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Intérim : La précarité des travailleurs persiste
Publié dans Finances news le 12 - 04 - 2012

Le travail temporaire au Maroc a connu une croissance à 2 chiffres comparativement à 2010.
Malgré l'absence de statistiques, les professionnels estiment la taille du marché à plus de 200.000 travailleurs.
La mise en place d'une législation adéquate devient une urgence pour mettre fin à l'anarchie qui règne dans ce secteur.
L'emploi a été, et continue d'être, l'un des dossiers les plus chauds de la classe politique marocaine. Et le chômage a été de tout temps une question épineuse pour les dirigeants qui, à chaque fois, tentaient de mettre en place des solutions pour atténuer relativement la colère de la rue. Le travail temporaire est l'une de ces solutions visant à diminuer le taux de chômage.
En effet, reconnu par le code du travail en 2004, le travail temporaire a pris son élan au fil du temps au Maroc. Si le pionnier de cette activité fut la société Manpower, multinationale qui a introduit le concept vers les années 90, aujourd'hui des dizaines de sociétés d'intérim se partagent le marché.
Plusieurs paramètres ont de ce fait contribué à l'évolution de ce marché, notamment la conjoncture économique du Maroc.
Cependant, il y a d'autres facteurs qui freinent toujours la mise à niveau du secteur à savoir l'anarchie, les pratiques illégales et une législation inadaptée. Il faut dire que le marché de l'emploi temporaire au Maroc ne jouit toujours pas d'une bonne réputation, à cause de certaines sociétés qui opèrent dans l'informel et d'autres sans aucune autorisation.
Il est flagrant qu'aucun cadre réglementaire n'accompagne ni ne régule l'engouement de plus en plus croissant des entreprises pour les intérimaires. Ce qui laisse le champ libre aux fraudeurs au détriment des employés, qui restent les grands perdants. D'ailleurs, les partenaires sociaux ont souvent dénoncé les conditions précaires dans lesquelles vivent ces employés.
Pour illustrer cette situation difficile, une pratique récurrente se fait en totale violation du peu de textes réglementaires qui font référence à l'intérim. En effet, il est précisé que les employeurs ne peuvent faire appel à un salarié intérimaire qu'en cas d'exception, sauf que dans la pratique, c'est une autre histoire.
Réservé auparavant à des emplois bien précis, notamment les ouvriers, aujourd'hui le secteur d'intérim attire une panoplie plus large de profils. Ce qui pose plus que jamais l'urgence de la régulation !
Et si l'emploi temporaire peut être une solution passagère qui permet d'acquérir une certaine expérience, il est encore mal perçu par les diplômés chômeurs.
Etat des lieux
Si le Maroc ne dispose pas de statistiques concernant le nombre d'intérimaires, les professionnels, quant à eux, estiment que le marché de l'intérim emploie plus de 200.000 personnes. Selon Jamal Belahrach, président de Manpower et président de la Fédération nationale des entreprises de travail temporaire (FNETT), «le secteur est loin d'être organisé et l'absence de transparence ne nous permet pas d'avoir des chiffres pour mesurer son état de santé».
Ce qui est sûr, c'est que le secteur absorbe une bonne partie des chercheurs d'emplois impactant ainsi positivement le taux de chômage qui a connu en 2011 une régression de 0,2% pour s'établir à 8,9%, comparativement à 2010.
En effet, pour l'année 2011, le marché a enregistré, d'après Jamal Belahrach, une croissance à 2 chiffres ; ce qui s'explique d'une part par la conjoncture internationale et nationale qui pousse de plus en plus les investisseurs à prendre des précautions pour atténuer l'effet de la crise, ce qui se répercute automatiquement sur les employés. D'autre part, nombre de sociétés ont revu leur politique de recrutement. L'emploi temporaire leur permet de se rattacher rapidement et à moindre coût les services d'une personne qualifiée et directement opérationnelle sans être pour autant liée à l'entreprise par un contrat de travail.
De plus, l'absence de contrôle de la part des autorités de tutelle reste l'un des freins au développement du secteur. Il faut reconnaître que le nombre d'inspecteurs du travail est dérisoire comparativement au nombre d'entreprises marocaines, ce qui rend le contrôle difficile, voire impossible.
La structuration du secteur reste donc strictement liée à l'application de la loi. Les professionnels du secteur n'ont d'ailleurs cessé de tirer depuis des années la sonnette d'alarme sur les dérives du secteur, en vain puisqu'aucune avancée n'a été constatée.
«Le secteur continuera à croître car la tendance à l'externalisation est forte mais cette croissance trouvera sa limite dans l'absence de législation», conclut Jamal Belahrech.


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