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Entretien : «Les effets négatifs de la crise sont contrebalancés par d’autres facteurs positifs ...»
Publié dans Finances news le 08 - 01 - 2009

* Il existe des effets négatifs, mais aussi d’autres positifs qui pourront contrebalancer l’impact de la crise financière internationale.
* En vue de limiter les effets de la crise, la SMAEX a pris un ensemble de dispositions, essentiellement pour le secteur du textile.
* Valeur aujourd’hui, aucun incident de paiement n’a été constaté.
* La SMAEX est actuellement en négociation avec les pouvoirs publics afin de consacrer une partie du fonds prévu dans la Loi de Finances 2009 à l’extension de la couverture du risque exportation.
* Point de vue de Nezha Lahrichi, Présidente Directrice Générale de la SMAEX.
- Finances News Hebdo : En tant que Présidente de la SMAEX, comment jugez-vous l’impact de la crise financière internationale, sachant que les discours des hauts responsables se veulent tous rassurants ?
- Nezha Lahrichi : L’impact de la crise financière mérite d’être analysé au niveau de la sphère financière, d’une part et de l’économie réelle, d’autre part.
En ce qui concerne le secteur financier, il faut reconnaître que les banques nationales ne sont pas très engagées sur le marché international et, de ce fait, l’impact est quasiment nul.
En revanche, le secteur financier souffre d’un marché monétaire sous liquide dû notamment au décalage entre le taux de croissance des crédits de l’ordre de 16% contre seulement 10% pour les dépôts, ce qui témoigne plutôt du dynamisme de notre économie. Ce recul de la liquidité est illustré par l’augmentation du taux d’intérêt sur le marché interbancaire et les émissions d’obligations cautionnées par plusieurs banques, d’où la décision de la Banque Centrale de réduire le taux de la réserve monétaire et d’injecter près de 9 milliards de dirhams dans le système bancaire.
Quant à l’impact sur l’économie réelle, il y a quatre canaux de transmission : le commerce extérieur, le tourisme, les transferts des MRE et l’IDE. La baisse des exportations résulte de l’atonie de la demande externe et les transferts des MRE seront influencés par le chômage dans les pays émetteurs sachant que l’OCDE prévoit 20millions de chômeurs d’ici 2010 dans les pays membres de cette organisation. Quant à l’investissement direct étranger, il faut noter que malgré les plans de sauvetage des banques occidentales, leur attitude reste restrictive. Les investisseurs seront donc affectés par la faiblesse de leur capacité à lever des fonds et il faut attendre le retour de la confiance pour un assouplissement des conditions d’accès au crédit.
En ce qui concerne le Maroc, les effets négatifs de la crise sont contrebalancés par d’autres facteurs positifs liés au fait que la source principale de la croissance reste la dynamique de la demande interne à l’origine de 60% du PIB.
Ce moteur interne continuera de fonctionner grâce à la marge de manœuvre des finances publiques laquelle a permis à l’Etat de relever les salaires, de baisser le taux de l’IR, de subventionner les produits de première nécessité… bref de soutenir le pouvoir d’achat.
En outre, la campagne agricole qui s’annonce et la baisse du prix du pétrole vont également conforter cette demande intérieure.
La question qui reste posée est la durée sur laquelle s’étalera la récession. Cette dernière dépend étroitement des chances de succès des plans de relance adoptés en Europe, aux Etats-Unis, en Chine et au Japon et qui dépend surtout du retour de la confiance des banques.
- F. N. H. : Cette crise a remis en cause le libéralisme outrancier. Quelle leçon le Maroc devra-t-il en tirer ?
- N. L. : Le Maroc a plutôt des leçons à donner à travers le compromis qu’il a su trouver entre l’Etat et le marché.
L’analyse des plans de sortie de crise indique qu’ils sont tous de nature Keynésienne avec un retour en force de l’Etat et des dépenses d’infrastructure. Or, le Maroc est dans cette configuration directement et indirectement à travers son bras armé qui est la CDG.
Il est également un bon exemple par rapport à la recherche de l’équilibre entre les deux piliers de la croissance interne et externe.
Les plans sectoriels définis ainsi que la stratégie de développement et de promotion des exportations qui sera bientôt annoncée, sont à inscrire dans la recherche de cet équilibre.
