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Exportations de tomates : Une forte dépendance de l'UE
Publié dans Finances news le 16 - 07 - 2015

Malgré ses potentialités, le modèle marocain de production et d'exportation, destiné essentiellement à l'Europe, présente des fragilités et aurait grand intérêt à diversifier ses débouchés.
Pour ses exportations agricoles, le Maroc reste dépendant de l'Union européenne, avec une part de plus de 70% pour la tomate, le produit-phare à l'export. Le marché de l'UE absorbe, en effet, 85 % des exportations maro­caines, et presque 80 % de leur valeur proviennent de la France et de l'Espagne. Certes, un accord de libre-échange encadre ces tran­sactions, mais cette quasi-dépendance présente des risques majeurs.
L'accord de libéralisation des produits agricoles et des pro­duits de la pêche entre le Maroc et UE est entré en vigueur le 1er octobre 2012. Cet accord consacre la règle­mentation restrictive que l'UE a coutume d'imposer aux pro­duits importés du Maroc, par un renforcement des mesures de protection non tarifaires : système de quotas, calendrier d'exportation et prix d'entrée.
Pour la tomate, le Maroc bénéficie, par le biais de cet accord, d'un contingent (quotas d'export) total annuel de 240.000 tonnes, réparti d'octobre à mai, avec un prix d'entrée conventionnel (46,1 euros/100 kg) et une exoné­ration des droits de douane. Malgré un système contrai­gnant, les exportateurs maro­cains arrivent à écouler sur le marché européen des quan­tités bien supérieures aux quotas fixés, en dédouanant selon les normes de l'OMC.
«Mais il y a toujours un risque de voir les exportations maro­caines sinon bloquées, du moins perturbées au gré de la conjoncture et parfois en ayant recours à un marchan­dage de notre cause natio­nale, une pratique employée surtout par l'Espagne. Nous avons intérêt à diversifier nos débouchés pour ne pas être à la merci du marché euro­péen», explique Mohamed Amrani, professeur d'écono­mie.
Pour rappel, le Maroc est le 5ème exportateur mondial de tomates. Ses exportations constituent 53 % des expor­tations totales de primeurs, avec une moyenne annuelle de 450.000 tonnes sur les trois dernières années, pour un montant de 3,5 Mds de DH (315 millions d'euros) par an. Ce qui constitue environ 11 % de la valeur totale des exportations des produits ali­mentaires.
Toutefois, le système de pro­duction de primeurs desti­nées à l'exportation, et par­ticulièrement la tomate, pré­sente un caractère intensif et productiviste dominé par la monoculture, se basant sur l'utilisation débridée de pes­ticides, d'engrais chimiques, de semences «sélection­nées» dans les laboratoires de multinationales, exigeant une consommation excessive d'eau.
«Il faut revoir le modèle de production des produits des­tinés à l'export et à leur tête les tomates, car ils sont de gros consommateurs d'eau, ce qui est néfaste pour un pays semi-aride comme le Maroc. De plus, ils utilisent de grandes quantités d'intrants comme les pesticides et les insecticides qui ont parfois un effet désastreux sur l'envi­ronnement. Le pays devrait investir de nouvelles niches à forte valeur ajoutée comme les produits bio et ceux du terroir», souligne Amrani. Malgré leurs potentialités, les exportations annuelles de produits agricoles biologiques ont constitué moins de 1% du total des exportations de pri­meurs sur les trois dernières années, et ont enregistré un recul d'environ 40%, passant de 8.624 tonnes exportées, durant la campagne 2010-2011, à 5.190 tonnes en 2012-2013. La tomate bio ne constitue que 12% (un peu plus de 600 tonnes compara­tivement aux 450.000 tonnes en production dite conven­tionnelle).
Par ailleurs, il faut noter qu'au terme de son accord avec l'UE, le Maroc s'est engagé à ouvrir progressivement ses frontières, sur une période de dix ans, aux exportations européennes, (sans droits de douane), pour les denrées ali­mentaires telles que le blé, les produits laitiers, les oeufs, les viandes et l'ensemble des produits alimentaires trans­formés (biscuiterie, chocola­terie et confiserie...).
Pour leur part, les quotas des principales exportations agri­coles marocaines ont légère­ment augmenté (tomate, clé­mentine, fraise, concombre, courgette et ail), mais dans le cadre restrictif d'un «contin­gent additionnel», du calen­drier des exportations (d'oc­tobre à mai pour les tomates), du prix minimum d'entrée et des normes sanitaires et de qualité. Et c'est pourtant ce contingent additionnel (sur­tout pour la tomate) qui est visé aujourd'hui par les nou­velles règles douanières euro­péennes.
Inutile de dire que le Maroc ne tire pas assez de profit de tous ces accords, tant à l'export qu'à l'import. De façon géné­rale, son déficit commercial à l'égard de l'Union européenne ne cesse d'augmenter pour atteindre 39% du déficit com­mercial global. Il est accentué essentiellement par le déficit des échanges commerciaux, notamment agricoles, dans le cadre des ALE avec l'UE.


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