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Aires protégées : Ces plans d'aménagement et de gestion qui font défaut
Publié dans Finances news le 27 - 07 - 2012

Deux ans après son entrée en vigueur, la loi sur les sites protégés reste limitée en l'absence de décrets d'application.
Un accompagnement est nécessaire à travers des opérations de sensibilisation des citoyens, des entreprises et des collectivités locales.
Le Maroc est riche d'une diversité géologique naturelle, la deuxième dans le bassin méditerranéen après celle de la Turquie.
Deux ans après l'entrée en vigueur d'une loi régissant les aires protégées, les militants écologiques dénoncent ses limites. Ils notent notamment l'absence de plans d'aménagement et de gestion des sites naturels.
Pour rappel, ces plans prévoient des objectifs à réaliser dans l'immédiat et d'autres dans le long terme. Il s'agit des mécanismes de suivi et leur impact sur l'environnement et, surtout, des besoins financiers sur des périodes quinquennales.
Leur durée est fixée à dix ans et les modalités de leur approbation et de leur révision sont fixées par voie réglementaire.
Pour se hisser aux normes internationales, le Maroc s'est doté d'un nouveau texte juridique consacré aux sites naturels.
Le Royaume se met aux normes internationales en la matière d'autant que le pays présente une diversité géologique naturelle, la deuxième dans le bassin méditerranéen après celle de la Turquie. En effet, les textes régissant le secteur sont dépassés et ne répondent ni aux conventions internationales ni à l'évolution socioéconomique que connaît le pays. Le texte le plus important est un Dahir datant de 1934. Il a été promulgué à une époque où les normes écologiques étaient moins contraignantes. Il faut dire aussi qu'à cette date les risques de pollution ou de dégradation de l'environnement étaient mineurs.
«A quoi sert une loi si elle n'est pas appliquée dans la réalité ou si elle ne bénéficie pas de mesures d'accompagnement? Le texte sur les aires protégées a prévu de doter ces sites de plans d'aménagement et de gestion. Deux ans après son entrée en vigueur rien n'a été fait. A cause de l'exploitation à outrance des ressources pour différentes raisons, notamment l'agriculture ou le tourisme, plusieurs sites sont réellement en nette dégradation et des ONG nationales ou internationales ont tiré la sonnette d'alarme. Les ressources en eau ont été polluées, la faune et la flore dont certaines espèces sont considérés comme rares sont menacées», a affirmé Mounir Hamraoui, président de l'Association Amis de la nature.
«Cette loi essaie d'associer l'ensemble des acteurs dans la mission de protection des sites naturels, notamment l'administration, les collectivités locales, les citoyens et les entreprises. Mais en fait, seul le Haut Commissariat aux eaux et forêt et la Fondation Mohammed VI pour l'environnement s'intéressent de près au sujet. Quelques grosses entreprises filiales de multinationales font quelques opérations très limitées, juste pour soigner leur image de marque. Mais on déplore le désintérêt total des collectivités locales», a conclu Hamraoui.
L'introduction d'un nouveau cadre législatif est venue répondre aux doléances de plusieurs militants écologiques.
Plusieurs sites connus à l‘échelle nationale sont menacés et des ONG ou des associations locales ont tiré la sonnette d'alarme.
C'est le cas par exemple du site de Sidi Abderrahmane à Casablanca qui est en voie d'asphyxie par la poussée immobilière et la promotion touristique. D'autres exemples peuvent être cités comme celui d'El Oualidia entre Safi et El Jadida. Sa lagune est caractéristique sur plusieurs plans, mais la station est victime de son succès et reste à la merci des vacanciers et des constructions parfois anarchiques et l'absence d'un réseau d'assainissement adéquat. Marchika, l'autre lagune tout près de Nador, l'un des sites les plus précieux de la Méditerranée, est également menacée de pollution.
Pour y remédier, la création d'une aire protégée devra répondre à certains critères préalablement définis. Il s'agit notamment de la protection des écosystèmes naturels, de la sauvegarde des diverses espèces de la faune et de la flore. Il faudra protéger ces sites qui représentent un intérêt particulier sur le plan biologique, scientifique, culturel ou qui abritent des paysages naturels de grande valeur.
La loi reconnaît, par ailleurs, le droit d'usage mais elle en définit les contours. C'est le cas par exemple des forêts d'arganiers qui sont des sites protégés mais qui représentent pour la population locale certains droits d'usage comme les activités d'élevage ou l'utilisation du bois de chauffe.
«Les droits d'usage sont entendus comme étant des prélèvements à but non commercial, pour les besoins domestiques, vitaux et /ou coutumiers, réservés à la population locale», affirme-t-on au Haut Commissariat aux eaux et forêts.
Le nouveau cadre régissant les aires protégées insiste sur la nécessité de la préservation du cachet naturel des sites concernés à travers l'interdiction de certaines activités comme la pêche, la chasse ou l'introduction de nouvelles espèces sans une autorisation préalable des autorités compétentes. La loi interdit également les travaux publics, les fouilles, les terrassements ou la construction, l'installation de certains équipements, notamment les réseaux de télécoms, d'électricité et d'eau.
Par Charaf Jaidani
Catégorisation des sites
Pour plus de précision, la loi a bien défini la notion d'aire protégée. Elle distingue plusieurs catégories en fonction des caractéristiques du site concerné. Une distinction est établie entre parc national, parc naturel, réserve biologique, réserve naturelle et site naturel.
La création d'une aire protégée est établie par l'administration compétente ou à la demande d'une collectivité locale. Le projet est soumis à une enquête nationale menée par une commission regroupant plusieurs administrations compétentes comme la Direction de l'eau et de l'environnement, le ministère de l'Agriculture ou celui de l'Intérieur et le Haut Commissariat aux eaux et forêts.
Cette enquête devra déterminer la catégorie, la délimitation géographique et la description du site. Certaines aires protégées comme les réserves biologiques appartiennent exclusivement aux domaines de l'Etat, d'autres sont des propriétés privées. Selon l'importance du site, l'Etat peut acquérir à l'amiable ces terrains ou par voie d'expropriation et les intégrer dans son domaine selon la législation en vigueur.


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