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Stratégie énergétique nationale : Fouad Douiri dresse son bilan
Publié dans Finances news le 11 - 07 - 2013

Lancée 2009, un bilan des réalisations dans le cadre de la Stratégie énergétique nationale s'impose.
Le Ministère a lancé cette année une étude relative au projet de mise en place d'une autorité nationale de régulation de l'énergie en 2014.
Les textes d'application de la loi 47-09, fixant notamment les seuils de consommation imposant l'audit sont en cours d'élaboration. λ Fouad Douiri, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, revient sur les réalisations phares et rassure quant à l'impact de l'affaire Desertec.
Finances News Hebdo : Quel bilan dressez-vous, au premier semestre 2013, de l'exécution
de la stratégie énergétique nationale ?
Fouad Douiri : La stratégie énergétique nationale vise à sécuriser l'approvisionnement énergétique du marché national en améliorant l'indépendance énergétique et la préservation de l'environnement.
Les réalisations, à ce jour, peuvent être synthétisées comme suit :
Renforcement de l'offre électrique
A fin 2012, la puissance additionnelle installée était de l'ordre de 1.400 MW. Les projets suivants sont en cours de réalisation :
le parc éolien d'Akhfenir de 200 MW, de Haouma de 50 MW et de Foum El Oued de 50 MW, dont la mise en service sera étalée sur les deux années 2013 et 2014. Ces parcs sont réalisés dans le cadre de la production privée d'électricité permise par la loi 13-09 sur les énergies renouvelables;
l'extension de la centrale de Jorf Lasfar par deux unités de 350 MW chacune qui seront mises en service en 2013 et en 2014;
le parc éolien de Tarfaya de 300 MW, dont la mise en service est prévue en 2014.
Programme d'électrification Rurale Global :
Ce programme constitue une référence à l'échelle régionale et continentale. Il a mobilisé près de 20 milliards de DH d'investissement et nous a permis d'atteindre un taux d'électrification rurale de 98 % à fin 2012 (12 millions de bénéficiaires). Il sera poursuivi pour excéder les 99.5% à fin 2016.
Programme marocain solaire
Le programme marocain solaire devrait permettre la production annuelle de 4.500 GWH pour un coût estimé à neuf milliards de dollars qui sera matérialisée par la construction, à l'horizon 2020, de cinq centrales à Ouarzazate (500 MW), Aïn Beni Mathar près d'Oujda (400 MW), Sebkha Tah (500 MW), Foum El Oued (500 MW) et Boujdour (100 MW).
Les travaux de la première tranche du complexe solaire intégré d'Ouarzazate Noor1, de capacité de 160 MW de thermo solaire, ont été lancés par SM le Roi Mohammed VI au mois de mai.
Programme éolien intégré
A l'horizon 2020, le Maroc disposera d'une puissance installée de 2.000 MW d'énergie éolienne, soit 14 % de la capacité électrique totale. Le Royaume dispose actuellement de 280 MW éolien en exploitation et de 720 MW en cours de développement sur plusieurs sites.
1.000 MW supplémentaires sont programmés de manière intégrée afin de bénéficier d'effet d'échelle et d'une intégration industrielle. Une première tranche de 150 MW à Taza est d'ores et déjà attribuée. Un appel d'offres pour 850 MW sur 4 sites est déjà lancé.
Projet d'introduction du Gaz Naturel Liquéfié (GNL)
Le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement œuvre pour la diversification du bouquet énergétique national. A cet effet, et vu la disponibilité et l'accessibilité du GNL sur les marchés internationaux, nous réalisons une étude de dimensionnement, de planification et de structuration organisationnelle du projet de création d'un terminal d'importation du GNL et des réseaux de transport et de distribution y associés.
Programme national d'éfficacité énergétique
Le Programme national d'éfficacité énergétique a été lancé dans le cadre du Plan national d'actions prioritaires, avec un objectif d'économie d'énergie de 12% d'ici 2020 et de 15% d'ici 2030.
Ce programme vise l'intégration des techniques d'efficacité énergétique d'une manière durable, au niveau de tous les programmes sectoriels de développement. A ce titre, plusieurs mesures ont été mises en application, notamment l'introduction des Lampes à Basse Consommation (LBC), la mise en place du code d'efficacité énergétique dans le bâtiment, la réalisation des des audits énergétiques dans l'industrie, l'introduction, depuis 2008, de l'horaire d'été GMT+1, et la mise en place de tarifications incitatives pour différentes catégories de consommateurs d'électricité. Dernièrement, un important programme de subventions du pompage solaire et de l'irrigation au goutte à goutte a été lancé avec une enveloppe de 400 MDH.
F. N. H. : Actuellement, des états généraux sont en train d'être dressés, cela augure-t-il d'un recadrage de la Stratégie, notamment sur le volet prioritaire d'efficacité énergétique dans l'industrie et dans le bâtiment ?
