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Assises de l’agriculture : Un prélude au contrat-programme
Publié dans Finances news le 17 - 04 - 2008

* L’événement est l’occasion pour présenter les atouts et aussi les facteurs de blocage du développement de l’agriculture nationale
* Le département de tutelle va dévoiler les résultats du rapport Mc Kenzie.
Enfin, des assises pour l’agriculture au Maroc. Les premières du genre pour un pays à vocation agricole où le secteur tient un rôle primordial dans la croissance. Ces assises, qui vont se dérouler un jour avant l’ouverture de la troisième édition du Salon de l’Agriculture à Meknes, (Siagrim) sont l’occasion pour les professionnels, les autorités, les bailleurs de fonds, les chercheurs et les scientifiques pour échanger sur les problématiques du secteur et exposer des propositions et des recommandations. «Cette rencontre qui sera institutionnalisée deviendra un rendez-vous pour faire le bilan des réalisations et l’état d’avancement de la feuille de route tracée pour le secteur», indique-t-on auprès du ministère de l’Agriculture. Les assises seront aussi l’occasion pour dévoiler en avant-première les résultats de l’étude Mac Kenzie commandée par le département de Aziz Akhennouch et financée par le Fonds Hassan II pour le développement.
Sur la base des résultats de cette étude, le ministère va définir la politique agricole nationale pour les années à venir.
L’agriculture marocaine a plusieurs défis à relever. Le secteur a une contribution dans le PIB national entre 12 et 18% selon les campagnes. Il assure l’emploi à près de 40% de la population active sans compter les effets d’entraînement sur les autres secteurs.
Les attentes des professionnels sont énormes. Les déceptions suite aux précédentes éditions du Siagrim sont toujours, à l’esprit. Ils espèrent passer à la vitesse supérieure, surtout après la nomination de Aziz Akhennouch à la tête du département. «Il est question de bien définir les raisons du blocage et la cause du désintéressement des autorités quant aux intérêts du secteur. Le tourisme va organiser ses sixièmes assises cette année à Tétouan. Le contrat-programme est bien défini avec des objectifs et des échéanciers précis alors que pour l’agriculture les choses traînent encore», souligne un membre de la Confédération de l’agriculture du Maroc. Son président, plus confiant, affiche toutefois un optimisme mesuré.
«L’agriculture est une grande priorité nationale. Le Siagrim est l’un des rares salons visités par SM le Roi. Les hautes autorités du pays veulent aller de l’avant par des actions concrètes et pragmatiques afin de réaliser les objectifs escomptés», a expliqué Ahmed Ouayach, Président de la Comader. Il a précisé que « le secteur a besoin de plus de visibilité surtout pour les filières vulnérables aux aléas climatiques comme la céréaliculture, l’élevage ou autres».
L’agriculture nationale fait face à plusieurs défis aussi bien à l’international qu’au niveau national. Les producteurs marocains doivent contrer la concurrence étrangère pour l’export. Il est question de consolider leur positionnement dans les marchés mondiaux surtout les clients traditionnels du pays comme les pays européens. Les visées d’expansion imposent de chercher de nouveaux débouchés surtout en Amérique du Nord et en Asie. Pour ce faire, la qualité et le coût de production sont les principaux facteurs de compétitivité pour les exploitants marocains.
La sécurité alimentaire est aussi un autre axe de débat des assises de Meknès. Malgré sa vocation agricole, le Maroc continue d’importer l’essentiel de ses besoins agricoles de l’étranger. Avec près de 12 millions d’hectares de surface agricole utile (SAU), le pays n’arrive pas à assurer le minimum vital de production alimentaire essentielle. «Depuis 1974, la balance commerciale agricole est chroniquement déficitaire», a indiqué Najib Akesbi, professeur à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II. Le comble, le Royaume importe des produits stratégiques comme les céréales, les oléagineux ou les produits laitiers à forte consommation. Ces exportations, même si elles sont très bien cotées à l’étranger, sont de grosses consommatrices d’eau comme les agrumes ou les primeurs. Pour d’autres produits, le pays arrive à peine à satisfaire le besoin d’une population en croissance démographique, surtout pour les viandes rouges, blanches et les légumineuses.
Faible mécanisation et utilisation des intrants
La faible mécanisation et l’utilisation des intrants, le faible niveau d’encadrement et d’assistance technique et la difficulté d’accès au financement sont les autres handicaps de l’agriculture marocaine. En irrigué, la situation se présente sous de meilleurs auspices. Le niveau des rendements est satisfaisant mais la prédominance des petites exploitations perturbe le développement des cultures en extensif. En bour, les choses se présentent différemment. Le bour favorable donne des résultats encourageants mais reste toutefois à la merci des aléas climatiques.
Le nombre de tracteurs et de moissonneuses-batteuses par hectare au Maroc est le plus faible de la région MENA. Au niveau des engrais, la consommation nationale n’arrive pas à dépasser le million de tonnes. Alors que la FAO estime les besoins du Maroc à 2,5 millions de tonnes.
La maîtrise des ressources hydriques est l’un des grands défis à relever par le secteur. Le Souss est une région qui a donné des résultats remarquables mais le prix payé est très lourd. La nappe phréatique s’est sérieusement amenuisée. Les forages deviennent de plus en plus profonds. Le niveau de salinité des eaux est très inquiétant. Les autorités ont tiré la sonnette d’alarme tardivement. Certains producteurs comme Copag basé à Taroudant (lait et dérivés) ont cherché d’autres lieux plus au Nord du pays pour assurer leur expansion.


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