■ BMCE Capital a décliné récemment sa stratégie de développement en Afrique. ■ Les Bourses africaines pourraient profiter de l'expérience du marché financier marocain. ■ Eclairages de Youssef Benkirane, Directeur général de BMCE Capital Bourse. ✔ Finances News Hebdo : Qu'attendez-vous de votre participation à l'ASEA ? ✔ Youssef Benkirane : Il est essentiel pour le groupe BMCE Bank d'être présent à cet événement qui rejoint d'ailleurs la stratégie de BMCE Capital déclinée récemment par son président, M. Othman Benjelloun, sur l'Afrique et le développement du groupe en Afrique. BMCE Capital a aussi sa stratégie, en parallèle de celle du groupe bancaire, de développer toutes ses activités de banque d'affaires et d‘accompagner le développement des marchés financiers en Afrique. C'est pour cette raison que nous sommes là. C'est important de rencontrer en une seule fois 22 Bourses africaines de 22 pays au moins. ✔ F. N. H. : Que pensez-vous du potentiel de l'Afrique ? Quand pensez-vous que le continent pourra enfin démarrer son processus de développement ? ✔ Y. B. : A mon sens, ça a déjà démarré. D'ailleurs, cette rencontre est une formidable initiative pour le démontrer. A travers les différentes interventions, l'accent a été mis sur le continent africain, les économies africaines, les secteurs potentiellement importants, les pays qui ont connu de récentes évolutions dans leurs réformes, qu'elles soient politiques, économiques, juridiques et où le climat des affaires est devenu meilleur. C'est un continent de presque 1 milliard d'habitants, avec un taux de croissance annuelle de 7% environ. C'est un continent où les infrastructures et les télécoms, la finance, la banque sont vraiment à développer. Le taux de bancarisation reste à ce titre faible et tournerait autour de 20%. Il y a énormément d'opportunités de développement, plus encore de co-développement, puisque nous-mêmes sommes africains avant toute chose. ✔ F. N. H. : Croyez-vous que la Bourse de Casablanca peut aider les Bourses africaines ? ✔ Y. B. : Absolument ! D'ailleurs, la Bourse de Casablanca est la deuxième Bourse d'Afrique, notamment avec ce qui se passe en Egypte. A mon sens, il faudrait pouvoir échanger avec nos confrères africains nos expériences pour qu'ils puissent en profiter et en tirer ainsi les conclusions qui leur permettront à leur tour de se développer et de pouvoir éviter ainsi les erreurs que nous avons pu commettre par le passé dans l'histoire de notre Bourse et dans l'histoire de notre marché financier. A mon sens, c'est très important et un tel événement facilite ce genre d' échanges. ■ Dossier réalisé par W. M. & I. Ben