Malgré la reconnaissance par le président Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara en décembre 2020, les milices du Front Polisario poursuivent, avec l'appui du régime militaire algérien, leurs actions contre les territoires méridionaux du Maroc, selon le site Sahel Intelligence, qui voit dans ces incursions une remise en cause explicite de l'ordre stratégique encouragé par les Etats-Unis. D'après la même source, les opérations menées par le Polisario — tirs de roquettes, tentatives d'infiltration, actions armées — constitueraient une double provocation : contre Rabat, mais aussi contre Washington. Le site avance que «la position claire et ferme des Etats-Unis ne peut être impunément bafouée» et considère que ce défi appelle une réponse à la mesure de l'alliance historique entre les deux capitales. Accusations de collusion militaire entre Alger, Téhéran et le Polisario Sahel Intelligence affirme que derrière chaque attaque menée par les milices séparatistes se trouveraient des réseaux de soutien algériens et iraniens, impliqués dans l'acheminement d'armes, l'entraînement militaire, l'encadrement idéologique et la propagande. Selon le site, «il ne s'agit plus d'une complaisance discrète, mais d'une alliance offensive avec une entité paramilitaire dont la raison d'être est la déstabilisation du Maghreb». Depuis l'opération marocaine à El Guerguerat en novembre 2020, destinée à rétablir la circulation des biens vers la Mauritanie, les attaques contre les postes avancés marocains se sont intensifiées. Les milices du Polisario ciblent indistinctement les infrastructures civiles et militaires le long du mur de défense. Le site estime que ces actes visent à «compromettre la stabilité d'une région dont la souveraineté a été reconnue par la première puissance mondiale». Le Maroc, allié ancien des Etats-Unis, se dit déterminé Les autorités marocaines rappellent, de leur côté, que le royaume a été le premier pays à reconnaître l'indépendance des Etats-Unis, en 1777, et que cette relation fondatrice s'est traduite au fil des siècles par une coopération étroite dans les domaines de la sécurité, du renseignement, de la lutte contre le terrorisme et du dialogue stratégique en Afrique. Dans ce contexte, Rabat considère que toute remise en cause de la souveraineté sur ses provinces sahariennes revient à défier non seulement le Maroc, mais également un partenaire central de l'ordre international. Toujours selon Sahel Intelligence, cette situation serait de plus en plus observée avec inquiétude dans certaines chancelleries et par des services de renseignement occidentaux, qui dénonceraient une «guerre par procuration» fomentée par Alger et Téhéran. Le Maroc, tout en affirmant sa volonté de préserver la paix et la stabilité régionales, alerte néanmoins sur les risques d'escalade. «Notre patience a des limites», aurait déclaré un responsable gouvernemental marocain cité de manière non nominative par le site.