F. D. : Le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement et l'Agence pour le développement des énergies renouvelables et de l'éfficacité énergétique (ADEREE) ont lancé les états généraux de l'efficacité énergétique qui visent l'élaboration de la stratégie d'efficacité énergétique à l'horizon 2030 et des plans d'actions associés, à court, moyen et long terme au niveau des secteurs du bâtiment, de l'éclairage public, de l'industrie du transport et de l'agriculture. L'objectif est en quelque sorte de faire de l'efficacité énergétique une priorité nationale à laquelle adhèrent et participent tous les acteurs économiques. Aussi, est-il prévu d'instituer une Journée nationale de l'éfficacité énergétique pour, annuellement, faire le point et mobiliser tous les acteurs.
F. N. H. : Où en sommes-nous du projet de création d'une agence de l'énergie ?
F. D. : Le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement a lancé cette année une étude relative au projet de mise en place d'une autorité nationale de régulation de l'énergie à l'horizon 2014, et ce pour la mise en œuvre du nouveau schéma national de régulation du secteur électrique adopté en 2011.
L'objectif de cette étude est d'élaborer le(s) texte(s) nécessaire(s) à la mise en place de l'autorité de régulation indépendante et du Gestionnaire de Réseau de Transport, de faire une conception détaillée du fonctionnement de l'Autorité de régulation et de définir le business model cible du GRT (Gestionnaire du Réseau de Transport).
Il est à rappeler que le schéma de régulation retenu prévoit un marché libre pour l'échange d'électricité d'origine renouvelable entre producteurs et clients consommateurs lorsqu'ils sont raccordés au réseau de transport d'électricité THT/HT sur la base de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables, une séparation organisationnelle et comptable de l'activité «Transport» de l'opérateur historique ONEE (branche électricité) par rapport aux autres activités (production et distribution) et la création d'une autorité de régulation indépendante en 2014.
F. N. H. : Aujourd'hui, le secteur économique adhère-t-il à des mesures comme l'audit industriel ? Jusqu'à quelle mesure les obligations de la loi 47-09 sont-elles respectées, notamment l'obligation de l'étude d'impact ?
F. D. : Un cadre législatif a été adopté, pour donner une impulsion forte à la promotion de l'efficacité énergétique. Il consacre notamment l'obligation de soumettre à une étude d'impact énergétique, tout projet ou programme d'aménagement urbain ou tout projet de programme de construction de bâtiments, et la réalisation obligatoire de l'audit énergétique pour les établissements grands consommateurs d'énergie.
Les textes d'application fixant notamment les seuils de consommation imposant l'audit sont en cours d'élaboration.
F. N. H. : Comment est assuré le contrôle des conventions signées avec les différents départements et administrations publiques pour rationaliser leur consommation de l'énergie et introduire l'usage des énergies renouvelables ?
F. D. : Pour la mise en œuvre de la stratégie énergétique et en vue de renforcer l'efficacité énergétique dans les secteurs clés de l'économie nationale, le ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement a conclu des conventions de partenariats avec les ministères chargés de l'Habitat, du Tourisme, de l'Education nationale, de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, de l'Intérieur et de l'Equipements et des Transports.
Les actions réalisées dans le cadre de ces conventions ont concerné la généralisation des lampes à base consommation, le développement de la réglementation thermique dans le bâtiment, l'utilisation des chauffe-eau solaires, la réalisation des audits énergétiques au niveau des entreprises industrielles et certains bâtiments tertiaires, l'introduction des équipements économes en énergie au niveau de l'éclairage public. D'autres mesures visent l'accompagnement à l'organisation du transport urbain, ainsi que la sensibilisation aux techniques d'efficacité énergétique.
Les réunions des comités de pilotages permettent de suivre les réalisations et les états d'avancement des actions prévues dans le cadre de ces conventions.
F. N. H. : Suite aux derniers développements, le projet Desertec serait-il compromis au Maroc ?
F. D. : La Moroccan Agency for Solar Energy (Masen) et le consortium industriel Dii ont signé, au Maroc, un protocole d'accord concernant un projet de coopération. L'objectif de cette coopération est de développer un projet solaire à grande échelle au Maroc, qui, entre autres, démontrera la faisabilité de l'exportation d'électricité d'origine solaire en Europe. Masen agira en tant que développeur de projet et supervisera le processus complet au Maroc, notamment la spécification du projet et l'identification des implantations. Dii aura un rôle de facilitateur, et apportera son expertise en développant un dossier commercial viable pour le projet solaire à l'étude. Cela comprend la préparation des modalités économiques et réglementaires pour l'exportation d'électricité provenant des déserts vers l'Europe. Dii promouvra le projet solaire dans l'Union européenne (UE) et auprès des gouvernements et institutions qui ont un intérêt sur le long terme pour l'énergie provenant du désert et les avantages socio-économiques qui y sont liés. En tant que facilitateur, Dii n'investira pas dans le projet, et n'opérera pas les installations et infrastructures liées au projet. Le Gouvernement a supporté le volet export du Programme Solaire Marocain et nous œuvrons pour mettre en place un cadre de coopération bilatérale et multilatérale avec les partenaires européens ouvrant la voie à l'export de l'énergie verte.


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