Les manifestations des deux derniers jours se sont déroulées sans aucun comportement de nature à transgresser le droit au rassemblement pacifique (CNDH)    Maroc-Jordanie : Signature à Amman de deux accords dans le domaine de la coopération judiciaire    Addis-Abeba: début des éliminatoires du 2e concours du Hadith Nabawi Acharif organisé par la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains    Le nouvel accord agricole... L'Europe reconnaît de facto la souveraineté marocaine sur le Sahara    Le raffinement égyptien s'installe au Maroc : « Sunrise » se prépare à ouvrir un nouvel hôtel    Nouvelle tournée diplomatique du ministre chinois des Affaires étrangères : l'Italie et la Suisse au cœur de la stratégie européenne de Pékin    Le Journal du Dimanche : L'Algérie sur un brasier... La jeunesse "Gen Z 213" défie le régime Tebboune    Le régime qui a tué un quart de million d'Algériens continue de les gouverner : la décennie noire n'est pas terminée    Mondial U20 (3è journée) : Après la phase de groupes, le Maroc va préparer sereinement les huitièmes de finale (Mohamed Ouahbi)    Arabia Saudita: El avión del príncipe heredero aterriza en Marrakech    Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman visits Marrakech    Espagne : la police madrilène violemment confrontée aux manifestants propalestiniens    L'Espagne a versé 164 millions d'euros à des pays africains, dont le Maroc, pour soutenir la lutte contre l'immigration irrégulière    Dimanche de football : les Lions de l'Atlas et leurs clubs à suivre    Mondial U20 : piqués par le Mexique, les Lionceaux prêts à rugir en 8es    L'économie mondiale progresse grâce à l'essor de l'intelligence artificielle et vacille sous le poids des tensions commerciales, selon le Policy Center for the New South    Programme d'accompagnement des entreprises : un levier pour la croissance durable    Marrakech : les allégations relatives à la mort d'un individu lors des événements de Sidi Youssef Ben Ali dépourvues de tout fondement    Salon du cheval d'El Jadida : Prestation magistrale de la Police Montée !    Salon du Cheval : Le patrimoine équin des 12 régions du Royaume à l'honneur    Le gouvernement a alloué 120 MMDHS au lieu de 69 MMDHS aux secteurs de la santé et de l'éducation    Botola D1 / J4 : OCS-FAR, l'affiche dominicale    Botola D2 / J2 : La JSS maintient le cap, Wydad Témara vainqueur à Fès    MAGAZINE : Abdelhadi Belkhayat, la vie aux chants    Tehraoui : «La digitalisation du système d'information de la santé a permis d'économiser 165 MDH»    Mercure de La Vie éco : Al-Amine Nejjar, Younes I. Kaitouni et Nabila Mounib    Aérien : Inauguration d'une nouvelle ligne aérienne reliant Essaouira à Séville    Festival national du film 2025: Hakim Belabbes président du jury du long-métrage de fiction    Manifestaciones GenZ: Rusia recomienda a sus ciudadanos en Marruecos evitar las multitudes    Maroc : De nouveaux partis s'expriment sur les manifestations de GenZ    Arabie saoudite : L'avion du prince héritier atterri à Marrakech    Décès d'un citoyen à Marrakech : le Parquet clarifie les faits et écarte tout lien avec les manifestations    La Chine se prépare au typhon Matmo : vols annulés, commerces fermés et alertes renforcées    Traite des êtres humains: le Maroc achève la mise en conformité avec les instruments et normes internationaux    El Guerguerat. Saisie de près de 54 kg de cocaïne    La police déjoue un trafic de trente-trois kilogrammes de cocaïne au port de Tanger Med    L'envoûtante Meknès se vêtit à l'international pour fêter son deuxième festival interculturel sur le soufisme et la poésie    Line Producers India étend son maillage au Maroc et tisse un pont cinématographique entre l'Inde et le monde arabe    Risques naturels : Le Maroc au 51ème rang mondial, selon un rapport international    Mondial U20 : Le Maroc s'incline face au Mexique    Espagne: Une Marocaine couronnée au concours mondial de la meilleure tarte au chocolat    Sidi Taïbi : 17 individus présentés devant la justice après des violences et des pillages    Diaspo #409 : Noura Mennani rend hommage à son père par le pop art    Crédits-Dépôts bancaires : le tableau de bord de BAM en 5 points clés    L'Humeur : Yves Saint Laurent, homme à chiens    Munich : le trafic aérien de nouveau interrompu après une alerte aux drones    Salon : cinquièmes "Lettres du Maghreb", pour habiter et écrire le monde (VIDEO)    Le Festival du cinéma méditerranéen à Tétouan rend hommage à : Nabil Ayouch, Aida Folch et Eyad Nassar    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Assises sur la fiscalité : Le système fiscal passé au crible
Publié dans Finances news le 02 - 05 - 2013

Les Assises fiscales étaient un creuset de débats contradictoires qui ont brillé par leur perspicacité. Les participants, émanant d'horizons divers, ont permis de brasser très large et de faire le tour des questions particulièrement complexes qui taraudent aussi bien l'expert que le simple profane.
