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Le HCP revoit à la baisse ses prévisions de croissance
Publié dans Finances news le 28 - 04 - 2020

La croissance économique nationale serait amputée de 8,9 points, au deuxième trimestre 2020, par rapport à son évolution d'avant crise COVID-19, au lieu de -3,8 points prévu au 7 avril. Cela représenterait une perte globale potentielle d'environ 29,7 milliards de dh pour la première moitié de 2020, au lieu de 15 milliards dh prévue au 7 avril.

Dans le cadre de ses travaux de veille et d'analyse de la conjoncture et suite à la publication des données récentes sur les activités sectorielles, à la révision à la baisse des perspectives de croissance de l'économie mondiale et au prolongement de la période de confinement sanitaire d'un mois supplémentaire, le Haut-Commissariat au Plan a réalisé une mise à jour de ses principales prévisions trimestrielles pour la première moitié de 2020. Cette note présente les nouvelles estimations de la croissance économique pour le premier trimestre 2020 et relate les prévisions pour le deuxième trimestre.
Ralentissement plus accentué de l'activité économique au premier trimestre 2020
Les données les plus récentes collectées jusqu'au 20 avril mettent en évidence un ralentissement plus sensible de l'activité durant le premier trimestre 2020, avec une croissance économique qui aurait reflué à +0,7%, au lieu de +1,1% arrêté le 7 avril, sur la base des informations collectées jusqu'au 31 mars.
Cette révision à la baisse serait attribuable, selon le HCP, à l'accentuation du repli de la valeur ajoutée agricole à -4,4%, suite aux faibles performances des productions végétales, en l'occurrence les céréales dont la production se serait abaissée à son niveau le plus bas depuis 2007.
Hors agriculture, la croissance de la valeur ajoutée aurait décéléré pour atteindre +1,4%, au lieu de +1,6% prévue le 7 avril. Ce sont, principalement, les activités secondaires qui se seraient le plus contractées, avec un abaissement du rythme de croissance des industries manufacturières et de l'électricité. La croissance du secteur tertiaire serait restée modérée, s'établissant à 2,6% au premier trimestre 2020.
Malgré le reflux de la demande étrangère adressée au Maroc, les exportations de biens et services en volume auraient augmenté de 0,3% au premier trimestre. Les exportations des phosphates et dérivés auraient fait preuve d'une plus forte résilience que prévu, avec une sensible hausse en volume, pour une baisse en valeur limitée à -5,5%.
Les importations auraient, pour leur part, ralenti, affichant une augmentation de 1% seulement, au lieu de +3% un an plus tôt, situant ainsi la contribution de la demande extérieure nette à la croissance du PIB à -0,3 point.
Le soutien apporté par la demande intérieure à la croissance économique se serait affaibli au premier trimestre 2020, avec une contribution limitée à un point, au lieu de 1,6 point prévu au 7 avril. Les dépenses de consommation auraient été, certes, plus dynamiques avec une hausse de 1,9% de la consommation finale des ménages, boostée par la hausse des dépenses alimentaires et une progression de la consommation des administrations publiques de 3,6%. Toutefois, l'investissement aurait affiché un repli de 2,4%, au lieu d'une hausse de 1,2% arrêté le 7 avril. Cette régression aurait été, principalement, le fait d'un mouvement de déstockage plus important des entreprises et d'un ralentissement de l'investissement en équipement industriel et en immobilier.
Baisse plus prononcée de la croissance économique au deuxième trimestre 2020
« Depuis la publication de notre précédent communiqué, les perspectives de croissance pour l'économie mondiale ont été révisées à la baisse », explique le HCP. Ceci en raison de la propagation de la pandémie du covid-19 et du prolongement des périodes de confinement dans plusieurs pays.
« Dans ces conditions, notre prévision de la croissance de la demande étrangère adressée au Maroc a été révisée à la baisse, pour atteindre -12,5% au deuxième trimestre 2020, au lieu de -6% prévu au 7 avril, »
Suite au fléchissement attendu des importations des principaux partenaires commerciaux du Royaume. Face au recul de cette demande étrangère, les exportations de biens et services en volume devraient se replier de 6,1%. Les importations devraient, pour leur part, fléchir de 8,4%, subissant la baisse de la demande pour les produits bruts, les biens d'équipement et les biens de consommation.
Au repli de la demande extérieure, se combinerait celui de la demande intérieure avec le prolongement de la période de confinement sur plus de la moitié du deuxième trimestre. La croissance de la consommation des ménages devrait fléchir de 1,2%, au deuxième trimestre 2020, du fait notamment du repli des dépenses de l'énergie, des biens durables, de transport, de restauration et de loisirs.
L'investissement poursuivrait son repli au rythme de -26,5% par rapport au deuxième trimestre 2019, pâtissant d'une accentuation du mouvement de déstockage des entreprises.
L'aggravation de la crise sanitaire COVID-19 pousserait les entreprises à limiter au maximum leurs besoins de financement, dans un contexte d'incertitude quant à la reprise de la demande. Dans ces conditions, le PIB global devrait régresser de 6,8% au deuxième trimestre 2020, en variation annuelle.
Par secteur d'activité, la croissance de la valeur ajoutée agricole s'établirait à -4,2% au deuxième trimestre 2020, alors que celle des activités non-agricoles se replierait de 6,9%, au cours de la même période. Le secteur tertiaire pâtirait de la réduction du commerce et des transports et de l'arrêt quasi-total de l'activité dans l'hébergement et la restauration et la valeur ajoutée du secteur secondaire se contracterait de 8,9%, en variation annuelle.
Au total, la croissance économique nationale serait amputée de 8,9 points, au deuxième trimestre 2020, par rapport à son évolution d'avant crise COVID-19, au lieu de -3,8 points prévu au 7 avril. Cela représenterait une perte globale potentielle d'environ 29,7 milliards de dh pour la première moitié de 2020, au lieu de 15 milliards dh prévue au 7 avril.
Il est à noter que ces prévisions restent sujettes à des révisions plus ou moins importantes au fur et à mesure de la publication de nouvelles données, de l'évolution de la conjoncture mondiale et de l'impact des plans de soutien sur l'économie nationale.


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