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Trois questions à Salaheddine Mezouar : «La compensation est le seul poste touché»
Publié dans Finances news le 17 - 07 - 2008

* Il aurait fallu cinq mois pour adopter une Loi de Finances rectificative. La réactualisation a permis de gagner du temps.
* La répartition équitable des richesses n’est pas uniquement la responsabilité du gouvernement, mais de tous les acteurs.
* La réduction des fragilités est un travail de longue haleine qui nécessite beaucoup d’efforts, beaucoup de ressources et beaucoup de travail.
Finances News Hebdo : Pourquoi l’actualisation de la Loi de Finances 2008 n’a-t-elle pas donné lieu à une Loi de Finances rectificative comme cela a été demandé par certains partis de l’opposition ?
Salaheddine Mezouar : L’adoption d’une Loi de Finances rectificative a initié un débat au sein du gouvernement et au sein du ministère. A la fin du premier trimestre, on a préparé les deux alternatives. Si les recettes publiques n’avaient pas évolué, on aurait été obligé d’opérer une restructuration de la Loi de Finances. Les mesures prises ont permis de maîtriser davantage les dépenses. Il y a eu effectivement une augmentation des recettes. Dans l’exécution de la Loi de Finances durant les cinq premiers mois de l’année, un seul poste a été affecté. La compensation reste le seul poste qui ait été touché. On ne peut faire une Loi de Finances rectificative pour un seul poste budgétaire. Le deuxième élément qui nous a incités à ne pas opter pour une Loi de Finances rectificative, c’est que le texte devait nécessiter trois mois de travail au Parlement. Entre le moment de préparation qui nécessite deux mois et celui du débat dans les deux Chambres, il faut cinq mois. Le projet n’aurait été adopté qu’en septembre et 80% du budget de compensation auraient été consommés. On a préféré, pour gagner du temps, aller vers les allocations supplémentaires pour ce poste budgétaire. Il s’agit d’assurer un approvisionnement normal du marché, surtout en produits pétroliers. C’était plus important pour le pays de gagner du temps et de réaliser un travail considérable.
F. N. H. : Vous voulez réduire à terme la part de la compensation dans le PIB et le Budget; n’y a-t-il pas un risque d’impact sur la consommation pour les couches défavorisées ?
S. M. : Notre objectif est de limiter le niveau de la compensation à 3%, alors qu’actuellement il se situe entre 5 et 6%. Le Maroc est l’un des rares pays à n’avoir pas augmenté systématiquement les prix des produits pétroliers. Nous voulons adopter une politique et une réorientation des fonds d’une partie du budget de compensation vers l’investissement dans les régions défavorisées. Il est anormal que tout le monde profite de la compensation.
La réduction progressive de son budget au profit du ciblage permettra de maîtriser les dépenses de l’Etat et de combler les déficits au niveau régional et social.
F. N. H. : Le Maroc a réalisé des taux moyens de croissance de 5% durant ces dernières années. Il projette de passer à plus de 6% dans les années à venir. Mais on remarque qu’il y a peu d’impact sur la réduction des inégalités sociales et une répartition inéquitable des richesses ?
S. M. : Le grand dilemme qu’on est en train de vivre c’est effectivement cette perception que le pays avance et progresse mais, qu’au niveau de la population, il persiste encore ce sentiment de fragilité. Je pose la question autrement : si le pays n’a pas avancé comme il le fait actuellement, quel aurait été le niveau de fragilité de la population ? Ce que nous avons réalisé en cinq ou six ans nous a aidés à atténuer la pauvreté et à réduire des déficits sociaux. Si nous n’avions pas fait l’effort d’investir, d’améliorer l’attractivité du pays, de stabiliser le cadre macroéconomique et d’être capable de créer 200.000 postes d’emploi, le niveau de fragilité aurait été plus grand.
La croissance n’a de sens que si elle sert la population. Ça, c’est la grande équation sur laquelle nus sommesen train de travailler aujourd’hui. Ce n’est pas la responsabilité uniquement du gouvernement, mais de tous les acteurs. Il est question d’opter pour une meilleure réallocation des ressources afin de cibler la population fragile. Il y a un effort considérable à fournir, surtout dans le monde rural et les régions marginalisées. Les fragilités n’ont jamais été réduites dans le court ou le moyen terme. Aucun pays n’a pu le faire. C’est un travail de longue haleine.
Tout le monde sait que nous n’avons pas une baguette magique. Il n’y a que les bonnes politiques et les meilleurs projets qui peuvent bousculer la donne. Pour aboutir à nos objectifs dans le domaine social, dans le développement, il faut beaucoup d’efforts, beaucoup de ressources et beaucoup de travail.


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