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Youssef Touhami, Fiat dans les veines
Publié dans Finances news le 10 - 06 - 2010

Le Directeur marketing de Fiat Group Automobiles Maroc entretient une vraie relation émotionnelle avec Fiat. Youssef Touhami a baigné dans la marque enfant, étudiant et une fois adulte, il lui est resté fidèle depuis qu’il l’a rejointe en 1995.
Natif de Rabat et originaire de Ouazzane, Youssef Touhami passera son enfance dans la capitale, où il vit encore, préférant faire la navette que de s’installer à Casablanca.
Sous ses airs d’homme calme et zen, on peine à l’imaginer enfant agité. «J’étais une vraie tête brûlée». Aîné de quatre enfants, Youssef était pour le moins turbulent, ce qui lui vaudra d’être souvent mis à la porte de plusieurs établissements scolaires. Une situation qui durera jusqu’en terminale où un déclic se produisit, le métamorphosant complètement.
«Le seul lycée de la mission française qui avait accepté de m’accueillir était le lycée Paul Valery à Meknès, à condition d’être élève interne». Cette expérience va profondément le marquer. En effet, si à Rabat il suffisait de faire des bêtises pour se faire remarquer, au lycée français de Meknès, le seul moyen de se distinguer était d’être studieux. «C’était un très beau lycée, mais il y avait très peu d’élèves. J’ai fait une terminale scientifique dans une classe d’une douzaine d’élèves où on m’avait à l’œil. Heureusement, cela m’a permis de revoir ma copie et la manière dont je devais me comporter en société».
Une fois son Bac en poche, grandi et raisonné, Youssef s’envole pour la France pour y poursuivre ses études à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris.
«Comme tout étudiant, j’ai été amené à faire des stages pour compléter le cursus universitaire théorique classique. J’ai toujours voulu m’orienter vers le secteur automobile. J’ai donc commencé par être vendeur à la succursale Citroën de Sopriam. Par la suite, j’ai fait d’autres stages en France, notamment chez Fiat, à deux reprises».
L’attachement passionnel de Youssef pour Fiat est cependant bien plus ancien. «Feu mon père était Directeur des achats à la Somaca. Quand j’étais enfant, je me rendais souvent sur le site de la chaîne de montage. J’ai toujours été impressionné et attiré par cela ! Rappelez-vous qu’à l’époque, la carte Fiat appartenait à la Somaca. Mes parents ont donc toujours eu des Fiat à la maison ».
Ce sont par conséquent de vrais liens émotionnels qu’il entretient avec la marque. Ainsi, alors qu’il était encore étudiant, bien qu’il ait eu le choix entre plusieurs sociétés présentes à Paris pour y effectuer des stages, il a naturellement opté pour Fiat.
«A la fin de mon dernier stage chez Fiat France, on m’a suggéré de reporter mon retour au Maroc».
Nous sommes alors en 1994. Youssef annule in extremis son retour au pays et signe pour une année supplémentaire chez Fiat France. En 1995, les responsables de Fiat en charge du lancement du projet «voiture économique» le rencontrent à Paris pour lui proposer de rejoindre l’équipe alors en phase de constitution.
«J’étais le premier cadre à être recruté pour Fiat Maroc avant même la signature de la convention de production de la voiture économique au Maroc».
C’est ainsi qu’il renoue avec sa mère patrie. Il démarre sa carrière professionnelle en tant que responsable commercial de zone, puis responsable des flottes et, en 1998, responsable des ventes de Fiat pour le Maroc.
En 2000, Fiat Maroc récupère la carte Alfa Romeo. Il est promu responsable de la marque. En 2003, il est nommé Directeur marketing de toutes les marques vendues par Fiat Group Automobiles Maroc à ce jour.
Sa devise dans la vie est l’implication dans tout ce qu’il fait. «Je me remets, constamment en question. Je connais mes limites et mes capacités. Je fais le maximum pour essayer de bien faire ce que je prends en charge et, surtout, ne pas décevoir ceux qui me font confiance. Mon père m’a transmis des principes de vie simples que je mets en application chaque jour. Rester humble, honnête avec soi-même et vis-à-vis des autres, accepter l’autre et rester ouvert d’esprit en toute occasion.. C’est important !».
Avec ses collaborateurs, le mot d’ordre de Youssef Touhami est l’autonomie et la responsabilisation dans la prise de décision. Il est aussi connu pour être très pointilleux. «Je laisse la liberté totale aux gens avec qui je travaille de me faire des propositions, de m’exposer leurs idées sans devoir être sur leurs dos tout le temps».
D’autre part, la non-implication dans le travail ou dans un autre domaine est un défaut que Youssef ne saurait tolérer. «Quand je suis face à quelqu’un qui n’est pas impliqué dans son travail, je sors de mes gonds». En effet, pour lui, il n’y a pas pire que ce manque d’engagement dans le labeur quotidien. Cela dit, c’est quelqu’un qui pardonne facilement; ce qui lui a joué bien des tours.
Youssef n’hésite pas à faire son autocritique, il est même assez sévère avec lui-même. Mais c’est un exercice qui lui permet d’avancer. Ainsi, il lui arrive de s’isoler pour prendre du recul par rapport à certains aspects de la vie, qu’il s’agisse de sa vie personnelle ou professionnelle. «Il faut chercher l’erreur dans le cheminement des choses pour pouvoir rectifier le tir». Aujourd’hui père de deux garçons de trois et cinq ans, Youssef est un papa poule. Cela dit, il ne déroge pas à sa fonction d’autorité à la maison. «Il y a un dicton qui dit qu’une mère doit être «merveilleuse» et qu’un père doit être «persévère». Donc, je persévère même si je suis assez ouvert et très proche de mes enfants. Je tiens à ce qu’ils apprennent les choses par eux-mêmes au grand dam de leur maman. J’instaure évidemment des règles à ne jamais dépasser».
Amateur de tennis, de cinéma et de lecture, Youssef apprécie les films et les livres d’action et d’intrigue. Actuellement, il est sur le dernier livre de Dan Brown.
L’un des côtés secrets de Youssef, qui commence à faire des émules, est qu’il est bon cuisinier. Cela remonte à son séjour en France : comme il était las de manger dans des fast-foods, il profite des vacances d’été pour apprendre à cuisiner. «J’ai passé deux semaines avec la gouvernante qui m’a appris les fondamentaux de la cuisine marocaine». De retour en France, il invite ses amis à manger le couscous. «J’habitais dans un petit studio à Saint-Cloud, dans la banlieue parisienne, à quelques centaines de mètres du siège du Front National, avec comme voisins d’immeuble des familles dont les noms commencent par De…». Le gardien de l’immeuble, un Portugais, était d’ailleurs venu faire part des plaintes des voisins de voir beaucoup de va-et-vient dans l’immeuble à l’occasion de la «Couscous Party».
Youssef, fier des traditions d’hospitalité marocaine, offre des plats de couscous au gardien et à sa famille. Ce dernier en fait goûter à certains voisins de Youssef. Le lendemain, ceux-là mêmes qui se plaignaient, ont accosté Youssef pour lui demander quand il allait préparer le prochain couscous.
Depuis, Youssef n’a pas perdu la main et une à deux fois par mois, il s’exerce à l’art du cordon bleu et commence à fidéliser les fans de sa cuisine, surtout française et italienne. Si la vie était à refaire, il n’aurait certainement pas choisi de devenir cuisinier, mais plutôt pilote de Formule 1. «Je vis de manière assez speed. Si je devais avoir une autre vie, j’aurais aimé devenir pilote de Formule 1».


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