Sommet des engrais au Kenya : Les propositions du Maroc aux pays africains    Hammouchi tient une série d'entretiens avec ses homologues espagnols    Action politique : exigence de l'amélioration et nécessité de s'élever    Nairobi: Le Maroc au Sommet africain sur les engrais et la santé des sols    NASA : Un astéroïde "de la taille de la Pyramide de Gizeh" va s'approcher de la terre ce jeudi    Tindouf : l'anarchie sous le patronage du polisario et de l'Algérie    Des légendes des échecs à Casablanca pour le centenaire de la Fédération internationale    Mehdi Sekkouri Alaoui reconduit à la tête de la FMPS jusqu'en 2027    Algérie : La FAF devant le TAS pour un impayé de 200 000 euros    Une première historique : le Maroc sera représenté dans quatre finales continentales    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret portant octroi de la carte de personne en situation de handicap    Météo: les prévisions du jeudi 9 mai    Le temps qu'il fera ce jeudi 9 mai 2024    Des courts métrages marocains à la troisième édition du festival international "Fimto Art" du Caire    Kamal, le héros de Samhini, dévoile sa passion pour le Maroc    Gabon. Un Comité pour une nouvelle constitution    Algérie : Tebboune et Chengriha parle du Maroc comme principal menace    Coupes interclubs de la CAF. L'Afrique du Nord domine    La Côte d'Ivoire modernise sa douane    Corée du Sud : Un demandeur d'asile marocain dédommagé à 7 500 $ pour traitement inhumain    Un Algérois parle. Et puis il a dit quoi?    Côte d'Ivoire-Sénégal. Ouattara et Faye ont de grandes ambitions    Free heritage days offer guided tours to discover Casablanca's rich history    Algerian president puts the Palestinian issue on an equal footing with the Sahara conflict    Morocco's digital Minister meets with OpenAI to discuss AI collaboration    Le directeur de l'OIT à la CMC de Tamesna    Devant des généraux, le président algérien réaffirme son soutien au Polisario    Festival Meknès de la fiction TV 2024 : La SNRT remporte les meilleurs Prix    Angola. Les commissions nationales africaines de l'UNESCO se réunissent    France : Epinay-sur-Seine célèbre le Maroc avec une Semaine Culturelle dédiée    Casablanca : découverte du Patrimoine Rural à l'Instituto Cervantes    Akhannouch : La majorité des 40 engagements honorée    Idrissa Traoré, ex-ambassadeur de Côte d'Ivoire au Maroc, décoré du Grand Cordon du Wissam Alaouite    La sécurité alimentaire, priorité stratégique de la politique africaine de Sa Majesté le Roi    San Francisco : Ghita Mezzour se réunit avec OpenAI    Deep Tech Summit : L'UM6P met en lumière l'attractivité du Maroc en tant que pôle continental de la Deep Tech    Moroccan Logistics Awards 2024 : Quatre entreprises primées    Lever de rideau à Rabat sur le 29ème Salon international de l'édition et du livre    Demi-finale Ligue Europa Conférence: El Kaabi proche de la finale    Le Morocco Capital Markets Days-2024 à Londres pour promouvoir le marché boursier marocain    Marchés publics : le nouvel Observatoire aura du pain sur la planche !    Effets secondaires d'Astrazeneca : première réaction officielle du gouvernement    Tanger: cinq personnes interpellées pour trafic de drogue et de psychotropes    Avant dernier tour. Eliminatoires. Mondial féminin U17. 2024: MAROC-Algérie, horaire et chaine ?    Mawazine Rythmes du Monde 2024 : Un festival aux accents internationaux    SM le Roi a fait de la protection des droits de l'Homme le « ciment d'une société moderne, juste et apaisée »    Gaza : 41 soldats israéliens tués "par erreur" en une journée    Le président Xi Jinping et le président français Emmanuel Macron tiennent une rencontre en format restreint dans les Hautes-Pyrénées.    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Crise du Covid-19 : La classe moyenne souffre en silence
Publié dans Finances news le 02 - 05 - 2020

◆ La détérioration de la situation de cette catégorie de la population devrait accentuer la pauvreté dans le Royaume.
◆ Le gouvernement est appelé plus que jamais à la soutenir massivement pour éviter son déclassement.

