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La femme marocaine s’impatiente !
Publié dans Finances news le 11 - 09 - 2003

« Le nouveau code de la famille sera prêt en juin » : c’est ce qu’avait affirmé Me M’hamed Boucetta au lendemain de sa nomination par SM le Roi Mohammed VI à la tête de la Commission Royale chargée de la réforme du code du statut personnel. Mais le délai a expiré depuis quatre mois.
Le suspense n’a que trop duré. Voilà des années et des années que des associations marocaines de défense des droits de la femme attendent, avec beaucoup d’espérance, la réforme de la Moudawana, afin que la femme soit réhabilitée dans son droit le plus légitime, celui d’être considérée comme un être humain à part entière.
Mais voilà que plus de quatre mois après la nomination de Me M’hamed Boucetta, il n’y a toujours rien de concret ni de palpable.
Si les associations féministes reprochaient à la Commission précédente son manque de communication, elles reprochent à celle-ci son laxisme et plus particulièrement à Me Boucetta son conservatisme.
En effet, quelques semaines après la nomination de ce dernier et suite à ses déclarations à la presse, le mouvement féminin n’a pas caché ses inquiétudes de ce que serait ce nouveau code de la famille. L’optimisme a cédé la place au scepticisme.
Me Boucetta avait multiplié à l’époque les consultations et les concertations avec les dirigeants des partis conservateurs et islamistes, semant ainsi le doute dans les rangs des militants féministes.
Car n’oublions pas que la question sensible de la femme affronte une cruelle opposition de certaines mouvances politiques. Effectivement, le mouvement féministe devait faire face à une instrumentalisation déloyale de la religion. Bien évidemment, les mouvances islamistes ne pouvaient rater pareille occasion pour mobiliser les foules contre tout projet de réforme moderniste. Quoique la plupart des Marocains ignoraient l’existence même d’un texte de loi qui se nomme la Moudawana, cela ne les a pourtant pas empêchés de descendre dans les rues de Casablanca, en mars 2000, pour réclamer la mise à mort du plan d’action élaboré par le gouvernement d’Alternance. Près d’un million de personnes sont sorties ce jour-là pour manifester leur hostilité à toute tentative de réforme concernant le statut de la femme marocaine. Le même jour à Rabat, les défenseurs de la cause féminine défilaient devant le Parlement et réclamaient plus d’équité et de justice envers les femmes. L’opinion publique se voyait divisée, mais pour une fois, la question de la femme, longtemps ignorée, occupait le centre du débat national.
Depuis, un événement historique s’est produit et pouvait changer la donne ; beaucoup voyaient dans l’après - 16 mai le moment propice pour redoubler d’efforts et lancer une dernière offensive par les mouvements féministes afin de pousser les membres de la Commission royale de la réforme de la Moudawana à se décider. Le mouvement islamiste qui est le principal obstacle devant l’aboutissement d’un texte moins discriminatoire envers la femme affichait un profil bas.
Une aubaine pour briser cette digue qui enclavait la femme.
Certaines associations, appuyées par des ONG internationales, ont saisi cette chance pour faire adopter des textes de lois par le Parlement, comme le texte concernant le harcèlement sexuel dont sont principalement victimes les femmes et les enfants. Mais beaucoup craignent que les préoccupations idéologiques ne l’emportent sur l’intérêt de la femme.
Les femmes sont-elles au bout de leur peine ? Rien n’est sûr.
Avec une révision fantoche de la Moudawana en 1993, un plan d’action mort-né en 1999, une réforme de la Moudawana qui n’a pas vu le jour en décembre 2002 et un code de la famille qui ne se décide pas à venir, le mouvement féminin accumule les déceptions, mais ne se lasse pas pour autant. Des militantes se sont engagées dans un combat sans merci pour réparer le tort infligé à la femme marocaine depuis des décennies. Pas question pour elles de baisser les bras si près du but, sur la dernière ligne droite.
Sans des lois concrètes, pas d’épanouissement pour la femme marocaine. Cela compromettrait sérieusement le projet marocain qui tend à une société moderne et démocrate.
Faut-il rappeler que la condition de la femme est le vrai baromètre de la démocratie ?.


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