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Marché boursier : Faut-il craindre le pire en ce mois «maudit»?
Publié dans Finances news le 08 - 05 - 2008

* Le marché boursier baigne depuis déjà un mois dans la morosité. Les indices flanchent, les volumes s’amenuisent, la volatilité monte en flèche… l’essouflement est patent.
* La correction risque d’être encore plus dure en ce mois de mai, qualifié de «maudit» dans les salons casablancais. Les investisseurs sont sur leur garde.
* L’unique paramètre pouvant adoucir le choc, ou du moins le retarder, serait l’introduction de nouveaux mastodontes comme ce fut le cas avec Addoha en 2006 et la CGI en 2007.
Morosité. C’est le mot d’ordre qui prévaut aujourd’hui à la Bourse des Valeurs de Casablanca. Des volumes quotidiens qui peinent à dépasser les 200 MDH, des indices qui peinent également à afficher d’affilée deux séances haussières, des investisseurs hésitants, une volatilité qui monte en flèche... le marché boursier passe par des moments pour le moins difficiles. Les analystes de BMCE Capital Bourse évoquent même, dans la dernière livraison de leur mensuel boursier, «un essoufflement de la place». D’autres craignent que ce ne soit la fin de l’embellie et le début d’une dure phase de correction. Un scénario fort probable à l’entame d’un mois de mai, que d’aucuns qualifient de «maudit». «Souvent en mai, le marché en prend plein la figure», ironise ce trader d’une salle de marché de la place.
«C’est une période où en général on n’achète pas. Il suffit que quelqu’un déclenche un processus de vente pour que le marché entre dans une panique. C’est une période très très sensible en effet», avait martelé Kamal Bennani, trader chez Orange Asset Management dans une interview accordée à FNH la semaine dernière.
La forte correction de l’année dernière avait, en effet, démarré le 7 mai. Le marché avait perdu en seulement deux semaines plus de 14 points. Il a suffi, se rappelle-t-on, de deux notes de recherche contradictoires sur une big cap de la place, pour que tout le marché flanche ! Idem pour l’année d’avant où la correction était de moindre importance mais non moins patente pour autant. Qu’en sera-t-il de mai 2008 ? Faudra-t-il s’attendre au pire?
La correction a été amorcée
en avril
A priori, tout laisse croire que les scénarios des deux dernières années seront réédités. Il y a des signes en effet qui ne trompent pas. Le marché a déjà entamé la phase de correction depuis déjà un mois. Le bilan boursier du mois d’avril est à cet effet édifiant. Les deux indices-phares de la place ont montré de réels signes d’essoufflement durant cette période. Masi et Madex ont perdu respectivement 2,02% et 2,14% culminant, en fin de mois, à des valeurs respectives de 14.387,79 et 11.878,31 points. Les gains annuels du marché, qui dépassaient en début d’avril les 15%, se sont réduits, en fin de mois, à seulement 13%. La capitalisation boursière a lâché au passage quelque 11 milliards de dirhams à 668,5 milliards. Le marché n’a pu drainer qu’un peu plus de 15 milliards de dirhams de volumes, concentrés à près de 60% sur une petite poignée de valeurs (Maroc Telecom, Addoha, BMCE Bank et la CGI). Sur les 75 valeurs cotées, seulement 20 ont affiché des progressions de cours positives. Mieux, les plus fortes hausses du mois ont été l’œuvre de valeurs purement spéculatives, genre Le Carton (+43,27%), Rebab Company (+26,3%), Branoma (+25,7%) ou encore Acred (+20,63%)… Des valeurs, qui somme toute, n’ont traité en moyenne qu’une dizaine de séances dans des volumes pour le moins insignifiants, dépassant à peine les 3 millions de dirhams pour les quatre réunies !
Bref, tous les ingrédients d’une nouvelle période de correction sont réunis. «Mai ou pas mai, l’essoufflement, on est en plein dedans. La correction a été amorcée déjà en avril et semble se poursuivre en ce début de mois de mai», indique un analyste de la place qui, vous l’aurez certainement compris, a préféré se cantonner dans l’anonymat. Un avis que ne partagent pas les analystes chartistes de la société de Bourse du groupe BMCE Bank, qui, fidèles à eux-mêmes, affichent un optimisme assez «prudent» en tablant sur une consolidation durant le mois de mai. «À court terme, la situation actuelle de l’indice ainsi que celles des indicateurs mathématiques, semble présager une consolidation au cours du mois de mai. Toutefois, le potentiel de baisse devrait être limité, le seuil de correction étant fixé autour de la ligne des 14.000 points (…)», signalent-ils avant de noter que «le marché demeure favorablement orienté à moyen terme et devrait poursuivre progressivement la tendance haussière». Rassurant.
Les zinzins spéculateurs
Mais cela ne clot pas le débat. Loin de là. Car bon nombre de professionnels de la place s’attendent au pire en cette période d’accalmie, d’autant que la valorisation du marché demeure, encore et toujours, assez élevée par rapport à d’autres places de la région et que le cycle haussier entamé depuis déjà 5 ans ne peut en aucun cas durer éternellement. Même les zinzins qui faisaient auparavant office de matelas de sécurité pour tout éventuel choc, au vu de la logique d’investissement longtermiste qui les guidaient, se sont défaits aujourd’hui de ce rôle et se sont reconvertis en simples spéculateurs. Et pour cause : l’avantage fiscal qui les encourageait à investir à moyen et long termes n’est plus. Le nouvel exécutif en poste l’a tout simplement supprimé, sans en mesurer les éventuelles conséquences. Résultat des courses : «tous les zinzins de la place, pratiquement, ont ouvert des lignes de trading et se sont mis à la spéculation, ce qui n’a pas manqué de rehausser de quelques crans la volatilité du marché, qui ne sait plus désormais où donner de la tête», s’alarme ce professionnel de la gestion d’actifs. Inévitable, la correction (si correction il y a) cette année risque d’être assez dure !
Les IPO à la rescousse !
L'unique paramètre qui pourrait retarder l'échéance, voire adoucir le choc, serait l'introduction de nouvelles grandes sociétés. «L'arrivée de papier frais de qualité engendrerait une correction sur le marché et permettrait aux indices de trouver un nouveau souffle dans les performances de ces nouvelles recrues», s'accordent à dire les analystes. L’historique récent de la Bourse nous a appris en effet qu’en temps d’inflation boursière ou d’essoufflement des indices, les introductions de mastodontes étaient de nature à amortir le choc. «L’argent généré par les prises de bénéfices sera injecté dans les nouvelles sociétés cotées qui, à leur tour, nourriront la croissance des indices», révèle ce trader. «Le phénomène a été observé avec Addoha. Lorsque tout le monde s’accordait sur l’imminence d’une correction au terme du premier semestre 2006, Addoha est arrivée pour relancer un nouveau cycle de croissance», explique-t-il. l’IPO de l’enseigne de grande distribution Label Vie, prévue justement pour ce mois, pourra-t-elle jouer cet effet ? C’est le moins que l’on puisse espérer.


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