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L’expérience marocaine vue par Le représentant du PNUD à Rabat
Publié dans Finances news le 15 - 07 - 2004

Rencontré lors du forum des Objectifs du millénaire, à Rabat, Emmanuel Dierckx de Casterlé, représentant-résident du PNUD au Maroc, répond aux questions de Finances News Hebdo.
Finances News Hebdo : Pourquoi ce rapport est-il présenté maintenant, alors qu’on a constaté un changement de ton dans le discours du PNUD ?
Emmanuel Dierckx de Casterlé : Tout d’abord, il y a eu un processus normal où la déclaration du Millénaire s’est faite en 2000. Il a fallu après cela articuler les différents objectifs puis convier tous les pays, dont les pays arabes, à faire leurs propres rapports. En 2002-2003, nous avons donc entamé ce débat au niveau du Maroc et nous avons construit avec les autorités du Royaume et avec tous les groupes des agents des Nations Unies un premier rapport national sur les objectifs du Millénaire au niveau du Maroc. Ce rapport a été réalisé et est en cours d’élaboration dans une douzaine de pays arabes. Il était donc temps de réunir les chiffres et les fournir au grand public. A travers les chiffres du rapport, on relève effectivement des aspects alarmants. Le document parle d’une période allant de 1990 à 2015, soit 25 ans. C’est toute une génération qui est ainsi concernée. Quatorze ans se sont déjà écoulées et il n’en reste que onze pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
F. N. H. : D’après les huit objectifs cités dans le rapport du PNUD, quel est, selon vous, celui extrêmement prioritaire pour le Maroc?
E. D. C. : Premièrement, nous avons élaboré ce rapport de manière à ce que tous les Marocains, en dehors des autorités, puissent avoir leur propre opinion. Bien sûr, j’ai la mienne concernant ce rapport. Nous sommes là pour aider à débattre des résultats de ce document. Les OMD sont réalisables au Maroc. Pour la moitié de ces objectifs, nous sommes tout à fait conscients que le Royaume a pris toutes les dispositions même avant la présentation du rapport pour qu’ils soient bel et bien réalisés. Certains objectifs sont plus difficiles à atteindre que d’autres. Il y a des facteurs historiquement pesants, mais en contrepartie, il y a des ambitions importantes. Au niveau de la scolarisation, par exemple, on constate qu’un effort considérable a été déployé. L’entrée des enfants au cycle primaire est presque réalisée à 100% pour les garçons. Ce n’est pas encore fait pour les filles mais ça prendra peut-être un an ou deux tout au plus. En ce qui concerne la scolarité des enfants de 6 à 12 ans, ces derniers resteront-ils à l’école durant leur cursus primaire ? Nous constatons malheureusement qu’aujourd’hui, ce n’est pas toujours le cas. Les jeunes filles quittent l’école pour plusieurs raisons. Les dirigeants en sont conscients et il faut savoir pourquoi et comment arriver tout doucement à corriger ce phénomène. Un autre défi pour le Maroc est celui de l’alphabétisation des adultes. Enfin, un des aspects dérangeants est celui des bidonvilles. C’est un problème pour les dirigeants de ce pays et, en particulier, pour les collectivités locales. Le contraste aujourd’hui entre le centre des villes marocaines et les périphéries est si grand qu’un sentiment d’injustice générale
s’installe.
F. N. H. : Le troisième objectif des OMD concerne la promotion de l’égalité entre les sexes. Ne pensez-vous pas que la montée des mouvements conservateurs dans les pays arabes compromettra la réalisation de cet objectif?
E. D. C. : C’est effectivement un obstacle. Nous constatons des différences importantes entre, d’une part, la «chariâa» et le Coran - que nous respectons - et les objectifs du droit positif international d’autre part. Il y a plusieurs conventions transfrontalières (droits de l’homme, des enfants, de travail...) et il arrive que certains pays arabes ne ratifient pas ces conventions ou qu’ils y émettent des réserves. Le Maroc aussi a opposé des réserves sur certaines conventions internationales. Mais il faut admettre que le Royaume a fait un travail de réforme interne que personne ne lui a demandé si ce n’est sa propre communauté. La société marocaine est en train de se moderniser. Il faut admettre qu’on se «globalise», et cela, qu’on le veuille ou non. Des résistances, il y en a partout, et les conservateurs et les fondamentalistes existent dans le monde entier. C’est un combat permanent à l’intérieur de chaque société, au niveau mondial, entre ceux qui souhaitent le changement et ceux qui s’accrochent à des valeurs «romantiques» ou «sentimentales» qui doivent être respectées, mais qui ne doivent pas cependant gêner le développement de la personnalité des jeunes filles et des garçons dans les pays du monde.


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