «a en effet décidé que les demandes du prévenu ainsi que les requêtes correspondantes sont rejetées», selon une décision écrite du tribunal supérieur de Los Angeles. Concrètement, la décision maintient le statu quo: si le réalisateur du Pianiste (2002) remet les pieds sur le sol américain, il pourra être arrêté, 42 ans après les faits. À noter que, la décision de lundi a sans doute relancer le jeu du chat et de la souris qui dure depuis près de quatre décennies entre Roman Polanski et la justice américaine. Le lauréat d'un Oscar avait passé deux mois en prison en Suisse, puis huit mois assignés à résidence dans son chalet à Gstaad, à la suite de son arrestation à Zürich en 2009, sur la base d'un mandat international lancé par la justice américaine. Pour rappel, en février dernier, peu après avoir du renoncer à présider la 42ème cérémonie des César, le cinéaste avait par la voix de son avocat, Harland Braun, exprimé son désir de rentrer aux Etats-Unis pour mettre fin à l'affaire. Il demandait cependant à avoir la garantie qu'il ne serait pas arrêté à son arrivée.