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Sous-traitance aéronautique au Maroc
Publié dans Finances news le 28 - 07 - 2005

La sous-traitance aéronautique au Maroc est un secteur de taille modeste, avec 1.900 emplois directs
pour 600 millions de DH de chiffre d'affaires, et doit faire face à la concurrence asiatique. Une étude sectorielle
de Jean de Cachard dresse le profil de ce secteur qui est appelé à doubler les implantations d'ici 2008 pour atteindre un CA de 1,5 à 2 milliards de DH.
A partir d'un diagnostic du secteur de la sous-traitance aéronautique au Maroc, l'étude sectorielle réalisée par Jean de
Cachard, avec le concours de Naïm Souissi et Khalid
Thaythay, propose un tableau de la situation actuelle et une analyse des perspectives sur la base d'informations recueillies auprès des responsables opérationnels concernés.
Ainsi, apprend-on, 64 % des entreprises sous-traitantes du domaine aéronautique interviennent exclusivement sur la branche civile, 26 % d'entre elles interviennent sur les deux branches civile et militaire et 10 % interviennent exclusivement sur la branche militaire, pour les Forces Royales Air du Maroc.
En 2004, le chiffre d'affaires global généré est près de 600 millions de DH. Avec une prévision de réaliser jusqu'à 2 milliards de DH à l'horizon 2008.
De nouvelles implantations sont déjà décidées, notamment celle de Hurel Hispano qui a signé une convention d'investissement avec le gouvernement et prévoit 300 créations d'emplois sur les cinq prochaines années pour réaliser des éléments d'investissements poussés.
Tous les dirigeants sont confiants et plutôt optimistes par rapport au développement de ce secteur à court et moyen termes. 67 % de ces responsables opérationnels déclarent qu'en 2004 leur activité en sous-traitance aéronautique a progressé, 20 % déclarent qu'elle est restée stable et seulement 13 % l'ont vu se réduire.
60 % de ces mêmes dirigeants prévoient que leur activité de sous-traitance aéronautique va décroître.
Le chiffre d'affaires ventilé par types de clients atteste que les commandes des compagnies aériennes représentent 315 millions de DH, soit 55 % du CA. La RAM est naturellement première cliente pour les opérations de maintenance de ses appareils.
Les commandes des avionneurs et motoristes sont évaluées à 183 millions, soit 32 % du CA. Les 13 % du CA sont générés par les commandes des concepteurs et fabricants de sous-systèmes. Selon l'étude, ce sont ces deux dernières catégories qui portent le plus fort potentiel de croissance, avec de nouveaux marchés de sous-traitance, de nouvelles implantations ou d'évolution d'entreprises locales vers le secteur aéronautique.
Les Forces armées et la RAM en tête
Ventilé par pays, le CA est essentiellement généré par les Forces Armées et la RAM avec 56 % du total, suivis de la France avec 39 % du chiffre d'affaires.
Ceci étant, le tissu des sous-traitants capables de fournir les marchés aéronautiques et spatiaux au Maroc n'est pas assez développé pour pouvoir parler vraiment de concurrence sur le territoire marocain. C'est d'ailleurs un sujet de préoccupation pour les donneurs d'ordres qui souhaiteraient un tissu plus dense avec une concurrence constructive, à la fois pour maintenir la pression sur la productivité et pour réduire les risques en cas de défaillances de sous-traitants.
Comme le souligne cette étude, toutes les entreprises marocaines intervenant dans la sous-traitance aéronautique, hors opérations de maintenance pour les exploitants nationaux civils ou militaires, ont une vocation
exportatrice qui représente 44 % du chiffre d'affaires du secteur.
Mais, parmi les entreprises directement exportatrices, 5 ont pour seul client leur propre maison-mère sous forme de livraisons captives. Elles n'ont pas de services commerciaux à partir du Maroc et leur activité est étroitement encadrée.
De plus, les relations commerciales entre les entreprises marocaines sont peu développées, puisqu'elles se limitent à des demandes de sous-traitances de capacités en mécanique de précision et sous-traitances de spécialités en traitements de surface. Il n'existe pas réellement d'activité organisée en consortium par exemple, pour répondre à des demandes étendues sur plusieurs métiers.
Quelques recommandations
Dans ce sens, l'étude recommande aux entreprises marocaines de s'associer, pour leur développement à l'export en Europe, de façon plus générale mais plus nettement encore pour stimuler le secteur aéronautique, et de trouver des partenaires étrangers pour créer des relais commerciaux proches des donneurs d'ordres.
Dans les régions d'Europe plus particulièrement concernées par l'activité aéronautique, la mise en place de «passerelles technique-commerciales» avec des collaborateurs spécialement formés permettrait de drainer un nouveau volume d'affaires.
Mais le secteur est fragilisé par la concurrence des pays asiatiques et de l'Europe de l'Est.
Pour exemple, l'étude rapporte les données comparées du Maroc, de la République Tchèque et de la Pologne. Le Maroc, bien qu'ayant un nombre comparable d'entreprises, génère 10 fois moins d'activité que la Pologne, avec 5 fois moins d'employés et 6 fois moins de chiffre d'affaires que la République Tchèque, avec 4 fois moins d'employés. On note qu'en République Tchèque, 21 entreprises du secteur sont des PME sans appartenance à un groupe pour un chiffre d'affaires de 43 millions d'euros, avec 1.900 employés. En Pologne, 10 entreprises sont des PME également, pour une activité totale de 20 millions d'euros avec 575 employés.
Des efforts restent à fournir par les entreprises marocaines intervenant dans le secteur aéronautique pour être compétitives, notamment en renforçant la fonction achat, en améliorant la fonction logistique et en déployant les outils d'amélioration de la performance industrielle et la capacité d'ingénierie, en plus du développement de l'action commerciale.
A ce propos, et concernant les aides, 84 % des entreprises jugent que les aides sont insuffisantes ou inadaptées. Parmi elles, 72 % souhaitent davantage d'aides financières, 63 % en formation et 53 % sur le plan technique. L'étude recommande aux institutionnels de faciliter et simplifier l'accès à ces aides.


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