Aziz Akhannouch préside la présentation du plan stratégique de la SONARGES    Sécurité publique : Le bilan 2025 de la DGSN sur l'évolution du modèle policier marocain    Warner Bros. Discovery rejette l'offre de Paramount et privilégie Netflix    Les Oscars : Fin de l'ère ABC, l'Académie choisit YouTube à partir de 2029    Bassin du Loukkos : Les réserves des barrages renforcées de plus de 26 millions de m3    Pékin–Abou Dhabi : le pari stratégique d'une confiance durable    Gaza : Les pluies torrentielles ont fait 12 morts    Liban : Le Hezbollah refuse de déposer les armes    Nairobi: Le Maroc prend part à la 11e session ordinaire du CTS de l'UA sur la Justice    Jamal Sellami : « Affronter le Maroc, une étape marquante de ma carrière »    Noussair Mazraoui retenu par le Maroc : Manchester United fulmine    Akhannouch préside la présentation du Plan stratégique de la SONARGES    Météo : Temps froid, neige et averses jusqu'à samedi au Maroc    Maroc–Guinée : Quand la coopération Sud-Sud se traduit en réformes concrètes    Sahara : Akharbach alerte sur une "guerre informationnelle" et plaide pour "action coordonnée"    Pourquoi le Maroc s'impose comme un partenaire clé des entreprises italiennes    CAN 2025 au Maroc : Un guide pour les fans avant le coup d'envoi    Intempéries aux Etats-Unis : près de 300.000 foyers privés d'électricité dans l'Etat de Washington    Doha : 11e session de la Conférence des Nations Unies contre la corruption    With ONMT, Ryanair opens its 5th base in Morocco    RAM et Malaysia Airlines unissent leurs réseaux    Maroc-Mauritanie: vers le renforcement de la coopération en matière de décentralisation et d'aménagement territorial    Soukayna Benjelloun condamnée à trois mois de prison, son ex-mari écope d'une peine avec sursis    Forbes Afrique nombra a los embajadores más influyentes de Marruecos en materia de soft power    The Best FIFA 2025 : Achraf Hakimi dans l'équipe type    CAN 2025 : McDonald's et Bacha Coffee s'installent dans les aéroports marocains    Jaylann, L'Artiste et Angélique Kidjo interpréteront la chanson officielle de la CAN 2025    Forbes Afrique nomme les ambassadeurs les plus influents du Maroc en matière de soft power    Rabat et Ouagadougou scellent de nouveaux accords    Mondial 2026: La FIFA lance une nouvelle catégorie de billets pour les supporters des équipes qualifiées    Extrême climatique : chronique d'une vulnérabilité révélée    Huiles végétales : pourquoi la transformation et l'usage font toute la différence    Températures prévues pour jeudi 18 décembre 2025    Mondial 2026: La Tournée du trophée débute le 3 janvier, une escale prévue au Maroc    CNDH : les droits humains face aux défis de l'intelligence artificielle    Edito. La 5G, un tournant à ne pas rater    GWM renforce sa présence sur le marché marocain avec 4 nouveaux modèles    Togo : L'Ekpésosso, symbole vivant de la culture guin, honoré par l'UNESCO    Ferhat Mehenni écrit : le droit du peuple kabyle à l'autodétermination    Lors d'un événement artistique à Rabat... l'ambassadrice de Croatie salue la coexistence religieuse au Maroc    CAN 2025: Le Maroc dispose de solides arguments pour le sacre    AHMED    Sothema renforce son pôle hémodialyse avec Soludia    Revue de presse de ce mercredi 17 décembre 2025    USA : Trump impose des restrictions d'entrée aux ressortissants de sept nouveaux pays    L'éducation au cœur des priorités... la Chine trace les contours d'une nouvelle approche de l'éducation morale des enfants    Achraf Hakimi et Hassan Hajjaj ouvrent le café éphémère «Juj» à Casablanca    Bureau Marocain Droits d'Auteur : Des élections bouclées, entre espoirs et critiques du milieu artistique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fiscalité des provisions bancaires : C'est au politique de trancher
Publié dans Finances news le 03 - 04 - 2018

- La décision pour une convergence des règles prudentielles de BAM et des règles fiscales de la DGI en matière de provisionnement revient aux instances politiques.
- La Banque centrale milite pour parvenir à une harmonisation des règles.



