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«L’accord-cadre n’apporte rien de nouveau»
Publié dans Finances news le 24 - 05 - 2007

* Les objectifs très ambitieux que s’est fixés le secteur de l’Enseignement privé sont-ils réalisables ?
* L’accord-cadre conclu entre le gouvernement et le secteur privé est unanimement considéré comme un tournant.
* Dans cet entretien, Abderrahmane Lahlou, PDG du groupe SEGPEC, nous livre ses impressions sur les perspectives du secteur à la lumière des nouvelles mesures contenues dans l’accord du 7 mai 2007.
Finances News Hebdo : Les volets englobés par l’accord-cadre signé avec le gouvernement répondent-ils à toutes les demandes déjà faites par le secteur privé ?
Abderrahmane Lahlou : Au départ, il y a un certain nombre d’avantages financiers et institutionnels, du type encouragement de l’emploi, accès aux terrains et au financement. Puis il y a le volet de l’assistance du ministère aux écoles qui se conforment aux standards de qualité. Le volet fiscal n’est pas traité par cet accord, mais ailleurs il est englobé dans la question du traitement des arriérés.
De manière générale, c’est un pas très positif par rapport à la situation qui prévalait et qui était caractérisée par l’absence de dialogue entre l’Etat et le secteur privé de l’enseignement. Il y avait des plaintes qui émanaient du secteur et qui dénonçaient des impositions arbitraires et abusives prises par le département des Finances sans aucune réaction du ministère de tutelle… Bref, avant que le Premier ministre ne se charge du dossier, il n’y avait pas de dialogue fructueux.
F. N. H. : Donc, vous estimez que depuis 2003 il y a eu beaucoup de changements ?
A. Lahlou : Il y a eu vraiment une grande ouverture et les deux parties ne se tournaient plus le dos. C’est vrai qu’à un moment il y avait eu un blocage à cause, à mon sens, de l’absence d’une vision globale qui émane nécessairement de la Primature et qui doit intégrer les besoins du secteur défendus par le ministère de tutelle et les besoins fiscaux de l’Etat défendus par le ministère des Finances.
Malheureusement, cela n’a pas été fait au départ et on a tenu compte des intérêts de l’Etat de manière «agressive». C’est pourquoi on a commencé à mécontenter le secteur en le fiscalisant sans un statut fiscal approprié. La Primature a dû réagir à tout cela.
Il faut dire que l’Enseignement mérite lui aussi l’accompagnement nécessaire, car sa mission est très particulière et très cruciale, à savoir la formation des ressources humaines pour le pays.
F. N. H : Donc, vous vous attendez à un changement d’attitude de la part des responsables ?
A. Lahlou : On a peur que les autorités ne partagent pas notre vision du secteur et on a peur que la politique de la réhabilitation du public soit faite aux dépens du secteur privé qui va être laissé à son sort. Il nous semble que certains responsables pensent que le secteur privé de l’Enseignement ne fait aujourd’hui que du commerce. Alors que notre vision se base sur un contrôle positif, constructif, de mise à niveau de la part du ministère de tutelle, alors que le contrôle exercé actuellement est routinier et simplement pour la forme. A mon sens, et là je dis ma position personnelle, il faut que l’Etat encourage le privé en le laissant occuper des domaines, des spécialités, des secteurs et des régions où il est plus performant et moins cher que l’Etat.
F. N. H. : Le secteur privé est moins cher que l’Etat ?!
A. Lahlou : Effectivement; parce que l’Etat dépense une fois et demi pour un diplômé ce que nous dépensons pour former chez nous le même diplômé. C’est une certitude partout dans le monde. Dans certains secteurs, nous sommes moins chers.
L’Etat devrait nous appuyer, nous encourager et en même temps nous contrôler. C’est fondamental. Mais cela ne se fait pas, et on a tendance à laisser le secteur faire ce qu’il veut pour l’imposer ensuite en le considérant comme un secteur rentable.
F. N. H. : Et quel est le rôle de l’accord-cadre dans cette optique ?
A. Lahlou : Le contrat-programme comprend un important volet d’assistance technique et pédagogique, mais en réalité il n’apporte rien de nouveau. C’est important à dire. Quand on voit les articles de la loi-cadre, toutes les dispositions qui y sont contenues existent dans des lois antérieures. Donc, cet accord-cadre n’est venu que confirmer ce qui existait déjà. Il fallait simplement activer les mesures déjà arrêtées pour que les choses puissent changer.
F. N. H. : Vous parlez du secteur comme d’un bloc homogène, alors que l’accord prévoit que ce ne sont pas tous les établissements privés qui vont bénéficier du financement !
A. Lahlou : Effectivement, il y a des critères d’éligibilité au financement, mais on ne les connaît pas encore. Il y a des distinctions par département. A part la formation professionnelle dont les critères sont connus depuis 3 ans, pour l’enseignement supérieur ces critères ne sont pas connus. Dans le projet de décret qui existe maintenant on a ouvert la voie de l’accréditation. La commission et les règles d’audit de cette accréditation ne sont pas encore connues.
Mais il faudrait que ces commissions d’accréditation ne soient pas une reproduction des inspections de contrôle.
Mon espoir est que cet accord-cadre soit un tournant dans les mentalités. Avec cet événement-choc qu’est la signature de cet accord, les attitudes des pouvoirs publics changent ; et tous les objectifs fixés peuvent à ce moment-là être atteints.


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