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Finance verte : la crise du Covid va-t-elle redéclencher la réflexion ?
Publié dans EcoActu le 07 - 10 - 2020

Quel rôle la Finance verte, dite durable, peut-elle jouer dans la relance économie ? La question a fait l'objet d'un webinaire organisé par l'Institut CDG en partenariat avec CDG Capital sous le thème « La finance verte, un levier pour relancer la croissance économique ? ».
Cette pandémie du Covid, qui sévit depuis le début de cette année 2020, non seulement a fragilisé les corps qu'elle infecte mais également les économies. Les nations sont confrontées à un double défi maitriser la situation épidémiologique et sortir les économies d'une récession grave retombée de la pandémie. Le Maroc n'y a pas échappé à cette crise sanitaire qui a mis à rude épreuve son économie.
Aujourd'hui, tout l'enjeu est de penser à un plan de relance audacieux pour amortir le choc, stimuler la relance économique et permettre au tissu économique de se remettre sur pied. Mais faut-il continuer à faire sachant que les priorités ont été chamboulées ?
Les économistes les plus érudits s'accordent à dire que cette crise sera l'occasion de repenser une économie mondiale plus égalitaire et durable. Et qui dit relance dit financement. Alors quel rôle la Finance verte, dite durable, peut-elle jouer dans la relance économique ?
Cette question qui s'impose d'emblée a fait l'objet du 3ème webinaire organisé par l'Institut CDG en partenariat avec CDG Capital dans le cadre de son cycle de conférences « Regards vers le futur». « La finance verte, un levier pour relancer la croissance économique ? », tel a été le thème débattu par 4 experts reconnus.
Il faut dire que la réflexion autour du verdissement de la finance est lancée depuis un moment au Maroc qui s'est inscrit, rappelons-le, dans un processus de développement durable.
Malheureusement, l'enthousiasme de 2015 s'est estompé ses dernières années au point où le sujet n'est plus à l'ordre du jour ou presque. Alors pourquoi la crise du Covid a fait émerger la question du développement durable et de la finance verte ?
« C'est la première fois que nous vivons tous le même phénomène qui a causé l'arrêt des machines. Les 3 à 4 milliards de personnes confinées ont été obligées à consommer, produire et circuler autrement, ce qui constitue les ingrédients de cette nouvelle économie. La Covid va donc accélérer la réflexion autour de la finance verte et du développement durable », a précisé Hamid Tawfiki, Administrateur Directeur Général de CDG Capital.
En effet, rappelons que le Maroc avait fait un pas dans ce domaine avec le lancement par Bank Al-Maghrib et l'ensemble des parties à savoir le ministère des Finances, les banques, les assurances, les régulateurs du système financier d'une feuille de route relative à la finance verte en 2016. Mais aussi avec la levée de seulement 6 green bonds totalisant un montant de près de 4 Mds de DH.
Deux ans plus tard, la banque centrale était en phase de réflexion pour rendre le cadre un peu plus exigeant dans le but d'accompagner la finance durable qui pose des questions très complexes en matière de différenciation entre les actifs verts et ceux bruns ou carbonisés. Or depuis, c'est silence radio.
La prise de conscience est certes forte toutefois la mise en place effective des objectifs fixés piétine.
La crise sanitaire contribuera-t-elle à faire bouger les choses et rattraper le temps perdu ?
Les opportunités à saisir par le développement durable et, par ricochet, par la proportion de la finance verte ne sont plus à démonter comme l'ont précisé les différents intervenants notamment dans le contexte actuel où les défis à relever sont d'ordre économique mais également social.
D'où l'importance de redonner à ce sujet la place qu'il échoit notamment dans une conjoncture en quête d'un plan de relance pour refaire tourner les moteurs.
« Outre les opportunités et l'impact social de la finance verte, il y a un autre enjeu international notamment par rapport à la relation du Maroc avec les pays européens. Aujourd'hui la place du climat dans les plans de relance de ces derniers est plutôt alignée et volontariste. Donc le Maroc qui va s'inscrire dans l'approfondissement de cette relation avec l'UE, devra s'adapter aux nouvelles exigences qui seront imposées par l'orientation de son principale partenaire », Mihoub Mezouaghi, Directeur de l'Agence Française de Développement (AFD) au Maroc.
Mihoub Mezouaghi fait allusion aux barrières non tarifaires relatives à la taxe carbone que l'UE s'apprête à appliquer pour financer sa relance économique mais aussi aux opportunités de relocalisation de filière de production qui suppose un effort de décarbonisation de l'économie marocaine.
Le Maroc n'a donc choix que d'entreprendre cette voie de la durabilité et de saisir les opportunités.
Aujourd'hui face à cette crise sanitaire inédite, la sortie de crise peut/doit être une opportunité pour moderniser les économies et ce, de manière à accroître leurs capacités de résilience, d'investir dans les secteurs d'avenir et d'accélérer la transition énergétique.
Encore faut-il une réelle volonté politique mais également de la sphère économique pour faire de la finance verte un vrai levier pour relancer et transformer l'économie. Et pour cause, cette transformation nécessite des capitaux colossaux : les investissements des investisseurs institutionnels, ainsi que l'épargne des ménages doivent être orientés vers des actifs plus verts.
Ainsi les experts préconisent que le Maroc, à l'instar des autres états, doivent prendre en compte dans leur plan de relance trois éléments importants :
* Réorienter les flux de capitaux vers une économie plus durable ;
* Intégrer systématiquement les sujets de durabilité dans la gestion des risques financiers ;
* Favoriser la transparence et une vision de long terme au sein du secteur financier.
Tout l'enjeu aujourd'hui est de passer des faits d'annonce à la mise en place effective de ses éléments pour espérer sortir la tête de l'eau en ayant intégré cette composante de verdissement de la finance.
« Il nous faut organiser, autour de stratégies de filières, les outils et les moyens nécessaires à la reconversion professionnelle vers les emplois de demain, tout en assurant la qualité sociale des emplois créés. Soutenir cette reconversion vers les filières durables, c'est préparer l'avenir et protéger l'emploi, pour une économie plus résiliente », a souligné Hamid Tawfiki.


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