C'est l'un des sujets les plus ardus sur la table de Bank Al-Maghrib : réussir à convaincre le fisc que les règles de provisionnement bancaire, élaborées et régies de manière stricte par la Banque centrale à travers la circulaire n°19-G, ne doivent pas faire l'objet de redressements fiscaux de la part des agents de la Direction générale des impôts.
Il faut savoir que le fisc et les banques ont une interprétation très différente de la question de la déductibilité des provisions. La réglementation prudentielle oblige en effet les banques à passer en charges un certain pourcentage de leurs créances selon l'importance du risque d'impayé (créances pré-douteuses, douteuses, compromises).
Or, la DGI juge que seules les provisions qui ont donné lieu à un contentieux (une procédure judiciaire) dans les 12 mois qui ont suivi la constitution de la provision sont fiscalement déductibles.
Dernièrement, c'est CIH Bank qui a fait les frais de cette divergence de points de vue. La banque a fait l'objet d'un redressement fiscal début 2017. D'autres établissements bancaires pourraient subir la même mésaventure tant qu'un accord n'est pas trouvé.
Plus récemment, Bank Al-Maghrib, par la voix de son wali Abdellatif Jouahri, a affirmé que la Banque centrale milite sans relâche pour faire converger les règles prudentielles avec les règles fiscales (voir encadré). «Nous travaillons au corps la DGI», avait lancé le gouverneur.
Cela fait presque 10 ans que les négociations sont en cours entre les deux entités pour parvenir à un terrain d'entente. En vain.
Selon nos informations, la décision de cette convergence ne relève pas du fisc, malgré la bonne volonté qu'il peut afficher. «A un moment donné, le principe de la convergence entre les règles prudentielles de BAM et la réglementation fiscale doit être tranché au niveau politique», nous explique une source très au fait du dossier.
Le ministère des Finances aurait certaines réticences à franchir le pas. Il faut dire qu'en cas d'accord, le manque à gagner à court terme au niveau des recettes fiscales dues aux contrôles sur les provisions bancaires, serait non négligeable. Ceci explique peut-être cela.
Toujours est-il que selon nos sources, la DGI ne serait pas du tout réticente à ce que ses règles convergent avec celles de la Banque centrale en la matière. «La démarche du fisc de manière générale est d'essayer d'avoir une convergence des règles entre les institutions de l'Etat pour que les contribuables ne soient pas ballottés entre deux logiques», nous explique-t-on.
D'ailleurs, un cas similaire portant cette fois-ci sur l'impôt sur le revenu (concernant les indemnités et les primes), s'était posé avec la CNSS par le passé. Dans une démarche de concertation associant le patronat, un cadre de convergence avait pu être trouvé en 2017 pour donner de la visibilité aux entreprises à travers une harmonisation des assiettes fiscale et sociale.
La convergence est donc possible. Mais tant que la loi en matière fiscale est ce qu'elle est, l'inspecteur des impôts n'a d'autres choix dans ses missions de contrôle que de l'appliquer.
Aujourd'hui, la discussion est toujours ouverte. Les différents points de vue sont exprimés, des propositions sont faites, mais la décision revient, en dernier ressort, aux instances politiques. Chez certains banquiers, on a bon espoir qu'un compromis puisse être trouvé d'ici 2018 ou 2019.

L'argumentaire de la Banque centrale
L'argumentaire de la Banque centrale pour défendre son point de vue est assez limpide : si une banque fait une provision, c'est qu'elle estime qu'il y a un risque. Et elle le fait conformément au classement des créances en souffrance établi par une circulaire de BAM. Si le risque se confirme, la provision est affectée, dans le cas contraire, la provision est reprise et l'impôt est payé.
«Les banques suivent les règles du régulateur qui sont reconnues au plan international. Ce ne sont pas des règles propres à nous», ne cesse de répéter Abdellatif Jouahri. «Un benchmark a d'ailleurs été présenté qui montre clairement que les règles prudentielles priment sur les règles fiscales», a-t-il par ailleurs ajouté.
Autre argument de taille : les banques n'ont aucun intérêt à surestimer leurs provisions, «car elles sont suivies au niveau de la Bourse, des actionnaires, du dividende distribué, etc.».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.