Le conseil d'administration de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a voté, lundi 1er décembre, pour une augmentation des frais d'inscription de certains étudiants étrangers hors-UE. À compter de la rentrée 2026, les exempts seront ceux en exil, ainsi que ceux issus de 44 pays définis par l'Organisation des Nations unies (ONU) comme les «moins avancés», dont plusieurs pays d'Afrique. Le Maroc ne figure pas parmi ces derniers, de même que l'Algérie et la Tunisie. En termes de frais, les concernés par la hausse devront s'acquitter de 2 900 euros pour l'inscription en licence, contre 180 euros jusqu'ici et près de 4 000 euros en master, contre 250 euros aujourd'hui. Alignée sur un principe soutenu publiquement par des députés de l'Assemblée générale, dont Hanane Mansour (groupe UDR), la mesure a bénéficié de 18 voix pour, 15 voix contre et trois abstentions. Avec le @groupeudr, nous proposons de supprimer la CVEC pour les étudiants français, en l'augmentant pour les étudiants étrangers. Une mesure de bon sens pour soutenir nos étudiants en situation de précarité ! pic.twitter.com/9OPY6tSly5 — Hanane Mansouri (@hanane_mnsr) November 21, 2025 Citée par RFI, l'université en déficit explique ce revirement par «la dégradation de sa situation budgétaire» au fil des années, par le fait de «décisions prises par l'Etat, pour certaines nécessaires dans l'intérêt des agents de l'établissement, mais qui n'ont été que partiellement ou pas compensées financièrement». En l'espèce, le rectorat a exigé «un plan d'économies de 13 millions d'euros d'ici à la fin de l'année». Ces difficultés budgétaires mettent à mal plusieurs autres universités, même que «les trois quarts d'entre elles seraient en déficit». Citée par la même source, Marie-Emmanuelle Pommerolle, enseignante-chercheuse en sciences politiques à l'université, déclare que cette dernière «a stoppé 90% de ses investissements dans la documentation». Face a cette situation, des enseignant estiment que «faire payer davantage les étudiants extra-communautaires n'est pas la solution» mais elle est plutôt une «mesure discriminatoire».