Les Assises nationales sur la fiscalité, qui se sont tenues les 29 et 30 avril 2013 à Skhirat, avaient regroupé autour de la table les plus hautes autorités du pays. En l'occurence le Chef de gouvernement M. Benkirane, le ministre des Finances, M. Baraka et les acteurs majeurs du secteur privé (la présidente de la CGEM et plusieurs autres représentants des différents corporatismes). Cette rencontre, qui avait une forte connotation nationale, recelait aussi un relent international très prononcé eu égard à la présence de la ministre chargée de l'Economie et des Finances de la Côte d'Ivoire, venue s'inspirer du modèle fiscal marocain comme expérience concluante. Ce rendez-vous, dorénavant incontournable, a constitué un grand événement, dans la mesure où il s'est érigé en une plateforme majeure de partage et de réflexions fructueux sur le système fiscal national, dans un contexte particulièrement rude pour les finances de l'Etat. Les thématiques phares de ces Assises portaient sur le rapport entre la fiscalité, l'équité, la compétitivité et, enfin, les attentes des usagers de ce que doit être l'administration fiscale de demain pour relever les multiples défis.
Défis d'un système fiscal en pleine modernisation
Depuis les années 80, le système fiscal national n'a cessé de se réformer dans l'optique de se moderniser. L'accent était dès lors mis sur le rétablissement du climat de confiance entre l'administration fiscale et les contribuables. Il était aussi question de consolider le rôle de l'impôt comme un instrument au service du développement économique et social. Si des efforts significatifs ont été effectués par l'administration fiscale dans le domaine de la rentabilité des impôts (doublement de recettes fiscales par rapport à 1997) et du recouvrement, ces Assises ont été l'occasion pour les différents acteurs de souligner les maillons faibles du système fiscal national. A ce propos, certains intervenants ont fait remarquer qu'il ne fallait pas que la fiscalité freine la compétitivité des entreprises, surtout les PME. La thématique de la justice fiscale était aussi un leitmotiv lors des échanges. Le patronat a, sans ménagement, fustigé le secteur informel qui est exclu de l'assiette fiscale. Sa présidente, Meriem Bensalah a martelé que «tous les pans de l'économie nationale doivent contribuer à l'effort fiscal». Selon elle, telle action devrait permettre de résorber la concurrence déloyale, et surtout de tordre le cou au cannibalisme fiscal entre les entreprises. Pour souligner le caractère pernicieux de l'informel, le Chef de gouvernement, a clamé,: «Le noir, vous le faites ou vous ne le faites pas, vous le supportez quand même». Un autre défi était au cœur des débats, à savoir, la question de la rentabilité fiscale. En d'autres termes, comment accroître les recettes fiscales tout en gardant des taux d'imposition raisonnable à même de garantir une certaine justice fiscale. D'après certains participants, l'option la plus opportune actuellement est de multiplier les efforts en vue d'élargir l'assiette fiscale qui, à leurs yeux est très rétrécie. Dans ce sillage, la lutte contre la fraude fiscale semble être le cheval de bataille de la DGI, grâce aux techniques de retenue à la source et de la traçabilité des opérations commerciales. Les différentes conventions fiscales signées par le Royaume et les efforts déployés dans la modernisation de l'administration fiscale (simplification des procédures) vont dans le sens d'une recherche pour augmenter la rentabilité de l'impôt. D'autres intervenants ont aussi mis l'index sur certains dysfonctionnements criants à leurs yeux, en ce qui concerne l'iniquité fiscale. A ce titre, ils ont rappelé que 73% des recettes de l'IR proviennent de la retenue à la source, ce qui prouve que les salariés représentent une part prééminente des gros contributeurs à cet impôt et ce, au profit des professions libérales qui sont soumises au régime déclaratif. A cela s'ajoute un constat édifiant selon lequel la moitié des sociétés se déclare en déficit et se soustrait allégrement à l'impôt (IS). Et, enfin, le plus alarmant pour certains experts, est que seules 2% des sociétés contribuent à plus de 80% au titre des recettes de l'IS. D'où la nécessité de redoubler les efforts dans le sens d'assurer la rentabilité économique de l'impôt et de la justice fiscale.
Des correctifs pour rectifier le tir
Les Assises de la fiscalité devraient être un catalyseur pour aller dans le sillage des réformes profondes. Et le contexte actuel devrait permettre de jeter les nouvelles bases d'une fiscalité ayant pour seul objectif, une conciliation équilibrée entre la rentabilité et la justice fiscale afin d'ancrer dans les mentalités le civisme fiscal. Un système fiscal efficace semble de plus en plus constituer un impératif si nous savons que les recettes fiscales aujourd'hui occupent plus de 85% des recettes ordinaires du budget national. Quelle que soit la pertinence des vertus (filet social par exemple) qu'on prête au secteur informel, force est de reconnaître que la situation nécessite que tout le monde contribue à l'effort national. Dans cette optique, les dépenses fiscales doivent être réformées car trois secteurs s'arrogent plus de la moitié de ces dépenses qui constituent un manque à gagner de près de 36 milliards de DH. Les entreprises, fer de lance de toute économie moderne, ont besoin de plus de visibilité et d'équité fiscale, gages de compétitivité. L'autre moment fort de la rencontre était l'intervention par vidéoconférence de la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, qui a rappelé les trois rôles majeurs que doit s'assigner la fiscalité marocaine, à savoir: le rôle de contribution aux finances publiques, celui de développement des revenus de l'Etat, et enfin, le rôle de redistribution. Elle a aussi noté que le FMI était très attentif à une fiscalité viable et efficace au Maroc. Pour clore son intervention, Lagarde a pointé du doigt le système de subvention existant dans le pays qui, selon elle, fait abstraction de la classe sociale (riche ou pauvre) ce qui entrave considérablement son efficacité. «Un système fiscal performant peut être un levier prépondérant pour concrétiser le dessein inébranlable du Royaume de devenir le dragon africain», a déclaré Mme bensalah présidente de la CGEM pour clôturer son discours.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.