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Banques : Attijariwafa bank domine le secteur... de la tête aux pieds
Publié dans Finances news le 10 - 04 - 2014

Il arrive en tête que ce soit en termes de total bilan, de dépôts clientèle, de PNB ou encore de RNPG. L'exercice 2013 aura été marqué par la montée vertigineuse du coût du risque qui a plombé les résultats : la masse bénéficiaire des 7 établissements bancaires retenus dans ce classement affiche, par rapport à l'exercice 2012, un recul de 6,5% à 9,3 milliards de dirhams.
Les banques marocaines ont évolué en 2013 dans un contexte toujours marqué par un déficit structurel de liquidité : les besoins ont ainsi augmenté de 4,1 Mds de DH par rapport à 2012 pour finalement s'établir à 78,1 Mds de DH. Ce déficit de liquidité persistant pousse la Banque centrale à multiplier les initiatives, dont la dernière en date, prise lors de son Conseil du 25 mars 2014, concerne notamment la réduction du taux de la réserve monétaire de 2 points de pourcentage, pour le ramener à 2%. Une mesure qui va mettre à la disposition des banques 8 Mds de DH de cash.
Ce besoin récurrent de liquidité n'a pas cependant empêché les banques de remplir l'une de leurs principales obligations : financer l'économie nationale, quoique le système bancaire ne peut plus se targuer d'une hausse à deux chiffres des crédits à l'économie, comme c'était le cas notamment en 2011 (+10%). Face à des dépôts de la clientèle qui culminent à 683,3 Mds de DH, en progression de 3,2%, les crédits à l'économie ont enregistré une hausse de 3,1% à 745,6 Mds de DH en 2013, avec une forte décélération des crédits aux entreprises qui s'apprécient seulement de 4,7 Mds de DH contre 14,1 Mds de DH en 2012. Les banques semblent avoir adopté une politique de crédit plus prudente à l'égard de certaines entreprises, notamment celles opérant dans le domaine du BTP, de l'immobilier et de la sidérurgie et qui auront été fortement impactées par la conjoncture économique défavorable. Elles sont d'ailleurs citées comme étant les principales responsables de la montée du coût du risque dans le secteur bancaire. Les créances en souffrance ont ainsi progressé de 23,5% à fin 2013 pour se situer à 44,6 Mds de DH, soit un taux de 6% qui a encore augmenté pour s'établir à 6,2% à fin février 2014. Une situation qui n'inquiète pas outre mesure la Banque centrale qui la qualifie de «conjoncturelle».
Reste que cette hausse de coût du risque, ressentie de façon différenciée par les établissements bancaires, a impacté la masse bénéficiaire des sept banques retenues dans notre classement : elle s'est dépréciée de 6,5% pour s'établir à 9,3 Mds à fin 2013.
Classement selon le total bilan
Avec 385,6 Mds de DH (+4,7%), le Groupe Attijariwafa bank domine largement le classement selon le total bilan. Le Groupe renforce tout autant sa solidité et sa rentabilité financières : les fonds propres consolidés s'élèvent à 37,9 Mds de DH, en progression de 7,2%, tandis que le ROE et le ROA s'établissent respectivement à 15,4 et 1,3%. Vient en seconde position le Groupe Banque Centrale Populaire avec un total 290,3 Mds de DH, en évolution de 7%, et dont les fonds propres se sont appréciés de 11,3% à 34,5 Mds de DH. BMCE Bank occupe la troisième marche du podium, son total bilan s'élevant à 237 Mds de DH, en hausse de 2,7%. Le Groupe a également renforcé son assise financière, d'autant que les capitaux propres part du groupe ont cru de 4,5% à près de 15 Mds de DH. Ainsi, les capitaux propres consolidés sont passés d'un exercice à l'autre de 18,4 à 19,1 Mds de DH, représentant 8% du total bilan. Il faut noter que la BMCE a initié deux opérations majeures en 2013 : une levée de 1 Md de DH en dette subordonnée sur le marché local et l'émission réussie d'un Eurobond de 300 millions d'euros. Au total, ce sont 13 Mds de DH qui ont été levés sur la période 2008 – 2013 pour accompagner la stratégie de développement du Groupe.
