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Scandale de la BVC : Le CDVM chasse les dirigeants de la Bourse
Publié dans Finances news le 20 - 11 - 2008

* Le CDVM recommande au ministre de l’Economie et des Finances de virer l’ensemble des membres du Directoire de la Bourse de Casablanca.
* Le site de Bourse en ligne Boursomaroc a été blanchi.
* Les observateurs tancent le CDVM qui n’a point évoqué la responsabilité des sociétés de Bourse dans cette affaire.
Dimanche noir pour le management de la Bourse de Casablanca. Le communiqué du CDVM, tombé ce jour même, recommande au ministre des Finances de virer tous les membres du Directoire de l’entreprise de marché. Le destin de Fathallah Berrada, Hind Bouhia et Omar Drissi Kaitouni, respectivement Président, Directeur général et Secrétaire général de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca, se trouve désormais entre les mains de Salaheddine Mezouar.
Cette décision fait suite au scandale se rapportant aux fuites d’informations relatives aux ordres cachés, dits icebergs, véhiculés par le système de diffusion de la BVC à travers le site de Bourse en ligne Boursomaroc. Des fuites qui, selon le gendarme du marché, sont dues à «une carence collective grave au niveau du management de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca. La sanction dans ce cas est largement méritée.
Encore faut-il que le ministre de l’Economie et des Finances tienne compte de la recommandation du CDVM. Chose dont personne ne doute, puisque Mezouar était présent, en personne, lors des travaux du conseil d’administration du CDVM de vendredi dernier. Il a donc participé à la prise de cette décision en sa qualité de Président du conseil. «Le remerciement des membres du Directoire de la Bourse n’est pas une tâche facile. Il faudra d’abord recruter l’équipe qui devra prendre le relais. Ce qui devra prendre normalement un peu de temps», indique une source proche du dossier.
Sociétés de Bourse :
juge et partie !
Mais cela ne clôt pas le débat. Loin de là. Car cette décision du CDVM est jugée par bon nombre d’observateurs comme partiale. Car ce serait trop naïf de croire que personne, pendant plus de six mois, n’a usé de ces informations qui normalement ne devaient pas être publiées. «Si la responsabilité des dirigeants de la Bourse est pleinement engagée dans cette affaire, celle des sociétés de Bourse l’est tout autant. Car certaines d’entre elles (trois plus précisément) étaient au courant de la diffusion de ces informations sur le site Boursomaroc et en ont fait usage», nous confie ce professionnel du marché. Chose sur laquelle le gendarme du marché a fait un grand pont dans son rapport d’enquête. «Le périmètre de diffusion de l’information comprend principalement les clients ayant un statut de membre auprès de Boursomaroc, soit une dizaine de personnes recensées. D’autres ont eu accès à l’information mais sans avoir ce statut. Par ailleurs, près de 900 abonnés ont accès au site mais non au carnet d’ordres», peut-on lire dans le communiqué du CDVM. Mais qui sont justement ces dix personnes? Et qui sont ces autres personnes qui ont eu accès à l’information? Voulant dissiper les doutes, le CDVM dit que «l’analyse des transactions des clients de Bousomaroc conclut au fait que ces transactions n’ont eu aucun impact direct sur le marché, notamment lors de la baisse des séances du 15 et du 16 septembre».
«Le CDVM prend les gens pour des naïfs. Qui a dit que l’utilisation de ces informations avait eu un impact sur le marché ? Avoir accès aux quantités cachées ne peut en aucun cas produire une correction des indices. Car ces infos donnent seulement à leur utilisateur un statut privilégié sur le marché en lui permettant d’être en position de force dans la négociation des prix d’achat et de vente. C’est tout. Il n’a jamais été question de penser que ces fuites d’informations étaient à l’origine de la baisse du 15 et du 16 septembre», nous dit notre source.
Mais cela renvoie à une autre problématique, celle de la gouvernance de la Bourse de Casablanca. Rappelons que l’entreprise de marché est dotée d’un Directoire et d’un Conseil de surveillance. Le premier se charge du management au quotidien, tandis que le second fait état de conseil des sages, qui contrôle les actes de gestion des membres du Directoire. Et c’est là où réside le grand problème de la Bourse aujourd’hui. Car ce même Conseil de surveillance est composé de représentants des diverses sociétés de Bourse de la place, en leur qualité d’actionnaires exclusifs de la BVC. Ce qui les place d’emblée dans une situation de flagrant conflit d’intérêt dans des affaires comme celle qui vient d’éclater. Rappelons que dès l’ébruitement de l’affaire des fuites des quantités cachées, les sociétés de Bourse ont usé de tous les moyens, possibles et imaginables, de lobbying pour faire porter le chapeau à Omar Drissi Kaitouni, Directeur Informatique de la Bourse, et au jeune patron de Boursomaroc, Ghali Sanhaji, lequel a été blanchi par les services du CDVM.
L’objectif étant, bien évidemment, de se mettre à l’abri de toute éventuelle accusation. «Les sociétés de Bourse devaient être écartées du déroulement de l’enquête. Car elles étaient, à la fois, juge et partie des tenants et aboutissants de cette affaire», s’insurge cet observateur. Il est donc temps de repenser la structure de l’actionnariat de la Bourse de Casablanca. Un actionnariat dont la première qualité devrait être la neutralité.
Salaheddine Mezouar en est d’ailleurs conscient. Puisqu’il avait soufflé l’idée de l’ouverture du capital de la Bourse de Casablanca lors de la dernière réunion du Conseil de la monnaie et de l’épargne. Une proposition qui doit être remise d’urgence sur la table, puisqu’elle permettra au moins l’entrée de nouveaux actionnaires qui devront garder un œil vigilant sur les pratiques en cours au sein de ce Conseil de sages et surtout faire le contre-poids aux sociétés de Bourse en cas d’éventuels scandales.
En tout cas, le silence du CDVM sur ce chapitre jette encore plus de discrédit sur la place casablancaise et démontre, encore une fois, la nécessité de revoir de fond en comble les prérogatives et pouvoirs du gendarme du marché… Quitte à l’affilier à la fameuse Cour des comptes de Midaoui qui, du moins, et contrairement à notre gendarme, ne fait pas dans les deux poids, deux mesures !


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