Plus de 25,7 Mds de DH engagés dans le Royaume. Onze opérations d'assistance technique en cours d'exécution. L'intérêt particulier qu'accorde la BAD au Royaume n'est plus à démontrer. Pour la simple raison que les chiffres sont assez explicites. Depuis 1970, le montant global des investissements du premier bailleur de fonds africain au Maroc, est estimé à près de 10 Mds de dollars. A ce titre, le pays est le premier client de l'institution financière. Cela dit, la rencontre organisée le 8 octobre 2013 à Rabat, par le ministère de l'Economie et des Finances et la représentante de la BAD au Maroc, Amani Abou-Zeid, avait pour objectif de dresser un bilan de performance sur le portefeuille des opérations de la BAD au Maroc. Cette rencontre annuelle était aussi une tribune privilégiée pour la représentante de l'institution de rappeler les stratégies poursuivies au Maroc. Celles-ci ont pour socle deux piliers pour la période 2012-2016. Il s'agit du soutien d'une croissance inclusive profitable à toutes les couches sociales et de l'accompagnement du développement des infrastructures vertes. Lors des échanges, Abou Zeid a rappelé que le portefeuille actif de la BAD au Maroc compte à ce jour 28 opérations, ce qui représente un montant de 25,7 Mds de DH. Une analyse sectorielle plus poussée laisse apparaître une forte prédominance des infrastructures dans les engagements (eau, énergies renouvelables, transport). Le temps des conditionnalités, une époque révolue Les infrastructures s'adjugent 90% des engagements. Cela témoigne de la forte volonté du Royaume de se doter d'infrastructures suffisantes afin d'accélérer son développement. Abou-Zeid a été catégorique en clamant que le temps des conditionnalités (politiques, économiques, etc.) pour l'octroi des prêts était révolu. D'après elle, il ne subsiste que des éléments déclencheurs pour le financement des projets. Il s'agit entre autres des documents à fournir, de la pertinence des projets et surtout de la capacité du pays à mener à bien les projets financés par la banque. Sur ce registre, l'institution financière considère le Maroc comme l'un des pays les plus performants sur le continent. Et pour cause, le portefeuille de la banque au Maroc ne comporte guère de projets à risque. Par ailleurs, le représentant du ministère de l'Economie et des Finances, face à une presse incisive sur la question de la conditionnalité a réaffirmé avec vigueur que la BAD était un partenaire qui accompagne le Maroc en fonction de ses priorités. Partant, il n'existerait aucun diktat émanant de la banque africaine. Dans ce sillage, aux 28 opérations financées par la BAD au Maroc, s'ajoutent onze opérations d'assistance technique en cours d'exécution. Leur montant est estimé à 8 millions d'euros. Six études pour appuyer la santé, l'enseignement supérieur et le renforcement de la société civile sont aussi à l'étude. Cette diversité de portefeuille est le reflet d'un fort engagement de la BAD dans le développement du Maroc. Un tel engagement est aussi perceptible dans la promotion du secteur privé national, puisque l'institution finance à hauteur de 204 millions d'euros, des projets d'infrastructures de l'OCP et a effectué une prise de participation dans le Fonds Argan pour le développement des infrastructures. Au final, tout porte à croire que la coopération entre les deux partenaires sera plus étroite les années à venir.