Le magazine Jeune Afrique a consacré dans son dernier numéro un article sur l'audience accordée le 11 aout à la mère de Thomas Gallay, détenu à la prison de salé depuis 2016. Dans sa publication, Jeune Afrique révèle que « les autorités marocaines n'ont toujours pas digéré la tenue de cette audience(…) particulièrement l'engagement qu'aurait pris le président français Emmanuel Macron de s'occuper personellement de ce dossier ». « Nous en avons ras le bol, d'un côté les autorités françaises ne cessent de saluer les avancées du Maroc et son rôle clé dans la lutte contre le terrorisme et, de l'autre, des coups bas maitiennent le royaume sous pression », aurait déclaré une source marocaine hautement placée à Jeune Afrique. Condamné en appel à 4 ans de détention pour avoir fourni une aide logistique à l'émir d'une cellule djihadiste, l'ingénieur français ne pouvait donc pas, dans ce contexte, figurer parmi les 428 détenus graciés le 20 août par le roi Mohammed VI, poursuit le magazine. Ajoutant qu'une nouvelle crise ressemblant à celle qui en 2014 avait suivi la tentative d'instrusion de policiers à la résidence de l'ambassadeur du Maroc en France n'est pas à exclure. Il est à noter que Thomas Gallay bénéficie en France du soutien de personnalités comme notamment Christiane Taubira, ancienne ministre française de la justice.
