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Trois questions à Bruno Dethomas, Ambassadeur, chef de la Délégation de la Commission européenne au Maroc : «La libéralisation est dans l'intérêt du Maroc»
Publié dans Finances news le 14 - 12 - 2006

Finances News Hebdo : Vous avez passé en revue le bilan chiffré des montants financiers investis par l'Union européenne sur les dix années au Maroc. Mais s'il fallait donner un indice de performance sur le degré de la bonne utilisation de ces aides, lequel serait-il ?
Bruno Dethomas : Il faut savoir que nous avons assez considérablement changé de méthodes. On a certes encore des projets traditionnels comme la rocade méditerranéenne. Je dirais que la partie la plus compliquée est financée par des dons, le reste par des prêts.
Finances News Hebdo : Vous avez passé en revue le bilan chiffré des montants financiers investis par l'Union européenne sur les dix années au Maroc. Mais s'il fallait donner un indice de performance sur le degré de la bonne utilisation de ces aides, lequel serait-il ?
Bruno Dethomas : Il faut savoir que nous avons assez considérablement changé de méthodes. On a certes encore des projets traditionnels comme la rocade méditerranéenne. Je dirais que la partie la plus compliquée est financée par des dons, le reste par des prêts. Et nous avons également des projets comme l'arganier où nous accordons une aide financière à 54 coopératives à Agadir et Essaouira, pour permettre aux femmes qui produisent de l'huile d'argan de travailler dans des conditions optimales. Ainsi, le prix du litre de l'huile d'argan a été multiplié par cinq grâce à ces projets, ce qui va leur permettre de réaliser des rentrées d'argent assez importantes.
Et de plus en plus, nous accordons des facilités d'ajustements structurels, c'est-à-dire des aides budgétaires. Par exemple, pour le programme d'éradication des bidonvilles, nous avons apporté notre soutien, d'abord parce que c'est important pour garantir aux gens une infrastructure sociale de base.
Mais il y a beaucoup de pays où l'éradication des bidonvilles a échoué parce qu'il n'y a pas de financement, ni d'infrastructures de base. En ce qui concerne ce programme au Maroc, il nous a paru très crédible parce qu'il y avait une partie financée par la taxe sur le ciment et parce que nous avons des dossiers des autorités marocaines bien ficelés. Ce qu'il faut savoir, c'est que ces facilités d'ajustements structurels ne sont pas des chèques en blanc que nous offrons aux pays partenaires. Nous mettons un certain nombre de conditions de mise en œuvre, nous appuyons le gouvernement pour autant qu'il soit courageux.
Dans cette éradication, nous avons accepté de financer à condition que le gouvernement marocain s'engage à construire les infrastructures sociales de base.
Bien évidemment, nous avons des audits de fin de programmes. Mais dans ce système d'appui à la réforme, la meilleure réponse à votre question est le taux de croissance au Maroc. Le fait de se diriger vers un taux de croissance de 7,5 % veut dire que les réformes sont sur la bonne voie et que les investissements sont utilisés à bon escient. Certes, les réformes ne sont pas les seules causes de ce taux de croissance exceptionnel, mais c'est l'une des raisons.
F. N. H. : Parmi les propositions de la Commission européenne, figure l'amélioration de la mobilité de part et d'autre. C'est une doléance qui a souvent été évoquée, cette fois sera-t-elle la bonne ?
B. D. : Comme pour l'intégration, il faut rappeler que la Commission fait des propositions, mais ce sont les Etats qui décident. Je ne voudrais pas vendre à ce stade qui est celui des propositions. Mais on a bien perçu ce sentiment de frustration des étudiants et des hommes d'affaires, et aussi des journalistes qui doivent faire des queues impossibles et attendre des visas pour se rendre en Europe.
C'est dans ce sens que nous avons fait cette proposition pour certaines personnes qui ne cherchent pas à s'installer illégalement en Europe, mais qui cherchent à travailler avec l'Europe.
F. N. H. : La Commission européenne a également proposé une intégration économique plus poussée.
B. D. : Ça a déjà commencé d'une certaine façon cette année même, en février et mars avec les négociations pour la libéralisation totale des services industriels et des produits agricoles. Ces négociations commencent, elles ne sont pas très faciles, mais ma conviction est qu'elles sont profondément dans l'intérêt du Maroc. Dans ces négociations, il y a toujours des gens qui ont peur. C’etait également le cas en Pologne concernant la libéralisation agricole. Elle inquiétait profondément. Un an après, non seulement la Pologne a augmenté ses exportations agricoles, mais les 30 % qui étaient favorables à cette libéralisation sont passés à 70 %.
Donc, pour le Maroc, il faut aller de l'avant sur ces chantiers des services et des produits agricoles avec pour objectif d'avoir une zone de libre-échange approfondie pour 2012. C'est notre objectif commun et cela exigera des efforts. Quand on libéralise, il y a plus de gagnants que de perdants. Et même s'il y a des perdants, il faut les aider. Cette libéralisation est dans l'intérêt du Maroc puisqu'elle incitera les investissements directs étrangers.


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