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Trading : Tout ce qu’il faut savoir
Publié dans Finances news le 23 - 09 - 2010

* Le minimum requis est un bac + 4 et une bonne connaissance des marchés financiers.
* Cela suffit-il pour être un bon trader ?
Pour comprendre le métier de trading, il faut d'abord savoir ce qu'est une salle des marchés. Rappelons qu'à l'origine, le rôle d'une banque dite de «désintermédiation» est la mise à disposition, a priori gratuite, de son expertise au service de ses clients. Alors comment réalise-elle des profits ?
C'est que, parallèlement, une banque utilise son expertise pour son propre compte. Tous les profits proviennent de la volatilité des actifs financiers, qu'on appelle plus simplement le risque. C'est en prenant des risques que la banque gagne (ou perd parfois) de l'argent. Le rôle du trader est là. Il a deux fonctions principales, qu'il peut exercer simultanément ou non : gérer le risque et spéculer.
En effet, le trader est un élément clé dans les institutions financières où il est en général spécialiste d'un marché : taux, change, options...etc. Son rôle est relativement… simple. Il doit agir directement sur les marchés financiers, soit pour le compte de la société pour laquelle il travaille (une banque par exemple), soit pour le compte des clients qui peuvent être des particuliers, des sociétés ou des investisseurs institutionnels. But du jeu : réaliser des profits. Une activité qui exige concentration, esprit de décision et goût du risque.
Il opère au sein d'une salle des marchés où l'ambiance est à la fois tendue et stimulante. Ses clients ne le contactent pas directement. Le client donne son ordre au salesman (commercial) qui essayera d'orienter le client vers tel ou tel investissement. Une fois l'ordre donné par le client, le salesman le transmettra à son trader qui, lui, l'exécutera.
Le rôle du trader ne se limite pas à attendre le coup de fil des salesmen. Il peut et doit agir en amont et prévoir ce que souhaiteront les clients. Ainsi, il pourra acheter des titres dans l'attente que les salesmen arrivent à les vendre aux clients. Il se protège le plus souvent par des instruments de couverture. Pour Khalid Guermatha, trader à CDG Capital Bourse, «il faut distinguer entre un trader et un broker ou salesman. Le trader a pour rôle de gérer les fonds d’une banque ou d’un établissement financier au travers de stratégies sur lesquelles il se base. Tandis qu’un broker ou un salesman, comme à CDG Capital Bourse, est un intermédiaire dont la mission principale est le conseil aux investisseurs, en se basant sur des analyses fondamentales et techniques». A ce niveau, poursuit-il, il s’agit de «mener une étude fondamentale sur les comptes des sociétés, leurs comptes consolidés, leurs projets… et d’étudier l’évolution des cours à moyen et long termes».
A noter, par ailleurs, que des moyens techniques sont mis à la disposition du trader pour lui permettre d'être relié aux données des marchés et aux différentes informations financières en temps réel.
Devenir trader
Etre motivé ne suffit pas pour devenir trader. De par la réactivité dont il doit faire preuve, il est tenu de traiter l'information très rapidement. Il doit donc connaître les influences financières et économiques d'évènements (annonce de résultats, liquidation judiciaire d'une entreprise...). La plupart des traders possèdent le plus souvent un DESS ou un diplôme d'écoles de commerce. Les formations dispensées dans les écoles de commerce et de gestion et dans les universités, ou par des enseignements plus spécialisés (mastère, DESS) constituent une base solide pour exercer ce métier. «C’est un métier qui nécessite d’avoir une bonne connaissance des marchés financiers», ajoute Khalid Guermatha.
Les formations universitaires en mathématiques ou les diplômes des grandes écoles d'ingénieurs deviennent indispensables aux postes plus orientés recherche, avec éventuellement un master. «Pour décrocher au moins un entretien, il faut avoir un Bac + 4 pour un profil junior», précise t-il, et d’ajouter que «la formation théorique ne suffit pas; il faut de la pratique, laquelle s'acquiert au fur et à mesure grâce aux expériences professionnelles..».
Outre la formation, le trader doit avoir des qualités psychologiques importantes. Il ne faut pas que la tête lui tourne quand il passe des ordres de plusieurs millions. Le sang-froid est l’une de ses grandes qualités.
C’est dire que la réussite dans le trading ne passe pas toujours par les diplômes (ainsi que l'ont bien compris les banques anglo-saxonnes), mais souvent par un talent propre aux traders de comprendre le marché et prévoir ses réactions.
Côté rémunération, «il y en a qui touchent un salaire fixe, plus la part des commissions générées avec les clients, et d’autres un salaire fixe plus une prime de fin d’année en fonction des objectifs atteints».


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