Le Groupe de la Banque mondiale et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont conclu un accord de collaboration pour soutenir l'utilisation sûre, sécurisée et responsable de l'énergie nucléaire dans les pays en développement. L'accord, signé récemment par le Président du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, et le Directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, porte sur trois domaines clés, à savoir l'acquisition de connaissances en matière de nucléaire, la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires existantes et l'accélération du développement des petits réacteurs modulaires (SMR), a indiqué l'institution financière internationale dans un communiqué. « Le marché de l'emploi a besoin d'électricité. Il en va de même pour les usines, les hôpitaux, les écoles et les systèmes d'approvisionnement en eau », a affirmé Banga, cité dans le communiqué. « Ensemble, nous approfondirons notre expertise, nous aiderons les pays qui font le choix du nucléaire et nous veillerons à ce que la sûreté, la sécurité et la durabilité guident chacune de nos actions », a-t-il ajouté. « Ce partenariat historique, qui témoigne une fois de plus d'un retour du réalisme vis-à-vis de l'électronucléaire, ouvre la voie à d'autres banques multilatérales de développement et aux investisseurs privés, qui pourront considérer le nucléaire comme un outil viable pour assurer la sécurité énergétique et une prospérité durable », a souligné, de son côté, Grossi. Lire aussi : L'AIEA s'attend à un net essor de l'énergie nucléaire d'ici 2050 À l'heure actuelle, trente et un pays exploitent des centrales nucléaires, a indiqué l'institution de Bretton Woods, ajoutant que ces centrales produisent environ 9% de l'électricité mondiale. Plus de 30 autres pays, la plupart en développement, envisagent de lancer ou lancent déjà un programme électronucléaire et travaillent avec l'AIEA pour mettre sur pied l'infrastructure nécessaire à la sûreté, à la sécurité et à la durabilité. « Les SMR ont un grand potentiel, ils pourraient être un véritable moteur de progrès, à la fois propre et durable, et aider à lutter contre la pauvreté. Mais le financement reste un obstacle », a noté Grossi, estimant que le nouvel accord conclu avec la Banque mondiale « est une première étape cruciale pour leur ouvrir la voie ».