- F. N. H. : Quelles sont les mesures prises par la SMAEX afin d’atténuer les effets de la crise ?
- N. L. : Je me permets de rappeler que la SMAEX a joué son rôle d’alerte par rapport à la crise internationale en organisant un colloque consacré à cette question au mois de mai 2008. La SMAEX est une compagnie d’assurance crédit et notre rôle consiste à protéger les exportateurs marocains contre l’insolvabilité des acheteurs étrangers ; or, avec la dégradation de la conjoncture internationale, on constate une aversion au risque qui se traduit par une contraction dans la distribution du crédit et pourrait conduire à une augmentation des défaillances des entreprises.
La SMAEX est donc mobilisée pour une surveillance continue du risque d’insolvabilité des acheteurs étrangers et pour un accompagnement renforcé des exportateurs pour la prévention des impayés. Jusqu’à présent, nous n’avons pas enregistré de changement au niveau de la sinistralité, mais nous restons très vigilants parce qu’il y a un décalage de cycle entre les pays.
Il y a lieu de signaler que des mesures urgentes ont été prises pour le secteur du textile lors d’une réunion de travail qui s’est tenue au mois de novembre au siège de la SMAEX en présence du ministre du Commerce Extérieur, du président de l’AMITH et à laquelle ont assisté des représentants du ministère de l’Economie et des Finances, du ministère du Commerce et de l’Industrie, de l’ANPME, de la CGEM, de l’ASMEX et de représentants de banques.
L’objectif était de prendre des dispositions pour accompagner les exportateurs et préserver le tissu économique.
- F. N. H. : Pourquoi le textile plus exactement ?
- N. L. : L’enjeu est important car il s’agit du premier employeur du pays avec 200.000 emplois. C’est un des secteurs les plus affectés par la crise internationale car son activité est liée à la demande externe.
Les dispositions prises ont consisté en l’augmentation des encours garantis sur les acheteurs étrangers, soit une plus grande prise de risque à travers un engagement plus renforcé de la SMAEX, la réduction du délai d’indemnisation en cas d’impayés pour conforter la trésorerie des sociétés exportatrices, la réduction des tarifs au titre des primes d’assurance-crédit, la baisse des dépôts de garantie effectués par les entreprises lors de la souscription du contrat d’assurance-crédit.
En outre, une attention particulière a été accordée à la zone industrielle sinistrée de Tanger qui se voit attribuer, outre les mesures précitées, l’annulation des frais de gestion occasionnés par la gestion des dossiers d’assurance crédit.
Par ailleurs, nous avons également signé un accord de partenariat avec le Crédit du Maroc. L’objectif est de mettre à la disposition des exportateurs le dispositif de garantie de la SMAEX dans les meilleures conditions de célérité et de qualité. Ceci va non seulement faciliter leur accès au crédit mais encore contribuer à abaisser son coût. Le Crédit du Maroc accompagnera les entreprises désireuses de se positionner à l’international à travers de nombreux services, notamment Intermed, e-Ris…
De plus, nous sommes actuellement en discussion avec le gouvernement au sujet de la gestion du fonds de 500 MDH mis à la disposition du ministère de Commerce Extérieur pour la promotion des exportations. Nous négocions l’augmentation de la couverture du risque pris par les exportateurs dont le comportement est hésitant de façon à mieux les accompagner et les aider à préserver leurs parts de marché.
- F. N. H. : Quelles sont les opportunités que les opérateurs peuvent tirer de la crise internationale ?
- N. L. : Les crises sont toujours une menace pour les uns et une opportunité pour les autres.
Nous avons évoqué la crise de confiance qui explique la non circulation des capitaux or, ces derniers ne peuvent pas rester longtemps en position d’attente ; les capitaux non bancaires en particulier cherchent des opportunités d’investissement dans les pays qui connaissent un dynamisme de croissance endogène comme c’est le cas au Maroc.
Les délocalisations peuvent également se développer car le mot d’ordre actuellement est la réduction des coûts.
Le troisième élément intéressant à souligner est lié à l’importance du capital humain de haut niveau que le Maroc peut drainer ; à titre d’exemple, le secteur financier aux Etats-Unis prévoit de licencier 1 million de personnes. Une aubaine pour les pays qui sauront tirer profit de cette manne de matière grise … Ce sera un «brain drain» en sens inverse !


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