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«A travers "Tatwir croissance verte", nous voulons appuyer l'excellence opérationnelle des TPME»
Publié dans Finances news le 23 - 03 - 2021

Le Maroc est parmi les pays les plus compétitifs au monde pour la production d'énergie à base de sources renouvelables.
L'entreprise marocaine a tout à gagner à adhérer à la décarbonation, selon Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie verte et numérique, qui explique, dans cet entretien, les enjeux de développement de l'économique verte.

Propos recueillis par M. Diao

Finances News Hebdo : Quel est le potentiel du Maroc dans le domaine de l'économie verte dont vous êtes en charge ?
Moulay Hafid Elalamy : Le développement de l'économie verte est l'un des chantiers majeurs initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, dans le cadre d'une vision intégrée, proactive et inclusive du développement durable du pays. Aujourd'hui, cette anticipation royale devient un atout majeur pour le Maroc, le plaçant parmi les pays les plus compétitifs au monde pour la production d'énergie à base de sources renouvelables. Ce positionnement offre, aujourd'hui, à la base industrielle marocaine, un avantage concurrentiel exceptionnel lui permettant de proposer aux opérateurs et aux investisseurs une énergie propre à des coûts extrêmement compétitifs.
C'est pour réaliser ce chantier que l'économie verte est venue compléter les dispositifs mis en place par le ministère, avec l'AMEE en tant qu'agence d'exécution. Le potentiel de l'économie verte est immense. Il nous permettra non seulement de préserver l'accès aux marchés internationaux de notre production, mais aussi de développer plus rapidement nos secteurs industriels. Au niveau de la valorisation des déchets, nous allons lancer une banque de projets dans les prochains jours au sein de l'AMEE; le but étant de présenter des opportunités de projets permettant de transformer les déchets en intrants pour l'industrie, avec un triple objectif : la décarbonation de la production, l'amélioration de la compétitivité et le développement durable.

F.N.H. : Vous avez lancé le Programme Tatwir pour l'appui à la décarbonation des TPME. Selon vous, les entreprises marocaines ciblées adhéreront-elles à cette nouvelle initiative ?
M. H. E. : En effet, nous avons lancé, le 26 janvier 2021, le programme «Tatwir croissance verte» pour l'appui à la décarbonation des très petites, petites et moyennes entreprises industrielles. Déployé à travers Maroc PME et l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique, ce programme vise à accompagner les TPME industrielles dans leurs démarches de développement de process et produits décarbonés, à appuyer l'émergence de nouvelles filières industrielles vertes compétitives et à réduire la pollution industrielle. Comme expliqué précédemment, le Maroc a opté pour les énergies renouvelables en vue de promouvoir l'efficacité énergétique et le développement durable.
C'est dans le cadre de cet engagement national que nous avons fait de la décarbonation un des trois axes du Plan de relance industrielle 2021-2023. Dans l'adhésion à la décarbonation, l'entreprise marocaine a tout à y gagner, car, pour accéder aux marchés européens, il faudra bien répondre à la nouvelle réglementation environnementale. La décarbonation est donc à la fois une nécessité et une opportunité, puisqu'en utilisant les énergies renouvelables, les industriels réduisent leur facture énergétique et préservent leur accès à l'export. Et nos énergies renouvelables sont des plus compétitives au monde. A travers «Tatwir croissance verte», nous voulons appuyer l'excellence opérationnelle des TPME, tout en réduisant leur empreinte écologique et soutenir leur repositionnement stratégique sur des marchés porteurs, dans le cadre de nouveaux modèles économiques durables et innovants, parce que les perspectives d'avenir l'exigent, tout simplement.

F.N.H. : Selon vous, les industriels marocains accordent-ils suffisamment d'importance à la composante développement durable et RSE dans leur stratégie de développement ?
M. H. E. : Nous ne parlons plus de choix délibéré, mais de choix stratégique pour l'avenir de l'industrie et de ses opérateurs, quelles que soient leurs filières. La crise sanitaire de la Covid-19 nous a montré à quel point les industriels marocains font preuve de résilience, d'efficience et d'innovation. Ils ont été les premiers à rallier la mobilisation nationale de riposte pour répondre à des besoins spécifiques en un temps record, n'hésitant pas à se reconvertir, pour certains d'entre eux. N'est-ce pas là une preuve éloquente de la responsabilité sociétale des entreprises et de leur conviction que le développement durable est l'affaire de tous ?
D'ailleurs, l'un ne va pas sans l'autre, car le lien entre les deux est indissociable. Je peux vous assurer, aujourd'hui, plus que tout autre jour, que les industriels marocains sont bien conscients des enjeux auxquels ils font face et sont en mesure de les relever. Conformément aux Hautes Directives Royales ayant placé le développement durable au cœur des réformes et des programmes structurants, notre département est là pour encadrer les entreprises, leur offrir des opportunités à travers la banque des projets et les appuyer pour accélérer le développement d'une industrie créatrice d'emplois, de valeur et de croissance au service du citoyen et des régions.

F.N.H. : L'AMEE est passée sous votre tutelle. Que traduit ce changement et quelle appréciation faites de la vocation de l'AMEE sous votre tutelle ?
M. H. E. : L'AMEE, qui est appelée à devenir l'Agence marocaine pour l'Economie verte, prendra en charge l'ensemble des volets que j'ai cités auparavant. Un travail de fond est en cours pour optimiser les interventions de cette Agence, qui est désormais sous la tutelle du ministère, et la doter de capacités nécessaires à la réalisation de ses objectifs.


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