A noter que le total bilan de ces trois banques représente 80% du total bilan réuni de l'ensemble des 7 banques de l'échantillon. Par ailleurs, le total bilan du CIH a enregistré une belle progression de 5,9% à 41,4 Mds de DH. Outre l'impact de Sofac, il y a eu l'intégration de l'unité hôtelière Tivoli que le CIH contrôle désormais quasiment à 100% et dont la gestion a été confiée à un professionnel du tourisme. Enfin, seule la BMCI, sixième, a vu son total bilan reculer (-5,2%) pour s'établir à 67 Mds de DH.
Classement selon les dépôts
La bataille commerciale que se livrent les établissements bancaires reste toujours aussi accrue, quand bien même, conjoncture oblige, on aura noté des approches en la matière foncièrement différente d'une banque à l'autre au cours de l'exercice 2013. Dans cette guéguerre commerciale, Attijariwafa bank reste néanmoins toujours leader dans la collecte, avec des dépôts clientèle qui plafonnent à 237,6 Mds de DH, en progression de 5%, et qui sont équivalents au total bilan de BMCE Bank. Le Groupe présidé par Mohamed El Kettani revendique par ailleurs le «1er réseau de services bancaires et financiers au Maroc et en Afrique», avec un total de 3.197 agences (+10,9%), dont 79,5% se trouvent au Maroc. Parallèlement, les crédits totaux distribués ont atteint 250,7 Mds de DH, en hausse de 1,3%.
La seconde position revient à la BCP qui totalise 210 Mds de DH de dépôts clientèle (+4%) et revendique, lui aussi, «le premier réseau bancaire au Maroc avec 1.250 agences», dont 105 ouvertes en 2013. Le Groupe, qui a été consacré «Meilleure banque de détail de l'Afrique» à l'occasion de la 7ème édition des African Banker Awards, s'est montré très agressif sur l'activité retail. Rien qu'au Maroc, les dépôts ont atteint 194,4 Mds de DH, soit une progression de 4,9%. Cette performance, «dépassant celle du secteur bancaire», a permis à la BCP de porter sa part de marché à 28,2%, en amélioration de 33 points de base. «Sur le marché des particuliers locaux, le Groupe affiche une croissance vigoureuse de l'activité de collecte de 7,2% contre 4,3% pour les autres banques, soit un gain de part de marché de 48 points de base à 22,2%», précise l'établissement bancaire. Parallèlement, le Groupe BCP optimise son coût de collecte, avec une part des ressources non rémunérées qui s'établit à 62,4% contre «54,6% pour les autres banques de la place», tandis que le coût financier des ressources se chiffre à 1,26%, en baisse de 3 pbs.
Côté créances sur la clientèle, elles ont augmenté de 8,5% à 199,8 Mds de DH. Ce sont près de 9 milliards de crédits additionnels qui ont été distribués au Maroc où l'encours a atteint 182,6 Mds de DH. «Cette progression traduit l'implication continue du Groupe dans le financement du tissu productif de l'économie nationale, avec une hausse des crédits de 5,1% contre 2,4% pour les autres banques de la place, permettant ainsi de conquérir un gain de part de marché de 47 points de base à 24,5%», souligne la banque qui affiche un coefficient d'emploi de 90,9% contre une moyenne de 102,4% pour le secteur.
Complétant le podium, le Groupe BMCE Bank affiche des dépôts clientèle qui s'élèvent à 149 Mds de DH, en hausse de 3% pour des crédits du même montant, en progression de 8%.
Les meilleures progressions dans l'échantillon retenu sont cependant enregistrées par le CIH (+8,7% à 22,2 Mds de DH) et le Crédit du Maroc (+8,5% à 36,8 Mds de DH) qui occupent respectivement les rangs 7 et 6. Pourtant, en 2013, le CIH y est allé mollo-mollo en termes d'extension du réseau, avec seulement 7 agences CIH et une agence Sofac ouvertes, tout en initiant en parallèle d'autres actions commerciales, notamment le renforcement de l'offre monétique (carte Sayidati, Gold), le lancement de l'application My CIH sur smartphones et tablettes ou encore le développement de la solution home banking CIH Online, disponible aussi sur les plateformes mobiles. Pour sa part, le Crédit du Maroc, qui n'aura ouvert que deux agences en 2013, est même allé plus loin : il s'est offert le «luxe» d'en supprimer 6, privilégiant ainsi l'efficacité commerciale de la force distribution à une extension à tout-va du réseau. Ce choix s'inscrit dans une stratégie plus globale d'optimisation des ressources et d'accroissement de la productivité du dispositif commercial. D'ailleurs, une étude géomarketing est en cours afin d'adapter le réseau à l'évolution des potentialités du Royaume et d'avoir un maillage plus efficace du territoire national.
