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Etat d'urgence sanitaire : le Maroc avance masqué
Publié dans Finances news le 09 - 04 - 2020

Le port du masque est obligatoire depuis le 7 avril.
Le ministère public exige la plus grande fermeté pour le respect de cette mesure.
Problème : les masques, on n'en trouve pas ou très peu.
La production quotidienne du Royaume devrait atteindre 5 millions de masques par jour d'ici le 14 avril
Par D.W

L e masque est-il utile ou non ? Protège-t-il efficacement contre le coronavirus ? Les autorités marocaines n'ont pas hésité à vite trancher par rapport à ces interrogations : pour combattre la propagation du coronavirus, le Maroc a fait le choix d'avancer masqué.
En cela, autorités ont rendu obligatoire le port du masque depuis le mardi 7 avril, et ce pour toutes les personnes autorisées à se déplacer en dehors de leurs lieux de résidence. Elles en ont même fixé le prix de vente et les sanctions pour les contrevenants : 80 centimes l'unité, avec notamment le soutien du fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus.
Par ailleurs, quiconque contrevient à ces dispositions est passible des sanctions prévues à l'article 4 du décret-loi n° 2.20.292, qui prévoit une peine d'emprisonnement d'un à trois mois et une amende comprise entre 300 et 1.300 dirhams, ou l'une de ces deux sanctions, sans préjudice de la sanction pénale la plus sévère.
Les autorités ont suivi en cela les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui encourage désormais l'utilisation des masques. Il faut dire que le discours à ce sujet a beaucoup évolué par rapport à il y a une semaine, puisque tant l'OMS que plusieurs pays répétaient que les masques étaient inutiles pour les citoyens lambda et qu'ils devaient être réservés, entre autres, aux professionnels de la santé et aux malades.
En France, le masque fait d'ailleurs toujours l'objet de polémiques, le gouvernement n'ayant pas encore décidé de le rendre obligatoire. Aujourd'hui, tout le monde semble s'accorder sur le fait que le masque s'inscrit en complément indispensable des différents gestes barrières, et a montré son efficacité pour réduire le taux de reproduction du coronavirus.

Le Maroc a-t-il les moyens de sa politique ?
Imposer le port du masque est une chose, en disposer suffisamment est une autre paire de manche. Lundi, le gouvernement a assuré que des dispositions ont été prises pour garantir la disponibilité des masques en quantités suffisantes, et ce grâce à la mobilisation d'un ensemble d'opérateurs nationaux pour les produire.
Le chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, a dans ce cadre confirmé, lors du Conseil de gouvernement, que plusieurs entreprises opérant dans le secteur du textile se sont engagées pour la production d'environ 2,5 millions de masques de protection par jour.
Mardi soir, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, Moulay Hafid El Alamy, qui s'exprimait sur la chaine Al Oula, assurait que «ces dernières 48h, plus de 5,3 millions de masques ont été distribués dans le commerce, notamment les grandes surfaces et les épiceries».
Avant la fin de semaine, 66.000 points de vente seront approvisionnés et il y aura des masques pour l'ensemble de la population, a promis le ministre, qui fait savoir que le Maroc produit actuellement 3 millions de masques par jour. Et mardi prochain, la production quotidienne devrait atteindre 5 millions de masques par jour, promet Elalamy.
La mobilisation et la reconversion des opérateurs nationaux du textile suffiront-elles à assurer l'approvisionnement adéquat du marché local ? Pas sûr. Mardi déjà, au petit matin, il était difficile de trouver des masques dans les grandes surfaces ou les pharmacies. Rétention de stocks ? Difficile à dire. Mais ceux qui arrivaient à en trouver devaient les payer à des prix exorbitants.
Il va falloir donc que le Maroc importe d'énormes quantités pour satisfaire entièrement les besoins locaux. Or, le marché international, sous haute tension, est en proie à une guerre féroce des masques, la demande mondiale ayant explosé, et certains pays se livrant sans retenue à la surenchère. Au point que l'on peut certes passer commande, sans pour autant être assuré d'accuser réception.
Quid alors des citoyens qui n'ont pu se procurer des masques ? Ils pourront toujours recourir au système D, en attendant : s'en fabriquer un avec un tissu plié plusieurs fois. C'est ce que recommandent les experts de la Société marocaine d'anesthésie, d'analgésie et de réanimation (SMAAR) et de la Société marocaine de médecine d'urgence (SMMU), en cette période active de circulation du virus Covid-19 chez les porteurs asymptomatiques non testés.
Dans tous les cas, ils devront se débrouiller car, mardi, le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui, s'est fendu d'un communiqué pour appeler les responsables judiciaires à appliquer strictement les dispositions juridiques relatives au port de masque pendant la période de confinement sanitaire. ◆


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