Protestations au Maroc : le CNDH livre ses premières conclusions et recommandations    Crédit bancaire : un encours de 1.161 MMDH à fin août    INNO-ESPAMAROC ENERGY : Deux projets phares pour accélérer la transition énergétique    Accord agricole Maroc-UE : le Sahara marocain confirmé comme pôle économique stratégique    Munich : le trafic aérien de nouveau interrompu après une alerte aux drones    Droits de douane : le gouvernement US promet une aide « conséquente » aux agriculteurs    Mondial U20 au Chili : Le Maroc « fascine »    Températures prévues pour le samedi 4 octobre 2025    Elections au Maroc : Le mouvement GenZ 212 pourrait «remodeler» le débat politique    Entre légitimité et inconstitutionnalité : les revendications de la Génération Z 212 en question    Une ONG appelle Israël à poursuivre Aziz Rhali et les participants marocains à la flottille Sumud    Maroc - Allemagne : La BVMW inaugure son bureau à Rabat    Commission nationale des investissements : 12 projets approuvés pour plus de 45 MMDH    GenZ 212 llama a la diáspora marroquí a manifestarse por derechos políticos y sociales    Between legitimacy and unconstitutionality : GenZ 212 demands in question    Mondial U20 : le conte de fées se poursuit pour les Lionceaux    Espagne : nouveau record de fréquentation touristique cet été    Réforme de la santé : la pilule ne passe pas au parlement    Salon : cinquièmes "Lettres du Maghreb", pour habiter et écrire le monde (VIDEO)    Rendez-vous : demandez l'agenda    Genk retient son souffle : Zakaria El Ouahdi blessé à l'épaule en Europa League    Mondial U20 : le Mexique d'Eduardo Arce joue sa survie face au Maroc    Actes de violence et de vandalisme : les peines varient entre 10 et 30 ans de prison    Aziz Akhannouch méprise les institutions, déserte ses charges, attise la colère populaire et son silence accentue le malaise général    Flottille pour Gaza : six marocains arrêtés par l'armée israélienne, dont Aziz Ghali    Bourse de Casablanca : clôture sur une note positive    Le prix du Velcade, un anticancéreux, bondit de plus de 50 % entre 2023 et 2025, aggravant l'injustice thérapeutique au Maroc    Le temps qu'il fera ce vendredi 3 octobre 2025    Maroc-UE : Amendement de l'accord agricole, les produits du Sahara inclus    Hamdallah retrouve la sélection via les locaux de Sektioui    Témoignant de l'ouverture du Maroc aux questions mondiales... Mohamed Oujar participe au Congrès pour la Paix en Chine    Maroc... Quand la stabilité devient la véritable richesse    Gestion de l'eau. La Sierra Leone rejoint la Convention des Nations Unies    Le Festival du cinéma méditerranéen à Tétouan rend hommage à : Nabil Ayouch, Aida Folch et Eyad Nassar    La police arrête trois personnes pour piratage informatique et sabotage de panneaux électroniques à Fkih Ben Salah    Botola D1 / J4 : Clasicos Saïss vs Casa en ouverture dès la fin de cet après-midi    Coupe du Monde 2026 : La FIFA dévoile le ballon officiel de la compétition « Trionda »    L'ONU salue le rôle du Maroc dans le soutien au processus humanitaire visant à réduire les impacts des conflits armés    Espagne : Un jeune marocain arrêté pour le meurtre d'un historien à Almería    Manifestations au Maroc : L'ONU appelle à une enquête sur les violences meurtrières    De la désinformation à l'infiltration : les multiples dimensions de la guerre électronique contre le Maroc    Mondial U20 : Nigeria et Afrique du Sud relancés ; Arabie Saoudite éliminée    SM le Roi présidera jeudi une veillée religieuse à l'occasion du 27e anniversaire de la disparition de Feu SM le Roi Hassan II    Street art : Fatima Ezzahra Khilad (Tima) fait voyager le vase de Safi à travers le monde [Portrait]    Salon du livre d'Oujda : ce qu'il faut savoir sur la prochaine édition (VIDEO)    La 27e édition de Jazz à Rabat clôturée avec succès    Jazz in Rabat 2025 wraps up with sold-out concerts and cross-cultural collaborations    Trois films marocains en lice aux rencontres cinématographiques de Cotonou    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Les équilibres macros, meilleurs remparts contre la perte de souveraineté»
Publié dans Finances news le 18 - 09 - 2017

Son intervention en clôture du 11e Colloque international des finances publiques, qui s'est tenu le week-end dernier à Rabat, et qui avait pour thème «Finances publiques et souveraineté des Etats» était très attendue.
Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, puisque c'est de lui dont il s'agit, est bien placé pour parler souveraineté, lui qui a connu les moments les plus critiques et les plus sombres de notre économie (crise de la dette, Plan d'ajustement structurel, etc.) au moment, justement, où cette souveraineté a été particulièrement mise à mal.
Le gouverneur de BAM n'a pas pu être présent à Rabat, puisqu'au moment où se déroulait le Colloque, il se trouvait en Egypte, où il prenait part au Forum mondial sur l'inclusion financière. Son intervention a donc été projetée à l'assistance sur écran.
En préambule à l'intervention de Jouahri, Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume, et organisateur du Colloque avec la fondation Fondafip, a tenu à lui rendre un hommage appuyé et remarqué, en qualifiant le gouverneur de la Banque centrale «d'homme d'Etat, libre et responsable». De quoi redorer le blason de celui qui est annoncé sur le départ par plusieurs organes de presse, et dont le prestige a été quelque peu ébranlé par l'épisode rocambolesque du report de la flexibilisation du dirham.
Le discours du wali de BAM s'est évertué à démontrer à quel point la souveraineté des Etats, c'est-à-dire leur capacité à définir une politique en fonction de leurs besoins, est malmenée, tandis que les marges de manœuvres en matière budgétaire et monétaire, notamment pour les pays en développement, s'amenuisent.
La globalisation et l'emprise grandissante des marchés financiers sur les économies mettent à rudes épreuves la souveraineté des Etats. Le Maroc est bien placé pour le savoir.
Dans les années 80, alors que le Maroc était dans l'incapacité d'honorer ses engagements vis-à-vis de ses créanciers et se retrouvant en cessation de paiement, il s'est vu contraint de s'embarquer dans un douloureux Plan d'ajustement structurel (PAS) sous l'égide du FMI. Jouahri, en première ligne à l'époque, puisqu'il occupait le poste de ministre des Finances, semble en garder un souvenir amer : «il n'y a pas pire sentiment que l'impuissance dans ce genre de situation», affirme-t-il.
De cet épisode, Jouahri en est ressorti avec une certitude : celle que «la sauvegarde des équilibres macroéconomiques, malgré ce qu'on entend, constitue le meilleur rempart contre cette perte de souveraineté».
Aujourd'hui, le PAS est loin derrière nous, mais la vigilance est de mise, alerte le Wali. Le Maroc reste soumis aux évaluations du FMI et des agences de notation. «Des évaluations parfois perçues comme une ingérence, mais qui en réalité apportent un regard externe qui nous incite à plus de rigueur», souligne Jouahri.
Cela dit, d'autres menaces sur la souveraineté des Etats, notamment sur les plans monétaires et financiers, se sont développées ces dernières années, a souligné Jouahri : l'instabilité des marchés et la révolution digitale.
La volatilité des marchés financiers lance un défi majeur à la souveraineté des Etats en matière de politique monétaire et de stabilité financière. Jouahri en veut pour preuve les politiques monétaires non conventionnelles des pays avancés qui impactent sérieusement les pays émergents. «Une décision monétaire de la FED déstabilise les économies des émergents et met la pression sur le monnaie», explique-t-il. «La flexibilisation des changes doit permettre d'amortir ces chocs externes», observe-t-il, avant de nuancer : «Mais même là, la souveraineté reste relative. Les économies ayant un compte capital ouvert restent otages des cycles financiers et de la volatilité des capitaux».
L'autre défi concerne la révolution digitale. «L'émergence des monnaies virtuelles (comme le Bitcoin) risque d'échapper au contrôle des régulateurs», souligne-t-il. Plus largement, la technologie Blockchain constitue une menace pour les Banques centrales, les banques commerciales et les institutions d'intermédiation, fait-il savoir. Il ne s'agit pas de stopper ces innovations, mais de mieux les encadrer pour en limiter les dérives, explique le Wali.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.