Classement selon le PNB consolidé
Pas de bouleversement dans le classement selon le PNB consolidé. La hiérarchie jusque-là établie est respectée. Le Groupe Attijariwafa bank mène toujours le peloton avec un produit net bancaire consolidé de 17,9 Mds de DH, en évolution de 4,9%, pour une marge d'intérêts qui en constitue 59,2%, en amélioration de 5,4%. Les activités au Maroc, en Europe et dans la zone offshore contribuent à hauteur de 53,6% au PNB, contre 26% pour la banque de détail à l'international (BDI) qui reste «l'un des principaux moteurs de croissance du Groupe». La BDI devrait davantage renforcer sa contribution au PNB dans les années à venir, au regard notamment du développement croissant de l'activité dans les pays d'implantation, particulièrement en Afrique subsaharienne où le Groupe AWB continue d'élargir son influence. A ce titre, il a été finalisé en septembre 2013 l'opération d'acquisition de 55% du capital de la Banque internationale pour l'Afrique au Togo (BIA-Togo). Au Niger, CBAO a ouvert une succursale, portant à 23 le nombre de pays de présence du Groupe. Il est aussi prévu une implantation au Bénin au courant de l'année 2014, alors que les négociations sont toujours en cours au Tchad.
Avec un PNB de 13,2 Mds de DH, le Groupe BCP occupe la seconde place, mais réalise la plus forte progression avec 14,6%. Une évolution expliquée par le bon comportement des activités de marché (+42%), de la marge sur commissions (+42,5%) et de la marge d'intérêts (+9,2%). «Cette performance est particulièrement portée par la contribution significative du Groupe Atlantique Banque, ainsi que la dynamique commerciale des différents pôles opérationnels du Groupe sur le marché domestique», précise la banque. A noter que le Groupe Atlantique Banque a amélioré ses indicateurs au terme de l'exercice 2013, ce qui s'est traduit par un recul des créances en souffrance de 29%, une progression du coefficient d'exploitation de plus de 11% (67%) et un PNB qui s'apprécie de 18% à 1,5 Md de DH par rapport à l'exercice précédent.
Pour sa part, le Groupe BMCE Bank affiche un PNB consolidé de 10 Mds de DH, en hausse de 10%, dont 42% sont réalisés en Afrique subsaharienne. Tout comme AWB et la BCP, le Groupe BMCE Bank devrait largement tirer profit du développement de ses activités en Afrique, continent où il continue de tisser sa toile à travers Bank of Africa dont il détient désormais 72,6% du capital contre 65% auparavant. Aujourd'hui, avec les implantations au Togo et en Ethiopie, le Groupe revendique une présence dans 19 pays africains.
La Société Générale occupe le 4ème rang et réalise un PNB consolidé de 4 Mds, stable par rapport à l'exercice 2012. Elle est suivie par la BMCI avec un PNB en retrait de 0,9% à 3,1 Mds de DH : le management s'attend par ailleurs à une hausse des revenus de 20% à horizon de trois ans pour les activités au Maroc.
Le Crédit du Maroc occupe la 6ème position, avec un PNB consolidé de 2,1 Mds de DH (-1,6%). «Nous avons mis en place une politique de facturation responsable en baissant nos commissions», a expliqué le président du Directoire de la banque, Baldoméro Valverde, lors de la présentation des résultats. Sans cette baisse (dont l'effet n'est pas récurrent), le PNB aurait stagné en 2013. Le CIH ferme certes le peloton, mais réalise néanmoins la seconde meilleure hausse du PNB (+11,5% à 1,7 Md de DH), avec une marge nette d'intérêt qui s'apprécie de 5,6% à 1,41 Md de DH. «Cette évolution est le résultat d'une progression du PNB social du CIH de 5,2%, sous l'effet de l'évolution de 1,4% de la marge d'intérêt et de 5,4% des commissions nettes», explique le management.
