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Industrie aéronautique
Publié dans Finances news le 28 - 07 - 2005

La sous-traitance aéronautique au Maroc est intimement liée à l'industrie aéronautique à travers le monde, mais plus particulièrement à l'Europe et au Maghreb où se trouvent respectivement les donneurs d'ordres et les pays concurrents du Maroc. Dans son étude, Jean de Cachard établit un diagnostic de la situation mondiale de ce secteur.
L’activité aéronautique civile à travers le monde a subi les effets de l'évolution de son environnement, marqué en 2003 par une dégradation du climat géopolitique (guerre en Irak, menaces terroristes) et l'épidémie de SRAS en Asie, après la difficile période post-11 septembre 2001. Le trafic passager international a reculé de 2,4 % en 2003 par rapport à 2002, restant toujours nettement en dessous du niveau de 2000.
L'Association internationale du transport aérien (IATA) redoute une aggravation des pertes du transport aérien en 2005, qui pourraient atteindre 6 milliards de dollars. Alors que le trafic est reparti à la hausse avec une progression estimée à 5,4 % cette année, les compagnies aériennes sont frappées de plein fouet par le prix élevé du baril de pétrole.
Les compagnies nord-américaines continueront particulièrement à souffrir. A l'instar de ce qui s'était passé en 2004, où elles avaient affiché un déficit de 9,1 milliards de dollars, alors que les compagnies européennes et asiatiques dégageaient respectivement 1,4 et 2,6 milliards de dollars de bénéfices. L'embellie pourrait venir de la réduction des coûts d'exploitation que permettent les nouvelles technologies. Au niveau mondial, les ventes consolidées du secteur aéronautique en 2003 sont estimées à 188 milliards d'euros, en baisse de 12 % par rapport à 2002. L'industrie étant structurée, l'année 2005 est envisagée avec optimisme.
En Europe, l'incidence cumulée du retournement de conjoncture économique a fait chuter de 9 % entre 2001 et 2002 l'activité aéronautique et spatiale, et 1 % de plus en 2003. La sous-traitance aéronautique, qui constitue un tissu dense en Europe autour de ces donneurs d'ordres, a engagé des actions de réduction de coûts et d'amélioration de la productivité en délocalisant notamment vers les pays à plus bas coût de main-d'œuvre, leurs opérations à plus faible valeur ajoutée.
Les Etats-Unis en tête du peloton
En 2003, 415.000 personnes travaillaient directement pour le secteur avec 368.000 employés uniquement dans l'industrie aéronautique et 47.000 pour l'industrie spatiale et missilière, dont 109.000 travaillant pour EADS et 12.000 pour Dassault Aviation.
En France, deuxième plus importante industrie aéronautique au monde, l'activité aéronautique et spatiale occupe 101.500 salariés pour un chiffre d'affaires généré de 24,9 milliards de DH. Au sein même de l'Europe, les pays à plus bas coûts de main-d'œuvre avaient développé une industrie aéronautique significative comme la Pologne, le République Tchèque et la Roumanie. Comme en Asie et en Amérique du Sud, pour ces régions émergentes de l'industrie aéronautique, les enjeux du secteur sont liés à la taille des acteurs, aux privatisations avec prises de participation des grands acteurs européens ou américains, ainsi qu'à la capacité à proposer des prestations de sous-traitance de qualité et compétitives, pour ne pas dire concurrentielles. Ce qui en fait de grands concurrents du Maroc en matière de sous-traitance.
Aux Etats-Unis où siège la plus importante industrie aéronautique mondiale, le transport aérien a généré 130,8 millions de dollars en 2004, avec une progression de 11 %, marquant un retour au niveau de l'année 2000. Concernant le long et moyen courriers et après deux années extrêmement difficiles, l'industrie aéronautique manufacturière et Boeing, en particulier, a renoué avec la croissance en 2004. L'industrie s'est massivement restructurée pour maintenir la profitabilité, tout en maintenant un effort d'investissement important pour conserver sa place de leader sur le marché mondial. Boeing, qui avait perdu le leadership en 2000 au profit d'Airbus, a depuis réduit son effectif de 198.000 (fin 2000) à 157.000 (fin 2003), déménagé son siège social et changé de président.
Duel Boeing/Airbus
L'année 2005 devrait voir à nouveau Boeing dépasser Airbus en prises de commandes. Airbus devrait continuer à prendre la première place des livraisons en 2005 et 2006, mais passera derrière Boeing pour plusieurs années à partir de 2007. Boeing table sur 320 livraisons d'appareils commerciaux en 2005, et entre 375 et 385 en 2006. Il est important de noter dans le cadre de cette étude que Boeing adopte à son tour une stratégie d'externalisation et fait appel aux équipementiers traditionnellement liés à Airbus.
Toujours sur le continent américain, au Canada qui possède la quatrième plus importante industrie aéronautique au monde, le secteur aérospatial a réalisé en 2003 un CA de 20,5 milliards de dollars canadiens pour 80.000 employés. Et c'est une industrie très exportatrice puisque 80 % de la production sont destinés à l'extérieur.
En Russie, les autorités ont décidé de créer un grand holding aéronautique civil et militaire, qui réunirait l'ensemble des bureaux d'études existant et des usines d'assemblage. D'après le plan proposé, ce grand groupe sera composé des holdings Soukhoi et
Irkout, ainsi que Mig, Tupolev et Iliouchine. L'Etat détiendrait entre 25,5 % et 51 % du capital de ce projet qui a l'ambition de devenir le troisième pôle mondial de l'industrie aéronautique avec EADS et Boeing, visant ainsi une part du marché mondial de 10 %.
Enfin, en Afrique, deux pays occupent une place particulière avec le Maroc sur le marché aéronautique. La Tunisie, notre concurrent direct, parce qu'elle a des atouts comparables à ceux du Maroc et une industrie aéronautique naissante, à tel point que l'installation d'une unité de production importante d'un grand donneur d'ordres dans l'un des deux pays pèsera lourd dans ses perspectives de développement, au détriment de l'autre.
Il y a enfin l'Afrique du Sud, qui a un potentiel acquis durant de longues années de sanctions internationales et qui reste assez méconnue du reste du monde en raison de son émergence récente et de ses spécificités.


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