L' économie marocaine est basée essentiellement sur la demande intérieure qui, elle-même, est animée, en grande partie, directement ou indirectement, par la classe moyenne. Véritable moteur de croissance à plusieurs niveaux, cette catégorie de la population se retrouve en première ligne face à la crise économique. Les effets néfastes de cette situation risquent de peser lourdement sur toute l'économie nationale. La perte d'emploi, la cessation ou le ralentissement de l'activité engendrent automatiquement des réactions en chaîne.
Outre le non-paiement des échéances de crédit ou autres engagements, les personnes issues de la classe moyenne réduisent sensiblement leurs dépenses par manque d'argent ou pour préserver leur bas de laine, au cas où leur situation venait à se détériorer. Plusieurs indicateurs corroborent ce constat dont celui du règlement de la scolarité des enfants dans les écoles privées. Selon Fouad Benchekroune, président de la Confédération nationale des institutions d'enseignement et de formation privées au Maroc, «le taux d'acquittement des frais scolaires pour les mois de mars et avril ne dépasse pas les 30%. Certains parents d'élèves ne veulent pas payer bien qu'ils n'ont pas perdu leur emploi.
Si cette situation perdure encore quelques mois, notre secteur ne pourra pas tenir et de nombreuses écoles devront fermer». Le secteur des écoles privées n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Différentes activités sont confrontées aux mêmes répercussions. Bien que le gouvernement ait pris une série de mesures pour faire face à la crise, une certaine psychose s'installe. «La classe moyenne est une locomotive qu'il faut soutenir et à qui il faut envoyer des signaux forts dans ces moments difficiles afin de préserver la machine économique pour que le redémarrage, après le confinement, se déroule dans les meilleures conditions possibles», souligne Omar Balafrej, député de la Fédération de la gauche démocratique (FGD). Il estime que «la détérioration de la situation de la classe moyenne devrait élargir celle de la classe pauvre et accentuer davantage les inégalités sociales dans notre pays.
Le Maroc paie le prix fort de son libéralisme sauvage. J'ai toujours appelé à alléger le fardeau fiscal sur la classe moyenne et taxer le capital, les hauts revenus et l'économie de rente afin de dégager des marges et édifier un véritable état social». Aujourd'hui, la situation est plutôt alarmante. Plus de 113.000 entreprises ont déclaré un arrêt temporaire de leur activité et plus de 700.000 salariés sont concernés, dont la plupart issue de la classe moyenne, sans compter les autres travailleurs impactés opérant dans le secteur informel. Une enquête par sondage de la CGEM effectuée auprès des chefs d'entreprise a révélé que 55,11% craignent perdre leurs effectifs notamment dans les secteurs les plus affectés comme le tourisme, le textile, l'immobilier… Le risque d'une hausse conséquente du chômage est également une hypothèse soutenue par le hautcommissariat au Plan (HCP).
Des contribuables par excellence
La classe moyenne est composée d'actifs qui participent à l'évolution de la société et au développement de l'économie. Ce sont des contribuables par excellence aussi bien au niveau de l'impôt sur le revenu (IR) ou la TVA pour la consommation, ou encore les autres impôts et taxes comme les droits de douane, d'enregistrement ou de la TPI. «La préservation de la classe moyenne est une condition sine qua none pour la sauvegarde de toute l'économie nationale du fait que cette catégorie est la colonne vertébrale de la société. Elle a été marginalisée dans les politiques publiques, et il est temps de lui accorder plus d'attention, notamment au niveau fiscal, pour qu'elle puisse s'acquitter convenablement de sa tâche en tant qu'acteur socioéconomique du pays», souligne Youssef Oubouali, professeur de droit fiscal. Et de poursuivre : «le pourvoir d'achat de cette catégorie n'a pas beaucoup évolué ces dernières années à cause de la stagnation de son revenu.
Si cette crise n'est pas négociée judicieusement, elle devrait avoir des conséquences désastreuses qui peuvent durer pendant des années créant dans son sillage de nombreux déséquilibres économiques et sociaux», explique Oubouali. Le gouvernement est appelé plus que jamais à soutenir massivement la classe moyenne pour éviter son déclassement. Le cas échéant, son redressement nécessitera beaucoup d'effort et de temps, engendrant des effets collatéraux incommensurables et un coût faramineux qui sera répercuté sur plusieurs générations.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.