Classement selon le RNPG
La plupart des établissements bancaires ont vu leurs bénéfices rognés par la forte poussée du coût du risque qui s'élève, au total, à 7,6 Mds de DH, soit +40% par rapport à 2012. D'ailleurs, comme relevé au début de cet article, la masse bénéficiaire globale s'est établie à 9,3 Mds de DH, en repli de 6,5%. En ne prenant en compte que les six banques cotées, notamment AWB, BCP, BMCE, BMCI, CIH et CDM, la masse bénéficiaire se situe à 8,7 Mds de DH et affiche une régression de 2,3%.
Le Groupe Attijariwafa bank trône toujours en tête avec un résultat net part du groupe de 4,1 Mds de DH, en retrait de 8%. Il est grevé par le coût du risque qui explose et enregistre une hausse de 52,8% pour s'établir à 1,9 Md de DH. «Rapporté aux encours de crédit de fin d'année, il représente 0,71% en 2013 contre 0,48% en 2012, reflétant l'approche anticipative et prudente du Groupe en termes de détection, de suivi et de couverture des risques», explique le management de la banque. De même, le règlement d'un contrôle fiscal de Wafa Assurance d'un montant de 139 MDH et l'effet sur 12 mois contre 8 mois de l'augmentation de capital réservée aux salariés (50 MDH) ont également impacté négativement la croissance du RNPG.
Occupant toujours la position de challenger, le Groupe BCP réalise un RNPG de 2 Mds de DH, en évolution de 4%, avec un coût du risque consolidé qui s'établit à 1,9 Md de DH, en hausse de 54,8%, et un taux de créance en souffrance de 5% contre 6,2% pour la moyenne des autres banques de la place. A noter que le résultat net consolidé s'est maintenu à 3,2 Mds de DH, malgré «l'extension de l'effort de provisionnement pour la couverture des risques». Par ailleurs, le Groupe a affecté, sur une base sociale, un montant additionnel de près d'un milliard aux provisions pour risques généraux (PRG), portant leur encours à plus de 2 Mds de DH. «Cette provision constitue un socle financier permettant au Groupe de poursuivre son engagement effectif à financer l'économie réelle», précise le management. En cela, les créances en souffrance sont couvertes à hauteur de 103% par les provisions, y compris la PRG.
Le Groupe BMCE, qui occupe la troisième place avec un RNPG de 1,2 Md de DH, affiche la meilleure progression du secteur avec +33%. Il a vu, lui aussi, son coût du risque s'apprécier de 17% à 1,3 Md de DH. «L'effort de provisionnement renforcé intègre une PRG brute pour risque clientèle de 503 MDH en 2013 contre 217 MDH en 2012, portant ainsi l'encours de la PRG globale à 976 MDH», explique la banque.
Si jusqu'à présent une certaine hiérarchie était «respectée» dans le classement par total bilan, dépôts clientèle et PNB, l'ordre quasi établi est cependant bouleversé en termes de RNPG dans la seconde partie du tableau. En effet, la BMCI, avec un RNPG de 639,9 MDH (en retrait de 20,3%), grevé par un coût du risque consolidé en augmentation de 27,9% à 588,1 MDH, ravit la quatrième place à la Société Générale (5ème) dont le RNPG s'est dégradé de 43,8% à 563,7 MDH, pour un coût du risque de 1,46 Md de DH (+57%).
Pour sa part, le CIH se hisse à la 6ème place au détriment du Crédit du Maroc (7ème). La banque présidée par Ahmed Rahhou réalise un RNPG de 515 MDH, en progression de 5,6%. C'est la seule banque de ce classement qui a pu réduire son coût du risque consolidé : et elle l'a fait de façon substantielle, le ramenant à 30 MDH, soit un repli de 76%. Une baisse qui s'explique par les efforts déployés pour le recouvrement, ainsi que par les reprises induites par le recouvrement sur les dossiers historiques. «Pas moins de 80 MDH ont été récupérés en 2013 sur les anciens dossiers», a précisé Rahhou lors de la présentation des résultats annuels, non sans préciser qu'il y a encore «un matelas de récupération important».
De son côté, le RNPG de Crédit du Maroc s'établit à 279 MDH, en régression de 20%, avec un coût du risque qui s'accroît de 8,9% à 497 MDH.


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